Rien de sexuel, mais j'adore ce blog
vendredi 29 mai 2009
Schizophrénie libidinale
Je ne (me) comprends plus.
Le jour je me désintéresse totalement du sexe. Je n’ai pas d’envies, pas de désirs, pas de fantasmes. Pourtant je n’aurais pas grand-chose à faire pour baiser la jeune stagiaire qui ne demande qu’à se faire culbuter. Dans les rues les jeunes femmes sont court vêtues. Mais non rien…
La nuit j’enchaine les rêves à haute teneur érectile. Après avoir rêvé dans la même semaine de mon ex, d’une baise sur une barque au milieu d’un lac et d’une pipe sur les marches de l’Opéra, j’ai rêvé la nuit dernière d’une collègue plutôt agréable à regarder. J’étais allongé sur le dos, sur le sol dans mon bureau. Relevant sa jupe au dessus de moi, elle se cambrait afin de m’offrir son sexe à lécher.
Je crois que mon cerveau est fatigué.
Le jour je me désintéresse totalement du sexe. Je n’ai pas d’envies, pas de désirs, pas de fantasmes. Pourtant je n’aurais pas grand-chose à faire pour baiser la jeune stagiaire qui ne demande qu’à se faire culbuter. Dans les rues les jeunes femmes sont court vêtues. Mais non rien…
La nuit j’enchaine les rêves à haute teneur érectile. Après avoir rêvé dans la même semaine de mon ex, d’une baise sur une barque au milieu d’un lac et d’une pipe sur les marches de l’Opéra, j’ai rêvé la nuit dernière d’une collègue plutôt agréable à regarder. J’étais allongé sur le dos, sur le sol dans mon bureau. Relevant sa jupe au dessus de moi, elle se cambrait afin de m’offrir son sexe à lécher.
Je crois que mon cerveau est fatigué.
lundi 25 mai 2009
N'importe quoi, toujours, mais en mieux.
Comme chaque année le grand barnum du Festival de Cannes se clôt en eau de boudin. Comme chaque année les journalistes ont joué le jeu médiatique, encensant parfois jusqu’au ridicule des films qu’ils vont flinguer lors de leur sortie en salle, feignant de croire au destin de star de quelques vedettes d’un quart d’heure, fermant les yeux sur des opérations de marketing ineptes. Dix jours à vivre grand train aux frais de la princesse.
Crise de culpabilité ? Besoin d’exister ? Invariablement les mêmes journalistes redeviennent soudain très critiques (pour ne pas dire aigris) sitôt rentrés dans leurs rédactions. Les langues se délient. On apprend que la sélection était finalement décevante. Que le jury n’a rien compris. Que machin ne devrait sa récompense qu’au fait qu’il connaisse bien bidule. Des polémiques stériles qui frôlent la cour de récré et ne risquent pas d’arranger le désamour croissant du public pour le Cinéma (avec une majuscule à Cinéma).
Place à Rolland Garros.
Quand j’étais petit je voulais faire Yannick Noah comme métier. Sa victoire en 83 n’a pas d’équivalent en termes de liesse populaire, exception faite bien sûr du 12 juillet 1998, jour saint. Plus tard j’en ai séché des cours pour assister aux exploits de Mats Wilander ou Cédric Pioline, aux efforts vains de ces grands stylistes qu’étaient John Mc Enroe ou Pete Sampras pour dompter cette terre battue qui a toujours préféré les besogneux. Aujourd’hui je ne regarde plus que quelques minutes par-ci par-là mais lorsque s’ouvre la quinzaine j’ai toujours cette vague de nostalgie qui me ramène pour quelques instants au petit garçon insouciant et rêveur qui s'y voyait.
Bon, quand est-ce qu’il nous parle de cul vous dites-vous ?
