lundi 31 mai 2010

Ah la naïveté féminine...

" Elle te plait cette pouf avec son short trop petit qui lui rentre dans le cul ? "


vendredi 28 mai 2010

Kinky est (un peu) amoureux

Je suis (un peu) amoureux de Juliette Binoche. Cela date de Trois couleurs : Bleu. Depuis je vais voir presque tous ses films, pour le même résultat. Je tombe d'abord sous le charme de son incroyable fraicheur et puis peu à peu, elle réveille chez moi des pulsions inavouables. Pendant tout le Kiarostami j'ai eu envie de m'inviter sous ses jupes. Le film ? C'est hors sujet.

Je suis (un peu) amoureux de mon nombril. Oui, je sais, ce n'est pas bien. Mécanisme d'auto-défense.

Je suis (un peu) amoureux de la musique africaine. Mulatu Astatke, Konono n°1, Seun Kuti, Staff Benda Bilili, Mahmoud Ahmed, Toumani Diabaté, Oumou Sangaré, Victor Démé... L'Afrique actuelle regorge de talents incroyables.

Je suis (un peu) amoureux de Mademoiselle R, que je n'ai pas encore rencontré, mais dont la voix d'opératrice de téléphone rose me fait déjà chavirer.

Je suis (un peu) amoureux de mon blog. A nouveau. Je vais sans doute lui offrir un relooking. Je regarde quotidiennement les statistiques de fréquentation. Je termine plus souvent les textes que je commence. Ça me rend le travail un peu moins pénible. C'est ça ou la corde. De là à ce que j'ai de nouveau envie de baiser mes lectrices... il n'y a qu'un pas.

Je suis (un peu amoureux) de Mélanie Laurent. Je trouve que ça ne nécessite pas d'explications. Et de Miss Ming, qui m'a totalement subjugué et retourné les tripes dans Mammuth, éclipsant complètement le gros Gérard (que j'aime beaucoup par ailleurs). S'il est un(e) artiste punk en France, c'est elle.



Bande son :
Mulatu Astatke - Yèkèrmo Sèw


jeudi 27 mai 2010

Il y a deux types d'hommes

Ceux qui collectionnent les magnets de l'équipe de France de football et ceux qui se frottent les mains en pensant à toutes ces femmes délaissées pendant un mois d'orgie footballistique.


Et si ?

Et si j'aimais plus les femmes que le sexe ?

Et si j'avais eu la force de lui dire ?

Et si j'aimais plus son cul que sa chatte ?

Et si elle aimait plus mon sourire que ma bite ?

Et si je pouvais tout recommencer ?

Et si finalement ça comptait ?

Et si les cons étaient dans le vrai ?

Et si on se déshabillait ?

Et si on aimait nos vies plus que l'on s'aime ?

Et si on la buvait cette bouteille de champagne ?

Et si je te sodomisais avec ?

Et si j'étais trop ambitieux ?

Et si je me remuais un peu ?

Et si je l'offrais ?

Et si je n'avais que ce que je mérite ?

Et s'il n'était pas mort trop tôt ?

Et si on prenait des vacances de nous ?

Et si je te voulais impudique, justement ?

Et si elle se joignait à nous ?

Et si j'arrivais enfin à dire ?

Et si ma drogue n'en était pas une ?

Et si je tournais en rond ?

Et si je ne tournais pas rond ?

Et si d'aventure ?



Bande son :
Gnarls Barkley - Who's Gonna Save My Soul ?



mercredi 26 mai 2010

Je me comprends

La masturbation, c'est un peu l'équivalent d'un match de Ligue 2 sur Eurosport.

mardi 25 mai 2010

Kinky n'est pas féministe (il est même probablement sexiste)

Je ne crois pas à la guerre des sexes. Pas plus qu'à ce discours masculin totalement ridicule selon lequel la femme moderne serait castratrice. C'est absurde et contre-productif. Néanmoins le féminisme (à la française) m'a toujours laissé pour le moins dubitatif. Je suis toujours étonné par ces femmes qui parlent au nom des femmes plutôt qu'en leur nom propre. Mais c'est vrai de tous les militants/activistes. Mon problème avec les féministes officielles, c'est que leur discours aujourd'hui ne se limite souvent qu'à condamner les violences faites aux femmes (sur le sujet on est tous d'accord je pense) et à distribuer dans les médias les mauvais points, à pointer du doigt les débordements sémantiques des vilains petits canards machos censés être représentatifs d'une gente masculine arriérée. Parce que le discours est souvent aussi simpliste que ça : les hommes sont des beaufs arriérés, violents et égoïstes. Et qui ignorent l'existence du point G, voire du clitoris. Il est vrai que l'on entend encore dans la bouche de certains hommes publics des propos qui semblent dater d'un autre siècle et que si l'on veut avancer dans les rapports hommes-femmes il faut contrer certains discours. Sans avoir peur de s'attaquer aux obscurantismes religieux. Ce qui n'est pas facile aujourd'hui. Mais écoutez ce qui se dit dans le dos d'une femme à la sexualité ouverte et assumée par exemple, les critiques les plus sévères ne viennent pas forcément des mâles. Prenez les pleurnicheries réactionnaires d'un Zemmour sur l'homme castré par la femme moderne qui lui demande de faire la vaisselle de temps en temps, vous trouverez bien plus de femmes que d'hommes pour acquiescer à ces conneries ! Je trouve également très amusant de constater à quel point ces femmes déplorant que les hommes comprennent si peu la femme soient à ce point persuadées de bien connaitre les hommes, répétant ce qu'elles dénoncent.

