mardi 30 septembre 2008

Sodomie pour tous (même les normands)

Je vous vois trépigner d’impatience. Vous vous demandez si oui ou non, bordel de merde, je me suis fait sodomiser.

Alors oui je dois le dire, lorsque j’apprends que notre bien aimé chef du gouvernement, celui-là même qui n’a de cesse de nous demander de mettre la main à la poche et de nous montrer écologiquement responsables, loue aux frais du contribuable un jet privé pour rejoindre Paris depuis sa résidence sarthoise alors que cela ne demande qu’une heure en TGV, j’ai le sentiment de me faire enculer.

Comment ça c’est une réponse de normand ?

vendredi 12 septembre 2008

Vendredi matin

Il pleut des cordes.
Je n’ai pas eu de pipe ce matin.
Les routes sont encombrées et le prix du carburant n’a toujours pas baissé.
La femme chocolat n’existe pas.
Mon boulot est devenu plus ennuyeux qu’un épisode de Desperate Housewives.
Ma petite brune est indisposée.
Benoit XVI vient nous vendre sa poudre de perlimpinpin réactionnaire.
Bukowski est toujours décédé.
Mon meilleur ami est à ramasser à la petite cuillère.
Les français n’aiment toujours pas la musique.
Raymond Domenech est toujours en poste.
J’ai une couille plus petite que l’autre.
Il faut trois mois pour un rendez-vous chez le dentiste.
L’amour est mort.

Mais tout va bien, le CAC 40 était à la hausse ce matin.

jeudi 11 septembre 2008

lundi 8 septembre 2008

Mise au point

Je tiens à tordre le cou à la rumeur et le dis bien fort : je ne suis pas le père de l'enfant de Rachida Dati.

vendredi 5 septembre 2008

Jeune et con (ou comment j’ai raté mon entrée en libertinage)

Un samedi de mars à la fin des années 90.

J'ai rencontré Linda sur un site de rencontres coquines à une époque où, Internet ne s’étant pas encore réellement démocratisé, les rapports sont relativement simples, courtois et sans prise de tête. Deux trois échanges rapides et elle me laisse son numéro de téléphone portable. Le courant passe instantanément. Je suis charmé par la douceur sensuelle de sa voix et son sens de l'humour plutôt acéré et décalé. Nous convenons d'un rendez-vous le soir même dans un bar d'une petite ville de province à une trentaine de kilomètres de chez moi.

A l’époque ma vie amoureuse et sexuelle n’est pas folichonne. Je sors d’une histoire un peu compliquée puisque quasiment platonique avec une amie de fac dont je suis tombé (fou) amoureux, suivie d’une relation houleuse avec une eurasienne superbe mais caractérielle et manipulatrice. On peut dire que je suis moralement blessé. J’ai de temps à autres quelques histoires qui ne durent rarement plus que quelques jours, et le plus souvent des aventures d’une nuit. Sexuellement je tire des coups, rien de plus. Je comprends très vite tout le parti qu’il y a à tirer d’Internet en matière de consommation sexuelle.

Lorsqu’elle fait son entrée dans le bar, roulant du cul de façon totalement provocante dans sa jupe écossaise, la bande de poivrots au comptoir se retourne à son passage. La jalousie est lisible sur leurs visages lorsqu’elle s’assoit à la table de ce jeune type quelconque : moi. Probable qu’ils la traitent de salope (voire pire) entre leurs moustaches. Moi je ne suis pas peu fier. J’ai toujours trouvé qu’une mauvaise réputation donnait à une femme un charme fou. Et puis il faut dire qu'elle est sacrément bandante. Quelques rondeurs là où il faut, de jolies jambes et une poitrine généreuse dont il est difficile de détourner le regard. Des yeux verts joueurs sur un visage parfait, blanc et laiteux. Je tombe en quelques secondes sous le charme de cette jeune excentrique qui n’a pas encore fêté ses 20 ans. Un vrai coup de foudre. Le dernier de mon existence.

Comme souvent alors devant une femme qui m’attire, je me sens totalement minable et désarmé. Nous échangeons quelques banalités probablement très ennuyeuses. Elle ne doit pas reconnaitre le type avec lequel elle a eu une conversation enflammée quelques heures plus tôt. Pourtant elle ne semble pas regretter d’être là. Elle met fin à ma drague laborieuse en m'expliquant yeux dans les yeux, et suffisamment fort pour que tout le bar en soit témoin, qu'elle n’est là que pour le cul et que si je suis d’accord il y a un hôtel sympa pas très loin de là.