Ne vous inquiétez pas j’y viens. J’ai relu ma note précédente et j’ai bien ri. Vraiment n’importe quoi. Je vous présente mes excuses. Le cul donc…
J’ai rêvé de mon ex la nuit dernière. Rectification. J’ai rêvé que je baisais mon ex la nuit dernière. Une exaltante et vigoureuse levrette à l’arrière d’une voiture avec éjaculation faciale comme cerise sur le gâteau. Je me suis réveillé avec une belle érection et c’est Petite Brune qui en a profité.
Avec l’ex nous baisions souvent en voiture. Par goût et par commodité. Avec une préférence prononcée pour la levrette. Elle préférait que je jouisse au fond de sa gorge que sur son visage. Avec Petite Brune nous ne baisons que très rarement sur la banquette arrière. Mais elle aime que je jouisse sur son visage. L’exercice est périlleux car elle déteste en avoir dans les cheveux.
Les mécaniques du cerveau sont décidément bien complexes. Je n’avais pas repensé à mon ex depuis des mois. Il me semble même que ma mémoire avait effacé toutes traces de son passage dans ma vie, au point de me demander aujourd’hui si je la reconnaitrais dans la rue. Et la voilà actrice d’un de mes rares rêves érotiques. Ironique sachant que c’est la disparition totale de désir pour elle qui m’a poussé à interrompre notre histoire tordue.
Dans ce rêve son visage était assez flou, absent. Contrairement à son corps dont chaque détail me revenait avec précision. Et plus encore son sexe. Je dois bien l’avouer elle pouvait être chiante (pour ne pas dire chieuse), castratrice et manipulatrice mais il y a une chose que je ne pourrai jamais lui enlever : son sexe de toute beauté.
Non que ce soit un élément décisif dans l’attirance et le désir que je peux avoir pour une femme, mais lorsque se présente à vous une belle petite chatte douce et étroite, aux lèvres harmonieuses et superbement dessinées…
Ce que j’ai pu le caresser et le lécher, à l’heure de la sieste ou aux tréfonds de la nuit. Je le connaissais par cœur. Nous étions devenus complices. Je savais exactement où poser mes lèvres, quelle intensité donner à mes caresses pour l’amener et la maintenir au bord du climax avant de lui porter le coup de grâce. Et puis évoluer en terrain balisé m’a peu à peu lassé. J’aurais aimé que sa bouche et ma queue atteignent de même degré de connivence.
Même après qu’elle ait joui, parfaitement lubrifié, son sexe restait fort étroit. Pas impénétrable non, mais plus serré que bien des anus que j’ai pénétré. Ce n’est pas de mon ex que j’ai rêvé mais de son sexe. Nostalgie d’un fourreau idéal. Fétichisme passager.
Cela me semble clair, mon rêve n’est pas sans rapport avec mon attirance actuelle pour les jeunes vingtenaires avec de jolis petits culs taille 36. Finalement je vais peut-être la faire ma crise que la trente-cinquaine. Cela tombe bien, j’ai oublié d’économiser pour m’acheter un coupé sport.
Crise de culpabilité ? Besoin d’exister ? Invariablement les mêmes journalistes redeviennent soudain très critiques (pour ne pas dire aigris) sitôt rentrés dans leurs rédactions. Les langues se délient. On apprend que la sélection était finalement décevante. Que le jury n’a rien compris. Que machin ne devrait sa récompense qu’au fait qu’il connaisse bien bidule. Des polémiques stériles qui frôlent la cour de récré et ne risquent pas d’arranger le désamour croissant du public pour le Cinéma (avec une majuscule à Cinéma).
Place à Rolland Garros.
Quand j’étais petit je voulais faire Yannick Noah comme métier. Sa victoire en 83 n’a pas d’équivalent en termes de liesse populaire, exception faite bien sûr du 12 juillet 1998, jour saint. Plus tard j’en ai séché des cours pour assister aux exploits de Mats Wilander ou Cédric Pioline, aux efforts vains de ces grands stylistes qu’étaient John Mc Enroe ou Pete Sampras pour dompter cette terre battue qui a toujours préféré les besogneux. Aujourd’hui je ne regarde plus que quelques minutes par-ci par-là mais lorsque s’ouvre la quinzaine j’ai toujours cette vague de nostalgie qui me ramène pour quelques instants au petit garçon insouciant et rêveur qui s'y voyait.