Je ne crois pas que le combat féministe doive se résumer à faire évoluer les mentalités masculines. C'est réducteur et facile. C'est une erreur. C'est du corporatisme aveugle que de refuser d'admettre que les mentalités féminines doivent elles aussi évoluer fortement. Peut-être ai-je une perception erronée du combat féministe mais il me semble que jamais il n'a été question que la femme ne fasse son autocritique. Or à mon sens, faire évoluer les mentalités féminines devrait être le premier cheval de bataille des féministes car la femme est souvent la plus résistante aux revendications féministes. Je l'admets volontiers je vais sans doute sombrer un peu dans la caricature, mais il faut être de mauvaise foi pour nier qu'aujourd'hui encore une majorité de jeunes femmes n'envisagent leur indépendance financière qu'à travers un bon mariage et sont toujours enfermées dans un schéma archaïque où tout épanouissement personnel ne peut passer que par la maternité et l'éducation des enfants. Et c'est souvent la mère qui transmet ces "valeurs" où indépendance et carrière professionnelle n'ont pas leur place.

Le problème du militantisme féministe c'est que quelque soit l'attitude masculine, elle sera systématiquement qualifiée de machiste et oppressante pour la femme. Je suis très certainement minoritaire parmi la population masculine mais j'aime les femmes indépendantes. J'aime les femmes actives, les femmes qui s'assument financièrement. Je dirai même plus, je trouve en tant qu'homme que ce consensus général selon lequel il est dans l'ordre des choses que l'homme se tue au boulot pendant que la femme élève les enfants à la maison épouvantablement sexiste. Si nous en venions à inverser les rôles, nul doute que certaines parleraient de violence faite aux femmes. Et sans vouloir sous-estimer le boulot que cela représente, que l'on ne vienne pas me dire que femme au foyer c'est plus fatigant qu'un boulot dans le privé, parce que là je pourrais me fâcher très très fort. Tout ceci fait bien sûr de moi un vilain macho, un opposant au droit divin de la femme de s'épanouir en accomplissant son rôle de mère. Tant pis j'assume. Le plus amusant, c'est que j'ai un ami qui est mon exact opposé. Père depuis peu, il est inenvisageable pour lui que sa femme ne reste pas à la maison pour assurer l'éducation de son fils. Lorsqu'il aborde le sujet, il en est certain(e)s qui ne se gènent pas pour le traiter de vilain obscurantiste voulant cantonner sa bien-aimée aux tâches ménagères. Un jour il va quand même falloir choisir.

Quasiment toutes les femmes que je connais qui ont une sexualité "libre" ont traversé à un moment ou un autre une phase (plus ou moins longue, et parfois même définitive) durant laquelle elles n'ont plus (ou mal) assumé leur liberté, allant parfois jusqu'à se sentir "salies". Ce sentiment résulte d'un préjugé tenace d'une idiotie sans nom et probablement aussi vieux que la bêtise humaine elle-même selon lequel dans une relation sexuelle hétérosexuelle, il y en aurait une personne qui donne (la femme) et une autre qui prend (l'homme). Et dans prendre, il faut souvent comprendre se servir. Un préjugé entretenu par les deux sexes. C'est je crois la base de toute l'incompréhension entre hommes et femmes. Dans une aventure sans lendemain par exemple, il n'est pas rare que la femme ressente une fois l'acte consommé un malaise plus ou moins profond lié au sentiment d'avoir (aban)donné plus qu'elle n'a reçu, d'avoir été en quelque sorte spoliée, dépossédée de quelque chose. Mais pourquoi ? Pourquoi ??!! Cela n'a pas de sens. L'acte sexuel est bien sûr plus ou moins complice, le plaisir est plus ou moins partagé selon la générosité et le savoir-faire de chacun, mais pourquoi l'homme prendrait-il plus que la femme ? En quoi écarter les cuisses serait-il plus déshonorant que pénétrer un corps étranger ? En quoi céder à un désir, une pulsion, serait-il plus coupable chez la femme que chez l'homme ? Bien sûr, notre société patriarcale est la source de cette culpabilité. Bien sûr la goujaterie post-baise est plutôt l'apanage de l'homme. Bien sûr beaucoup d'hommes sont encore dans la dualité de la maman et de la putain. Mais comment la femme peut-elle assumer une sexualité libre si elle ne se sent pas l'égal de son partenaire, si elle part avec l'idée en tête qu'elle a beaucoup (plus) à perdre (que son partenaire) ? Si la femme veut vivre pleinement et librement sa sexualité, elle n'a pas le choix, elle doit se libérer des schémas qu'elle se transmet de génération en génération. Et c'est notre rôle de l'y aider.



Bande son :
Charlotte Leslie - Les Filles C'est Fait Pour Faire l'Amour



vendredi 21 mai 2010

Lapin nain un jour sera grand

C'est terrible. Je n'arrive pas à me concentrer sur ce que je fais. J'ai du taff. Plein. Trop. Mais mon cerveau fait barrage. Je crois que je suis professionnellement usé. Alors je bulle un peu, pour me redonner courage. Entre des échanges de lieux communs sur un chat à forte dominante sexuelle et la consultation de quelques sites musicaux anglo-saxons, je passe faire un tour chez quelques vieilles connaissances que je lis trop peu. Et je tombe sur ce texte, qui d'une certaine façon m'a touché et a fait remonter à la surface quelques souvenirs. Je ne veux pas dire par là que j'ai sexé avec son auteure et que des souvenirs de nos ébats forcément mémorables me reviennent en mémoire, non, je veux dire que j'ai été moi aussi un p'tit lapin. Un p'tit jeune un peu timide qui branche une femme plus âgée que lui, une femme mûre comme l'on dit, sur Internet avec des idées (et des rêves) pas très catholiques derrière la tête. Comme beaucoup d'adolescents, j'ai beaucoup fantasmé sur la femme mûre et initiatrice. Mais à l'époque un ordinateur servait au mieux à jouer à Pacman, pas à trouver des partenaires de fantasme. Flashback donc.