Bon, quand est-ce qu’il nous parle de cul vous dites-vous ?
Ne vous inquiétez pas j’y viens. J’ai relu ma note précédente et j’ai bien ri. Vraiment n’importe quoi. Je vous présente mes excuses. Le cul donc…
J’ai rêvé de mon ex la nuit dernière. Rectification. J’ai rêvé que je baisais mon ex la nuit dernière. Une exaltante et vigoureuse levrette à l’arrière d’une voiture avec éjaculation faciale comme cerise sur le gâteau. Je me suis réveillé avec une belle érection et c’est Petite Brune qui en a profité.
Avec l’ex nous baisions souvent en voiture. Par goût et par commodité. Avec une préférence prononcée pour la levrette. Elle préférait que je jouisse au fond de sa gorge que sur son visage. Avec Petite Brune nous ne baisons que très rarement sur la banquette arrière. Mais elle aime que je jouisse sur son visage. L’exercice est périlleux car elle déteste en avoir dans les cheveux.
Les mécaniques du cerveau sont décidément bien complexes. Je n’avais pas repensé à mon ex depuis des mois. Il me semble même que ma mémoire avait effacé toutes traces de son passage dans ma vie, au point de me demander aujourd’hui si je la reconnaitrais dans la rue. Et la voilà actrice d’un de mes rares rêves érotiques. Ironique sachant que c’est la disparition totale de désir pour elle qui m’a poussé à interrompre notre histoire tordue.
Dans ce rêve son visage était assez flou, absent. Contrairement à son corps dont chaque détail me revenait avec précision. Et plus encore son sexe. Je dois bien l’avouer elle pouvait être chiante (pour ne pas dire chieuse), castratrice et manipulatrice mais il y a une chose que je ne pourrai jamais lui enlever : son sexe de toute beauté.
Non que ce soit un élément décisif dans l’attirance et le désir que je peux avoir pour une femme, mais lorsque se présente à vous une belle petite chatte douce et étroite, aux lèvres harmonieuses et superbement dessinées…
Ce que j’ai pu le caresser et le lécher, à l’heure de la sieste ou aux tréfonds de la nuit. Je le connaissais par cœur. Nous étions devenus complices. Je savais exactement où poser mes lèvres, quelle intensité donner à mes caresses pour l’amener et la maintenir au bord du climax avant de lui porter le coup de grâce. Et puis évoluer en terrain balisé m’a peu à peu lassé. J’aurais aimé que sa bouche et ma queue atteignent de même degré de connivence.
Même après qu’elle ait joui, parfaitement lubrifié, son sexe restait fort étroit. Pas impénétrable non, mais plus serré que bien des anus que j’ai pénétré. Ce n’est pas de mon ex que j’ai rêvé mais de son sexe. Nostalgie d’un fourreau idéal. Fétichisme passager.
Cela me semble clair, mon rêve n’est pas sans rapport avec mon attirance actuelle pour les jeunes vingtenaires avec de jolis petits culs taille 36. Finalement je vais peut-être la faire ma crise que la trente-cinquaine. Cela tombe bien, j’ai oublié d’économiser pour m’acheter un coupé sport.
lundi 18 mai 2009
Des nouvelles...
Je n'ai pas encore eu le temps, ni l'énergie, de m'atteler à mon projet de nouveau blog. Ne nous voilons pas la face, je suis en petite forme et je ne vois pas d’améliorations possibles dans l’immédiat.
Je doute fort que mon projet voit le jour dans un futur proche. Oui je sais… J’imagine déjà vos commentaires sarcastiques concernant mes sempiternelles tergiversations. Vous êtes si prévisibles…
Je vais donc probablement poursuivre ici l’exhibition impudique de mes expériences, fantasmes et pensées lubriques (ou sombres). A un rythme probablement moins soutenu que par le passé. Enfin, telle est la tendance du jour.