Je dois avoir 23 ans si mes calculs rapides sont bons et elle 38, si ma mémoire est bonne. Une parisienne. Cela tombe bien, je dois justement commencer un stage sur Paris quelques jours plus tard. Ce sont les premiers temps de l'Internet. Elle est je crois la seconde personne avec laquelle je discute en chat. La première fût une névrosée qui cherchait un mec qui accepterait d'écraser ses cigarettes sur elle. Mes premières conversations virtuelles tournent déjà autour de la chose sexuelle. Nous discutons plusieurs soirs d'affilée. Elle me confie avoir à une époque rencontré beaucoup d'hommes via un service minitel. Je suis intimidé mais l'excitation est plus forte que la crainte de ne pas être à la hauteur. Petit à petit l'idée d'un rendez-vous prend forme et se concrétise. Ce sera dans un bar à Bastille.

Pas de téléphone portable - mon dieu j'ai l'impression que ça s'est passé il y a trois mille ans - nous avons donc convenu d'un signe pour nous reconnaitre parmi la foule. C'est elle qui vient à moi. Elle fait plus vieille et moins jolie que sur la photo qu'elle m'avait envoyée. Légère déception. Mais pas suffisante pour rebrousser chemin. Nous nous installons à la terrasse d'un café. Nous restons silencieux un moment, nous observant, nous jaugeant. Avant d'éclater de rire face au ridicule de la situation. Nous nous détendons un peu. Son visage s'éclaircit. La conversation est plaisante mais nous peinons à retrouver cette complicité qui s'était installée d'emblée quand nous étions chacun derrière nos écrans. Elle sent bien qu'il faut faire quelque chose. Elle fait habilement dévier la conversation vers le sujet qui nous a réuni : la baise. Ce qui réveille la bête et aiguise la curiosité de nos voisins de table qui tendent l'oreille avec fort peu de discrétion. Nous nous en amusons. Je fini par lui demander si elle connait un hôtel dans les parages. Elle me dit que cela ne manque pas dans le quartier. Nous nous levons pour régler nos consommations.

Dans la rue nous parlons peu. La situation est excitante. Je bande et je crois que ça se voit. Nous marchons, marchons. Le premier hôtel que nous trouvons est relativement hors de prix pour mon budget étudiant. Mais j'ai tellement faim que je m'en fous. Elle finit par me raisonner. A quelques encablures nous trouvons finalement un petit hôtel plus abordable. J'insiste pour régler. Plus par égo que par courtoisie je crois. La chambre est petite. Propre mais très chichement équipée et décorée. On s'embrasse, on s'enlace, on se déshabille puis elle me fait allonger sur le lit pour prendre mon sexe de jeune premier en bouche. Mais ce moment que j'ai tant fantasmé vire lentement au cauchemar. Elle ne sait pas du tout y faire. Elle ne comprend rien de rien au fonctionnement pourtant simple d'une bite et je débande au fur et à mesure que je sens ses dents remplacer la douceur de ses lèvres. Je réévalue soudain toutes les pipes qui m'ont été faites. Je n'ai pas l'assurance (ou la présence d'esprit, je ne sais plus) pour prendre l'initiative de la guider. Je doute qu'elle eut bien vécu de se prendre une leçon de fellation par un p'tit lapin. Réflexe mâle, je culpabilise de ma déroute érectile. Elle redouble d'efforts. Je suis obligé de lui demander d'arrêter. Malaise.

Tout a été très vite. Au moins je n'ai pas subi l'humiliation de l'éjaculation prématurée. J'ai le temps de l'observer plus en détail et de m'apercevoir qu'elle me plait moyennement. Sa peau est terne. Le petit con fougueux que je suis, habitué aux charmes des chairs fraiches, n'a pas beaucoup de tolérance pour les petites marques de l'âge et de la vie. Elle, de son côté, en a manifestement envie de sa vigoureuse queue de p'tit jeune. Elle se met à me branler. Aussi mal qu'elle suce. Pied au plancher, façon film X. Il y aurait beaucoup à dire sur la façon dont l'industrie cinématographie nous a désappris les gestes les plus simples. Au bout d'une bonne dizaine de minutes nous arrivons enfin à une érection tout à fait correcte. Je lui laisse l'initiative de m'enfiler le préservatif. Mauvaise idée. Elle me tord la queue dans tous les sens, me pince ou je ne sais quoi encore mais le soufflet retombe avant même que je sois totalement couvert. Je commence sérieusement à me sentir minable.

Tout manque incroyablement de sensualité, de joie, de complicité. Et avec ma relative inexpérience je gère mal. Mais il y a une chose que je ne peux lui enlever, c'est cette faculté de ne pas baisser les bras. Elle insiste encore un long moment. Une insistance à laquelle je réponds mollement. Nous finissons par abandonner. Sur le chemin qui nous ramène vers le métro nous ne parlons pas. Nous sommes évidemment tous les deux déçus. Elle se sent probablement humiliée et moi je ne fais pas le fier non plus. Nous nous faisons la bise sur le quai. Ma queue me brule terriblement. J'ai encore beaucoup à apprendre.


Bande son :
Serge Gainsbourg - Ce Mortel Ennui



jeudi 20 mai 2010

Bribes de(ux)

Kinky : Des tabous ?
Lui : Pas de fellation sans capote, pas de sodo, pas d'éjac faciale, pas de SM.
Lui : Sinon elle aime tout.
Lui : Elle est très salope.

...

Kinky : Vous êtes facilement disponibles ?
Eux : Le dimanche entre 16h et 18h uniquement

...

Elle : Ça veut dire quoi jeux d/s ?
Elle : Dessus dessous ?

...

Lui : Tu as déjà fait des trios ?
Kinky : Oui
Lui : Tu fais jouir les femmes ?

...

Kinky : C'est qui la bombe sexuelle que je viens de croiser dans les escaliers ?
La stagiaire : C'est ma mère.

...

Elle : Je peux encore attendre trois ans avant d'avoir un enfant. Il veut d'abord finir ces études. Il ne pense qu'à ça. Tu te tends compte, j'aurai 22 ans dans 3 ans !

...

Lui : Alors tu as aimé la soirée ?
Kinky : Oui, c'était très sympa
Lui : Tu as vu on a publié les photos sur notre blog
Kinky : Ah bon, vous avez un blog ?

...

Elle : Salut Kinky, je crois que tu as oublié ton plug chez moi hier soir.

...

Kinky : Et c'est quoi ton type d'hommes ?
Elle : Vin Diesel, trop beau !
Elle : Tu lui ressembles ?
Kinky : Je ressemble plutôt à Didier Super
Elle : Hein ?
Kinky : Laisse tomber, c'est une boutade.



Bande son :
Red - I Should Tell Ya Mommy on Ya (Dam-Funk Remix)


That said

Les apéros facebook ? Oui, c'est mignon. Mais réveillez-moi quand vous lancerez les partouzes facebook.


mercredi 19 mai 2010

Bavardages

Petite conversation de courtoisie pendant que nous rassemblons vêtements et gadgets éparpillés aux quatre coins de la chambre. Mauvaise idée. La magie de nos galipettes en prend un petit coup.



Bande son :
Blowfly - If Eating You Is Wrong, I Don't Want to Be Right



mardi 18 mai 2010

Post-coitum, libertin triste

Lorsque je rentre chez moi, totalement repu après une bonne soirée de sexe récréatif, je me demande parfois si tout ceci a un sens, si je ne suis pas en train de me perdre. Pas de regrets. Ni de culpabilité. Mais le sentiment que tout ceci finalement n'en vaut pas la peine. Que les risques sont (trop) importants. Que je devrais concentrer mon énergie sur autre chose. Dans ces moments je serais presque capable de prendre de bonnes résolutions. Un sentiment post-coïtum qui disparait aussi vite qu'il est apparu, au premier beau cul croisé au coin de ma rue. Mais quand même, il fût un temps où j'avais l'after-sex plus serein.



Bande son :
Air - Kelly Watch The Stars (Moog Cookbook Remix)



lundi 17 mai 2010

Tragédie moderne

Kinky a le malheur de vous faire part de la disparition tragique et douloureuse de son disque dur externe. Une perte inestimable qui le laisse orphelin de dizaines de textes inachevés, d'ébauches de projets avortés, d'archives de blog, de centaines de photos pas très habillées, de raretés signées Blue Note, de productions Shaw Brothers et d'épisodes de Treme pas encore visionnés, de giga bytes de mp3, de concerts princiers, de vidéos BDSM.

De souvenirs. De parcelles de vie.



Bande son:
Smog - Dress Sexy at my Funeral


mercredi 12 mai 2010

Tournis

Baiser ou faire l'amour ?

Ennui ou adultère ?

Faciale ou buccale ?

Café ou chocolat ?

Devant ou derrière ?

Subir ou souffrir ?

Vodka ou tequila ?

Oser ou pas ?

Ephémère ou chaotique ?

Londres ou New York ?

Trop bon ou trop con ?

Cuir ou dentelle ?

Autodestruction ou reconstruction ?

Carrière ou paresse ?

Soubrette ou tigresse ?

Entrée ou dessert ?

Fulgurances ou confort ?

Menottes ou liens ?

Toi ou moi ?

Ciné ou resto ?

Hôtel ou chez moi ?

Mort ou endormi ?




Bande son :
Ike & Tina Tirner - I Smell Trouble

mardi 11 mai 2010

Sous la couverture

Je suis tombé tout à l'heure sur un de ces classements idiots dont aime à se fendre la presse musicale anglo-saxonne. Il s'agissait d'élire la pochette d'album la plus sexy de tous les temps. Sans surprise les pochettes retenues sont toutes plus pauvres et stéréotypées les unes que les autres. Parmi celles-ci, tout de même, Electric Ladyland de Jimi Hendrix.


Ce qu'elle a pu me faire fantasmer cette pochette quand j'étais pré-ado ! A l'époque, la pochette d'un disque c'était quelque chose d'important. Elle guidait parfois l'achat à elle seule. C'était une autre époque. J'ai lu récemment qu'Hendrix était furieux quand il a découvert la photo qui avait été choisie sans son accord pour illustrer son troisième album, la jugeant idiote. A l'époque où je l'ai découverte dans la pile de disques d'un cousin plus âgé, de mes yeux de jeune garçon, je l'ai trouvée décadente.

Une agréable sensation que je n'ai plus ressentie jusqu'à la pochette de ce maxi de Mirwais.



Bande son: Jimi Hendrix - If 6 Was 9

lundi 10 mai 2010

Pause ciné

Catherine Deneuve, Carole Bouquet ou Fanny Ardant. Selon le site des Inrocks, l'une de ces actrices recevra ce soir, lors d'une remise de prix parodique et ponctuellement amusante, un Gérard intitulé "Madame la grande actrice qui va s’encanailler dans une comédie de ploucs pour casser son image de vieille bourgeoise coincée du cul".

Je dois probablement avoir de drôles de goûts mais j'aime bien les vieilles bourgeoises coincées du cul. Surtout lorsqu'elles ont joué dans des films aussi conventionnels et anecdotiques que Belle de jour, La femme d'à côté ou Cet obscur objet du désir.