Quoi de neuf, me demanderez-vous ?
La crise actuelle semble toucher même la météo. Pour la 3ème année consécutive le soleil ne passe que rarement par chez nous. Pourtant on l’aime bien nous ici le soleil.
Ce matin sous la douche j’ai eu une formidable inspiration, une idée brillante qui ferait un excellent court-métrage. Dans deux jours l’idée me semblera probablement totalement éventée.
La loi Hadopi a été finalement adoptée. Inadaptée et inefficace, elle ne pourra rien contre le nouveau monde d’irresponsabilité et de médiocrité audiophile qui s’ouvre à nous. J’ai parfois envie de pleurer quand je constate que les disquaires disparaissent les uns après les autres de nos villes. Mais peut-être vaut-il mieux en rire. Comme le génial Kenny Dixon Jr aka Moodymann sur son dernier EP.
Classieux, non ?
(Désolé pour les cancres qui faisaient des cocottes en papiers pendant les cours d'anglais, c'est quasi-intraduisible en français).
L’arrivée imminente d’un nouveau film d’Almodovar est toujours une bonne nouvelle. Il me faudra au moins ça pour effacer de ma mémoire les dernières traces de ce monstre d’ennui et de laideur qu’est Je l’aimais de la charmante Zabou Breitman. Un film que je n’aurais jamais dû accepter d’aller voir. Et dire qu’on prétend que je ne fais pas de concessions… Celle-ci en vaut dix.
Je me réjouis de voir l’extraordinaire cinéaste (et scénariste) qu’est Jhonnie To enfin bénéficier en France de la reconnaissance critique qui l’avait fort injustement fui jusqu’ici, sous le fallacieux prétexte qu’il produit un cinéma de genre. C’est qu’en France la critique n’accepte qu’un cinéma de genre : le cinéma moche, ennuyeux et mal monté. Dire qu’il aura fallu pour cela qu’il fasse tourner notre plus grande star de rock & roll de superette.
Quoi d’autre ? Patricia Kaas n’a pas gagné l’Eurovision mais a fait mieux que Sébastien Tellier. Le pape est toujours en poste. Ni l’OM, ni le PSG ne seront champions de France cette année.
Petite Brune veut diluer le beau dans le banal et émet le souhait de partager des choses qui n’ont aucun intérêt à l’être. J’ignore combien de temps j’arriverai encore à botter en touche et reporter l’inévitable. Cela ne participe pas à la tranquillité de mon âme. En parlant de tranquillité…
J’ai (enfin) pris quelques vacances, initialement planifiées pour un séjour à l’étranger riche en découvertes et coquineries, et finalement passées à faire le tri dans ma discothèque, (re)découvrir de vieux films et lire enfin les lettres de Tanger de William Burroughs à Allen Ginsberg. Des vacances à la maison mais loin de ma libido.
Il faut dire que depuis que je ne souffre plus de ce besoin de séduire qui fût pendant de longues années l’un des moteurs d’une vie de luxure quelque chose s’est passé. Quelque chose s’est cassé. Je me demande si souffrir est le mot juste. Toujours est-il que cet étrange déclic laisse un grand vide. Que je tente de combler tant bien que mal par de nouveaux projets personnels et la pratique d’un nouveau sport : le lever de fourchette.
Les conséquences sont bien plus profondes que je ne l’aurais cru. J’ai perdu repères et reflexes. Ma libido s’en trouve quelque peu bouleversée (pour ne pas dire sérieusement ralentie). Imaginez, je n’éprouve même plus le besoin de mater le cul de toutes les jolies filles que je croise dans la rue. C’est désarmant.
L’autre soir j’avais le choix pour occuper ma soirée entre baiser un joli 95 C et regarder un DVD qu’on venait de m’offrir. Je n’ose pas vous révéler quelle option j’ai retenu…
Pourtant j’ai fait de belles rencontres ces derniers temps. Une jeune escort-girl slave dotée d’un cul chef d’œuvre qui fait du bénévolat sur Netechangisme. Une sex-friend joueuse et complice qui ne dédaigne pas enfiler la panoplie de dominatrice et qui ne dit jamais non à une sortie en club. Une executive woman pulpeuse qui n’aime pas la sodomie mais avec laquelle il s’est passé quelque chose d’assez fort avant que je ne gâche tout. Une charmante vendeuse en lingerie fraichement divorcée qui s’ennuie le soir. Douce et calme, elle adore les mots crus pendant que je l’encule.
Mais il est rare que leurs agendas et mes pulsions s’accordent.
Polybaiser (c’est plus joli que partouzer, non ?) est un divertissement qui m’excite de moins en moins. Parfois je me demande même si je ne suis pas en train de virer monogame. Allons ne riez pas, ce n’est pas très charitable. Vous ne ririez pas autant si cela vous arrivait à vous, croyez-moi !
Il m’arrive encore de fantasmer sur cette jeune et brillante étudiante un peu ronde, très demandeuse de soumission, qui me relance régulièrement pour que je lui fasse découvrir l’univers de clubs à partouze. Et plus souvent encore sur cette bombe atomique franco-ivoirienne avec qui je discute régulièrement dans une salle de sport et que je ne désespère pas de réussir à attirer dans mon lit (même si le fait qu’elle fasse une bonne tête de plus que moi représente un handicap certain convenons-en). Tenez, rien que de vous en parler, j’éprouve quelques frissonnements, preuve que peut-être tout n’est pas perdu.
A moins que ces quelques contacts que j’entretiens sans transformer ne soient que les derniers soubresauts d’une vie révolue, ne constituent qu’un dernier baroud d’honneur avant de rentrer sagement dans les rangs du conformisme sexuel.
Une théorie intuition qui me fait froid dans le dos.
Je doute fort que mon projet voit le jour dans un futur proche. Oui je sais… J’imagine déjà vos commentaires sarcastiques concernant mes sempiternelles tergiversations. Vous êtes si prévisibles…
Je vais donc probablement poursuivre ici l’exhibition impudique de mes expériences, fantasmes et pensées lubriques (ou sombres). A un rythme probablement moins soutenu que par le passé. Enfin, telle est la tendance du jour.
Quoi de neuf, me demanderez-vous ?
La crise actuelle semble toucher même la météo. Pour la 3ème année consécutive le soleil ne passe que rarement par chez nous. Pourtant on l’aime bien nous ici le soleil.
Ce matin sous la douche j’ai eu une formidable inspiration, une idée brillante qui ferait un excellent court-métrage. Dans deux jours l’idée me semblera probablement totalement éventée.
La loi Hadopi a été finalement adoptée. Inadaptée et inefficace, elle ne pourra rien contre le nouveau monde d’irresponsabilité et de médiocrité audiophile qui s’ouvre à nous. J’ai parfois envie de pleurer quand je constate que les disquaires disparaissent les uns après les autres de nos villes. Mais peut-être vaut-il mieux en rire. Comme le génial Kenny Dixon Jr aka Moodymann sur son dernier EP.
Classieux, non ?
(Désolé pour les cancres qui faisaient des cocottes en papiers pendant les cours d'anglais, c'est quasi-intraduisible en français).
L’arrivée imminente d’un nouveau film d’Almodovar est toujours une bonne nouvelle. Il me faudra au moins ça pour effacer de ma mémoire les dernières traces de ce monstre d’ennui et de laideur qu’est Je l’aimais de la charmante Zabou Breitman. Un film que je n’aurais jamais dû accepter d’aller voir. Et dire qu’on prétend que je ne fais pas de concessions… Celle-ci en vaut dix.
Je me réjouis de voir l’extraordinaire cinéaste (et scénariste) qu’est Jhonnie To enfin bénéficier en France de la reconnaissance critique qui l’avait fort injustement fui jusqu’ici, sous le fallacieux prétexte qu’il produit un cinéma de genre. C’est qu’en France la critique n’accepte qu’un cinéma de genre : le cinéma moche, ennuyeux et mal monté. Dire qu’il aura fallu pour cela qu’il fasse tourner notre plus grande star de rock & roll de superette.