Par contre, pour le Gérard du "film vraisemblablement adapté d’un article de Marie-Claire", je vote haut la main pour Je l’aimais de Zabou Breitman.


vendredi 7 mai 2010

Part 4 : Suite et faim

Un endroit favori pour faire l'amour ?

J'aime beaucoup les chambres d'hôtel. Il y a une dimension très érotique liée à l'adultère, à l'interdit. Sinon, dame nature offre de belles possibilités.

L'endroit le plus insolite où tu as fait l'amour ?

Je ne suis pas dans une recherche effrénée de lieux insolites. Certains sont très inconfortables. Rires... Les lieux insolites sont le plus souvent excitants en raison du risque d'être vu. Mais je crois que j'ai satisfait ma part d'exhibitionnisme en fréquentant les clubs libertins. Réfléchissons... Un cimetière. Une plage. Une cabine d'essayage. Un cinéma. Un banc public. Une voiture dans un parking très fréquenté... lequel vous semble le plus insolite ?

Le cinéma est pour moi le plus excitant

Ce n'est pas faux. Vous avez déjà essayé ?

Joker !

Je suis sûr que vous êtes plutôt ascenseur, je me trompe ?

Non. Tu disais avoir fait des rencontres grâce à ton blog, quelle fût la plus sexe ?

Elles furent toutes très sexe ! Rires... Et je ne voudrais pas choquer vos lectrices.

Ce blog est moins osé que le votre mais nous ne sommes pas des vierges effarouchées !

Le concept de "plus sexe" ne veut rien dire mais découvrir pour la première fois une charmante jeune femme dans une chambre d'hôtel, dans le noir complet, baiser sans se voir est une expérience très excitante. Je pense aussi à une découverte de nouveaux plaisirs, pieds et poings liés, au petit matin dans une chambre d'hôtel parisienne. Et je peux vous confirmer qu'une femme fontaine est une bonne partenaire de jeu. Rires... Les plus belles expériences sont celles où il y a complicité au delà du sexe. Je pense à deux rencontres, deux complicités intellectuelles dont je ne me rends compte que maintenant à quel point elles ont été importantes et m'ont aidé. Je garde également un merveilleux souvenir de deux escapades, deux moments hors du temps dont je garde une certaine nostalgie.

Je suis intriguée par cette rencontre dans le noir... Vous ne vous étiez jamais vus avant ?

Non. Nous avions flirté virtuellement, échangé des photos mais juste de parties de notre corps. Pas le tableau complet. Rires...

Je n'oserais jamais !

Et encore, je ne vous raconte pas mes aventures hors blogosphère ! Rires... Évidemment, pour ce type de jeu il faut une atmosphère de confiance et de complicité réciproque sinon c'est un peu risqué.

Tes partenaires n'ont jamais été gênées que tu racontes vos ébats en détail ?

Non, je ne crois pas. Je crois même que parfois certaines ont été déçues que je ne fasse pas un texte de notre rencontre. Rires... Je ne fais pas non plus un compte rendu. Je ne donne pas tous les détails, ça n'a pas d'intérêt. Ça dilue le récit.

Tu as eu de mauvaises expériences ?

Aucune. Ou peut-être une non-rencontre pour laquelle j'ai des regrets. Les "mauvaises expériences" je les ai vécues hors blogosphère. Et encore, rien de très grave.

Il te reste des fantasmes à réaliser ?

Bien sûr. Ce serait un grand vide si je n'en avais plus.

Quels sont-ils ?

Parmi ceux qui sont racontables, il y a sexer avec une inconnue draguée dans la rue, expérimenter la soumission avec une femme, convertir mon amie à la pluralité, organiser une orgie, réaliser un film X...

Quel programme ! L'interview touche à sa fin. Merci d'avoir accepté de répondre à mes questions. Quelque chose à ajouter ?

Oui. Ne passez pas trop de temps sur Internet. C'est mauvais pour le cerveau.


jeudi 6 mai 2010

Kinky rougit

"Dans mon imagination tu es une machine sexuelle démoniaque".

mercredi 5 mai 2010

Part 3

Revenons-en au blog, trouves-tu que ton écriture a évolué ?

Oui forcément. L'écriture évolue lorsque l'on écrit régulièrement et elle suit une évolution personnelle. C'est l'inspiration qui s'épuise un peu parfois.

C'est difficile d'alimenter un blog au quotidien, de trouver constamment de nouveaux sujets...

De trouver de nouveaux sujets, mais plus encore de trouver de nouveaux angles pour les traiter. L'angle sous lequel on traite le sujet est tout aussi important que le sujet lui-même, voir plus. Se renouveler est d'autant plus difficile quand on se base sur son vécu.

Il n'y a aucune part de fiction ? En d'autres termes, tu as vécu tout ce que tu as écrit ?

C'est LA question piège. Celle que j'espérais que vous ne me poseriez pas. Je crois que ça conforte mon lectorat de penser que c'est partiellement fictionnel. Rires... Il y a parfois une part d'arrangements avec la vérité, pour la fluidité du récit, mais c'est vraiment de l'ordre de la retouche. Il m'arrive parfois d'écrire un texte (presque) fictionnel par jeu, mais c'est très rare.

En règle générale je ne suis pas une grande lectrice des blogs qui traitent de sexe aussi frontalement mais j'aime le tien car tu utilises l'humour pour créer une complicité avec le lecteur.

Merci, c'est vrai de la plupart des (bons) blogs érotiques. C'est difficile d'écrire l'acte sexuel sans tomber dans le cliché. Les mots ont une puissance incroyable pour décrire un contexte, une situation, mais pour décrire l'acte en lui-même ils sont souvent galvaudés et réducteurs. Je suis souvent dans l'ellipse. Enfin il me semble...

Tu es influencé par la littérature érotique ?

Oui, probablement dans le sens où j'en ai beaucoup lu quand j'étais ado. Ça forge un imaginaire érotique. Mais cette littérature est souvent un peu datée. Les blogs ont un peu dépoussiéré tout ça. Ce qui sort aujourd'hui en littérature érotique est souvent plat car écrit par opportunisme. Et bourré de clichés. Le héros s'appelle toujours Pierre, il est artiste, beau comme un dieu et vit dans 200 m2 à Paris. Elle est étudiante, sage et un peu complexée. Il va l'initier et lui faire découvrir sa féminité. Rires... Les blogs décrivent une sexualité vraie, brute, réaliste.

Les bons blogs sont tout de même noyés dans la masse... certains sont très hard.

Oui, de plus en plus noyés. Entre les blogs commerciaux, vitrines de sites pornos et de vente de sex-toys et les blogs d'exhibition peu ragoutants, il est de plus en plus rare de tomber sur un blog qui soit un tant soit peu ambitieux et personnel. Le côté hard ne me dérange pas en soi, mais il faut du style, ce qui est rarement le cas.

Comment étais-tu adolescent ? Tu étais déjà un homme à femmes ?

Non. Je ne suis pas un homme à femmes. Je déteste cette expression. J'étais plutôt un ado timide et solitaire. Avec beaucoup d'idées préconçues sur les femmes. Rires... Je pratiquais surtout le sexe en solitaire.

Comme beaucoup d'adolescents ! A quel âge as-tu couché pour la 1ère fois ?

A 16 ans et demi. Un heureux accident.

Comment cela s'est-il passé ?

Très bien ! Une charmante blonde rencontrée en vacances. Un peu plus âgée. Je l'aimais beaucoup, la séparation a été douloureuse quand les vacances ont pris fin.

Avec combien de femmes as-tu couché ?

Je n'en ai pas la moindre idée !

Allez, dis-moi...

Ça n'a pas beaucoup d'importance. Je ne suis pas en compétition. La seule réponse précise que je peux vous faire c'est "pas assez".

Quel est ton type de femmes ?

Pff... Je trouve que le niveau de vos questions baisse sensiblement ! Je n'ai pas vraiment un type de femmes. J'aime des physiques totalement différents et opposés. C'est tellement mystérieux l'attirance, le désir. La personnalité joue beaucoup.

Les hommes disent tous ça mais ils ne se retournent que sur les jeunes de 20 ans bien foutues !

Oui, mais moi c'est vrai ! Et je me retourne sur toutes les filles baisables, qu'elles aient 18 ans ou 40 ans. Enfin, quand je suis seul. Rires... C'est vrai que les hommes aiment les filles jeunes et bien foutues. Même (et surtout) idiotes. Tout comme les femmes aiment les bellâtres. C'est dans l'ordre des choses.

Que regardes-tu en premier chez une femme ?

Les fesses et le visage.

Dans cet ordre ?

Non, cela dépend de ce qui est visible en premier. Si l'un me plait, je vérifie immédiatement que l'autre aussi.

mardi 4 mai 2010

Part 2 : Kinky chez Mireille Dumas

Tu ne consultes que des blogs "coquins" ?

Non, pas uniquement. Je ne lis plus beaucoup de blogs pour être honnête. Par manque de temps et par paresse aussi. Ce sont les blogs de femmes qui m'intéressent. Pas forcément érotiques. J'aime les journaux intimes. C'est le partage de l'intime, en tant que bloggeur et en tant que lecteur que j'aime. Il y a des blogs que je ne lis plus car leur lecture est trop douloureuse.

Pourquoi douloureuse ?

Il y a des bloggeuses qui écrivent si bien qu'elles me complexent pendant des jours. Je n'ai plus envie d'écrire. Il y en a dont les écrits me touchent profondément, me prennent aux tripes ou touchent une corde sensible. Il y a aussi les bloggeuses qui sont trop dangereuses pour moi.

Trop dangereuses ? C'est à dire ?

J'ai tendance à être attiré par les intellos névrosées, les femmes blessées, à fleur de peau, les autodestructrices...

Pourquoi à ton avis es-tu attiré par ce type de femmes ?

Ce sera à mon psy de répondre à cette question ! Peut-être parce qu'elles me renvoient mon propre reflet ? Rires... Et puis, surtout, elles sont en général sexuellement... très intéressantes.

Si j'ai bien lu entre les lignes, aujourd'hui tu es devenu un homme fidèle ?

Oui. Enfin non. Disons que j'essaie. Très fort. Rires... Et qu'en ce moment je me débrouille pas mal.

Cela semble être une grande source de trouble chez toi...

Oui, ça l'est en effet. Comment pourrait-il en être autrement ?

Tu as écrit des textes très forts sur cette lutte interne.

Merci. Je les trouve plutôt ratés comme 98% de ce que j'écris depuis un an mais des personnes qui vivent un peu la même chose que moi m'ont dit avoir été touchées par certains textes. Je ne sais pas, à mon avis c'est surtout dû au fait que c'est un sujet un peu tabou qui n'est pas si souvent abordé. Je crois qu'on est nombreux à vivre la même chose.

Tu n'as pas réussi à convertir ton amie à ton mode de vie ?

Non, mais je ne lâche pas l'affaire.

On sent parfois dans tes textes une certaine tristesse, de la colère...

Le blog joue aussi un rôle d'exutoire. De punching ball. De boule anti-stress. Mais je m'autocensure pour ne pas devenir trop plombant.

D'où viennent-elles ?

J'ai en moi une part de tristesse, de mélancolie qui ressurgit - malgré moi - lorsque j'écris sur certains sujets. C'est souvent dans des moments de moins bien que j'écris. Mais je ne publie pas tout. Ce que vous voyez est la face visible de l'iceberg.

Quelle en est la source ?