Quoi d’autre ? Patricia Kaas n’a pas gagné l’Eurovision mais a fait mieux que Sébastien Tellier. Le pape est toujours en poste. Ni l’OM, ni le PSG ne seront champions de France cette année.
Petite Brune veut diluer le beau dans le banal et émet le souhait de partager des choses qui n’ont aucun intérêt à l’être. J’ignore combien de temps j’arriverai encore à botter en touche et reporter l’inévitable. Cela ne participe pas à la tranquillité de mon âme. En parlant de tranquillité…
J’ai (enfin) pris quelques vacances, initialement planifiées pour un séjour à l’étranger riche en découvertes et coquineries, et finalement passées à faire le tri dans ma discothèque, (re)découvrir de vieux films et lire enfin les lettres de Tanger de William Burroughs à Allen Ginsberg. Des vacances à la maison mais loin de ma libido.
Il faut dire que depuis que je ne souffre plus de ce besoin de séduire qui fût pendant de longues années l’un des moteurs d’une vie de luxure quelque chose s’est passé. Quelque chose s’est cassé. Je me demande si souffrir est le mot juste. Toujours est-il que cet étrange déclic laisse un grand vide. Que je tente de combler tant bien que mal par de nouveaux projets personnels et la pratique d’un nouveau sport : le lever de fourchette.
Les conséquences sont bien plus profondes que je ne l’aurais cru. J’ai perdu repères et reflexes. Ma libido s’en trouve quelque peu bouleversée (pour ne pas dire sérieusement ralentie). Imaginez, je n’éprouve même plus le besoin de mater le cul de toutes les jolies filles que je croise dans la rue. C’est désarmant.
L’autre soir j’avais le choix pour occuper ma soirée entre baiser un joli 95 C et regarder un DVD qu’on venait de m’offrir. Je n’ose pas vous révéler quelle option j’ai retenu…
Pourtant j’ai fait de belles rencontres ces derniers temps. Une jeune escort-girl slave dotée d’un cul chef d’œuvre qui fait du bénévolat sur Netechangisme. Une sex-friend joueuse et complice qui ne dédaigne pas enfiler la panoplie de dominatrice et qui ne dit jamais non à une sortie en club. Une executive woman pulpeuse qui n’aime pas la sodomie mais avec laquelle il s’est passé quelque chose d’assez fort avant que je ne gâche tout. Une charmante vendeuse en lingerie fraichement divorcée qui s’ennuie le soir. Douce et calme, elle adore les mots crus pendant que je l’encule.
Mais il est rare que leurs agendas et mes pulsions s’accordent.
Polybaiser (c’est plus joli que partouzer, non ?) est un divertissement qui m’excite de moins en moins. Parfois je me demande même si je ne suis pas en train de virer monogame. Allons ne riez pas, ce n’est pas très charitable. Vous ne ririez pas autant si cela vous arrivait à vous, croyez-moi !
Il m’arrive encore de fantasmer sur cette jeune et brillante étudiante un peu ronde, très demandeuse de soumission, qui me relance régulièrement pour que je lui fasse découvrir l’univers de clubs à partouze. Et plus souvent encore sur cette bombe atomique franco-ivoirienne avec qui je discute régulièrement dans une salle de sport et que je ne désespère pas de réussir à attirer dans mon lit (même si le fait qu’elle fasse une bonne tête de plus que moi représente un handicap certain convenons-en). Tenez, rien que de vous en parler, j’éprouve quelques frissonnements, preuve que peut-être tout n’est pas perdu.
A moins que ces quelques contacts que j’entretiens sans transformer ne soient que les derniers soubresauts d’une vie révolue, ne constituent qu’un dernier baroud d’honneur avant de rentrer sagement dans les rangs du conformisme sexuel.
Une théorie intuition qui me fait froid dans le dos.
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