Probablement le fait d'avoir raté ma jeunesse. Je ne connais rien de plus triste. Quand on a raté sa jeunesse on a raté sa vie. Jusqu'à ce qu'on s'offre une Rolex. J'y travaille. Rires...

J'ai lu plusieurs fois ton blog avant cette interview et ce qui me frappe c'est cette impression de ne rien savoir de toi

Je prends ça comme un compliment ! Une amie m'a dit récemment qu'à mes débuts elle me trouvait très mystérieux car j'en disais peu et qu'aujourd'hui j'en dis trop mais que l'on n'arrive pas à me cerner pour autant. Si tel est le cas, cela me convient parfaitement.

Mais je veux savoir qui se cache derrière le personnage Kinky !

Qui vous dit que Kinky est un personnage ?

Si ce n'est pas un personnage, ce n'est que l'une de vos facettes.

Oui. Heureusement. Je ne suis pas qu'un garçon facile et névrosé guidé par sa queue. Je peux dire "queue" ici ?

Oui, je pense que mes lectrices ne s'en offusqueront pas

Pour être sérieux deux secondes, je crois que je n'ai pas encore fini de découvrir qui je suis vraiment. En fait je crois que je suis plusieurs.

A quelles activités te consacres-tu quand tu ne blogues pas ?

Quand j'ai un peu de temps j'aime flâner, bouquiner, me promener, cuisiner... J'aime voyager, le cinéma mais ma grande passion c'est la musique.

Quel genre de musique ?

J'aime beaucoup de musiques différentes, du rock indé à la musique africaine, du blues à l'électro. Mais de plus en plus j'aime le jazz. J'ai grandi dans une maison où on aimait le jazz, je me suis longtemps rebellé contre la musique paternelle... Mais on ne peut y échapper toute sa vie.

Quelles sont tes lectures ?

Oh la la, j'ai l'impression de passer un examen ! Je n'ai pas beaucoup le temps de lire, c'est le drame de ma vie. Je devrais peut-être prendre les transports en commun... Je lis surtout des (auto)biographies de musiciens, des essais sur la musique. En "littérature", j'aime beaucoup Charles Bukowski, Anaïs Nin, James Ellroy, Edward Bunker... Plutôt des auteurs contemporains.

Tu disais aimer cuisiner, quelle est ta spécialité ?

Je ne me lance encore que rarement dans des plats très sophistiqués mais j'ai quelques recettes de pâtes qui ont fait leurs preuves.

lundi 3 mai 2010

Cinq minutes de gloire (part 1)

Il y a environ deux mois une charmante bloggeuse m'a contacté avec le projet totalement extravagant de m'interviewer pour son blog. C'est toujours plaisant de faire connaissance de lecteurs fidèles et anonymes. Flatté, j'ai bien sûr accepté. Ah l'égo ! Il faut dire que la demoiselle a su se montrer persuasive. Son blog, relativement sage en confessions érotiques, n'en était pas moins charmant et déroutant. Appelons cela le talent. L'interview s'est faite sur plusieurs jours, via un incessant échange de mails. Et le moins que l'on puisse dire c'est qu'elle a réussi à me faire parler. Trop longue, l'interview devait être épurée avant d'être publiée. Malheureusement, pour des raisons personnelles, mon intervieweuse dût s'amputer précipitamment de son blog avant que nos échanges n'y soient publiés.

Pris par le boulot et mes soucis personnels, l'affaire était totalement sortie de ma mémoire. Je suis retombé sur cette interview ce matin en fouillant ma boite mail à la recherche de photos de moi à envoyer d'urgence à une parisienne stylée visiblement plus qu'intéressée pour m'aider à réaliser un vieux fantasme. J'ai relu l'interview et je l'ai trouvée plutôt bien ficelée. La voici donc en intégralité mais en plusieurs épisodes (ceci n'ayant bien sûr rien à voir avec le fait que j'aurai peu de temps pour écrire dans les prochains jours).

Merci à elle, où qu'elle soit.



Peux-tu te présenter pour mes lecteurs qui ne te connaitraient pas ?

Je tiens un blog qui se nomme "Tout le plaisir est pour moi". C'est un journal intime un peu foutraque, aujourd'hui sans direction précise même si le sexe en est le sujet principal. C'est le journal de bord d'un névrosé, d'un obsédé sexuel en cours de désintoxication. Une désintoxication laborieuse.

Quel âge as-tu ?

Disons que je suis trop jeune encore pour faire ma crise de la quarantaine et trop vieux pour sortir avec Madonna ou Demi Moore.

Es-tu marié ? As-tu des enfants ?

Non, je ne suis pas marié. Je n'ai pas d'enfants à ma connaissance.

Qu'est-ce qui t'a donné envie de créer ton blog ?

Le goût de l'écriture. Auquel est venu se greffer par la suite le goût de l'exhibition.

Il n'y a pourtant pas de photos sur ton blog contrairement à beaucoup de blogs "coquins"...

Il y en a très peu en effet. C'est un choix conscient. Je me sens plus à nu en écrivant, en décrivant des expériences personnelles qu'en me déshabillant pour l'objectif. J'aime bien sûr la photographie érotique, mais la photo n'a pas la puissance érotique des mots. Il y a aussi des raisons de discrétion et d'anonymat. Je pourrais utiliser des photos glanées sur le net mais c'est une démarche paresseuse et c'est du détournement de copyright. Rires... Mesdames, si vous souhaitez illustrer vos écrits, sortez vos appareils photos !

Quand as-tu créé ton blog ?

J'ai tenu d'autres blogs avant celui-là. Je suis un peu un vétéran. J'ai eu envie d'écrire, pour me tester, par défi. Je suis incapable d'écrire de la fiction, malheureusement. Donc il me fallait me baser sur du concret. Cela coïncidait avec une période de ma vie, après une rupture amoureuse, où j'avais envie d'explorer ma sexualité sans contraintes, de vivre mes fantasmes. J'avais une très grande soif d'expériences et de rencontres. J'ai donc créé un blog qui était mon journal de bord où je relatais mes expériences. C'était un processus assez instinctif. Avant de m'en rendre compte le blog est devenu assez populaire et c'est vite devenu totalement addictif. Trop.

Pourquoi trop ?

Parce que lorsque la 1ère chose que vous faites le matin en vous levant c'est d'aller lire les commentaires laissés sur votre blog, c'est que vous êtes sérieusement atteint ! Rires... Et surtout la tentation est grande, même inconsciemment, de ne plus écrire pour soi mais pour ses lecteurs.

Est-ce mal d'écrire pour ses lecteurs ?

Non. Sauf si votre blog joue un rôle de thérapie.

C'était ton cas ?

Je ne sais pas. Sans doute oui. De là à savoir si c'était le blog la thérapie ou les aventures que j'y racontais ! Sans doute un peu les deux.

Tu avais l'impression que ton blog ne t'appartenait plus ?

Non, tout de même pas à ce point. L'interactivité est vraiment stimulante, elle peut vous tirer vers le haut. Le jeu de séduction qui s'instaure avec les lectrices est plaisant. C'est bon pour l'égo aussi de faire réagir son lectorat. Malheureusement, il faut parler au passé car l'interactivité sur les blogs c'est de l'histoire ancienne.

Ah bon, tu trouves ?

Oui, la spontanéité a totalement disparu. J'irai plus loin, les blogs c'est aujourd'hui totalement dépassé, ringard. Il n'y a plus que les anciens qui publient. Et les nouveaux "talents" sont rares. Ou alors ils se cachent bien. C'est dommage, c'était un espace de liberté qui a révélé de belles plumes. Facebook et Twitter sont passés par là... Après avoir adoré le média, je suis devenu extrêmement critique et déçu par Internet. C'est un très bel outil mais on ne se rend pas compte à quel point il constitue un nivellement par le bas, dans bien des domaines.

Tu es sévère ! Et pessimiste !

Il suffit de regarder les conséquences dans le domaine culturel. On nous annonçait qu'Internet allait offrir aux musiciens une totale liberté, une indépendance économique et une promotion universelle. Quelle blague ! Au final, on a tué les disquaires, les labels indépendants, des milliers d'emploi et rares sont les artistes qui ont vraiment bénéficié artistiquement et économiquement d'Internet. Et encore, on peut penser que ceux qui ont percé grâce à Internet auraient percé par les voies classiques. Il y a une loi du silence sur le sujet parce que les musiciens ont peur de passer pour des vieux cons auprès de leur public s'ils critiquent Internet, mais ils sont nombreux à galérer, y compris parmi ceux qui ont déjà un peu de notoriété. Le cinéma commence lui aussi à souffrir. On a tué les video clubs et dans beaucoup de pays les projets ont du mal à se monter. Le pire c'est qu'on ne retient pas les leçons de nos erreurs. On lance les e-books par opportunisme économique, sans se soucier des conséquences. Elles sont potentiellement dramatiques. D'un autre côté, en musique par exemple, on peut trouver sur Internet des choses incroyables pour peu qu'on soit un peu curieux. Aujourd'hui il y a des jeunes de 18-20 ans avec une culture musicale incroyable grâce à des anonymes qui partagent leurs trésors. Internet pose aussi de réels problèmes en termes de qualité de l'information, de respect de la vie privée. C'est devenu un espace de désinformation et de délation. Mais je ne vais pas cracher dans la soupe, c'est aussi une source de belles rencontres.

Aurais-tu continué d'écrire sans lectorat ?

Je l'ignore. Au départ, je n'y pensais pas du tout. Je me disais qu'une dizaine de lecteurs fidèles ce serait déjà formidable. Le plaisir d'écrire, sur des aventures plutôt excitantes à vivre, me suffisait. Mais une fois que j'ai pris conscience d'être lu... c'est devenu une drogue. Et puis j'ai réalisé que mon blog pouvait amorcer de belles rencontres. Forcément ça ouvre de nouvelles perspectives.

Cela semble très courant les aventures entre bloggeurs...

Dit-elle comme si elle ignorait de quoi elle parle. Rires... Et encore, la distance est souvent un frein aux rencontres !

Pourquoi ce besoin de se rencontrer entre bloggeurs d'après toi ?

Le sexe évidemment ! Rires... Les blogs génèrent une certaine convivialité, des connivences, des affinités se dessinent. Sans doute que par nature la sphère des blogs érotiques est plus joueuse et plus désireuse de rencontres. On se livre beaucoup sur un blog. Contrairement aux autres modes de rencontres amoureuses et/ou sexuées sur Internet, on connait déjà beaucoup de la personne que l'on rencontre. Cela rend la rencontre particulièrement... intéressante.

Tu as eu des déceptions lors de tes rencontres ?

Très honnêtement non. J'ai sans doute eu beaucoup de chance. J'ai bien sûr fait des rencontres purement sexuelles mais aussi des rencontres magnifiques, qui allaient bien au delà. J'ai rencontré de belles personnes. Des personnes qui m'ont ému, touché.

Ce n'est donc pas que la dimension sexuelle qui t'intéresse ?

Manifestement non. Mes rencontres strictement sexuelles ont plutôt lieu hors blogosphère.


samedi 1 mai 2010

Lecture

Il était temps que quelqu'un se penche sur le sujet.




Et bien oui, ils font tout pour vous faire croire le contraire, mais les hommes aiment les gros culs.




Bande son : Too $hort - Invasion of the Flat Booty Bitches