Je suis bluffé par sa franchise. Elle me raconte avec force détails son mode de vie hédoniste, cette philosophie (dont je ne connais que quelques bribes) qu’est le libertinage. Même si à l’époque j’ai lu Sade et quelques classiques de la littérature coquine, c’est un monde nouveau qui s’ouvre à moi. Et bien sûr attise ma curiosité. Moi qui ai souffert toute mon adolescence et une partie de ma jeunesse de ne pas suffisamment oser, je tombe sur le cul lorsqu’elle me raconte comment elle a fêté ses 18 ans en baisant quasiment tous les hommes d'un club échangiste allemand lors d'un stage en Bavière. Je devrais être choqué et dégoûté et je ne le suis pas. Je crois même que je l’admire. Je me prends toute ma médiocrité de jeune homme timide à la gueule.

Nous louons une chambre dans un hôtel un peu cheap situé en périphérie de la ville. Sur le chemin nous nous découvrons pas mal d’affinités. Mais cette fille (et son expérience) m'impressionne et lorsque nous franchissons le pas de la porte la crainte se mêle à l’excitation. Finalement tout se passe à merveille. Elle ose même sans prévenir me glisser un doigt dans le cul pendant qu’elle me suce. Plaisir nouveau pour moi. Nous nous réveillons plusieurs fois dans la nuit pour baiser.

Nous passons la journée de dimanche à baiser à l'hôtel, à écouter les Pixies et Sonic Youth en fumant des joints dans ma voiture, à baiser en voiture, sur des parkings et des terrains vagues. Une journée merveilleuse. Nous passons la soirée et une bonne partie de la nuit à refaire le monde. Sans baiser. Lorsque je la dépose chez elle au petit matin avant d’aller bosser, j’ai la certitude d’être amoureux de cette fille.

Rendez-vous le mardi soir dans le bar où nous nous sommes rencontrés. Je m’y rends le cœur léger. Mes ardeurs sont vite refroidies. Nous ne nous sommes rien promis l’un à l’autre et je connais son mode de vie mais lorsqu’elle me désigne un type, la quarantaine bedonnante, avec lequel elle me dit avoir passé la nuit précédente, insistant sur le plaisir qu’elle a ressenti lorsqu’il l’a maladroitement pénétrée avec ses gros doigts sales et râpeux, je me prends un uppercut en plein ventre. Ce n’est plus tard que j’ai compris que c’était sans doute un bobard destiné à me tester. Le monde qui nous sépare, l’avance qu’elle a sur moi, étalés devant nos yeux. Confronté à ma vile jalousie, à ma possessivité, il s’avère qu’à aucun moment je n’envisage que le libertinage nous pourrions aussi le vivre à deux.

Je réussis tout de même à prendre sur moi et nous passons finalement un agréable moment dans la voiture à fumer et délirer au son des Breeders. Je lui propose de louer une chambre mais elle préfère que je la ramène chez elle. Je me gare sur le trottoir juste en face de chez ses parents. Elle déboutonne mon jean et me suce. Lorsque je jouis elle me roule une pelle la bouche encore pleine de mon sperme. Elle rit devant ma mine dégoutée. Je l’embrasse à pleine bouche. Pour la première fois de ma vie j’ai l’impression (galvanisante) que je serais prêt à tout pour une femme.

Sur la route du retour je me repasse le film de la soirée. J’accuse le coup de sa polygamie revendiquée que je me sais incapable de gérer. Suffisamment lucide pour réaliser que je n’ai pas les épaules pour me lancer dans une relation qui va encore me faire souffrir, incapable que je suis de l’aimer pour ce qu’elle est et aime, je décide de mettre fin à notre histoire. Lucide mais lâche. Je la « largue » le lendemain par texto.

Je n’ai plus de nouvelles de Linda pendant une semaine. Une semaine de tergiversions, de remords, de douleurs au ventre. Jusqu’à ce qu’un soir elle m’appelle en larmes. Elle me dit avoir déconné, être allée trop loin, tenir à moi et vouloir une relation plus « classique ». Je crois voir une issue de secours. J’apprendrai un peu plus tard qu’elle est entre temps tombée sur un maitre SM particulièrement sadique qui est allé bien plus loin qu’elle ne pouvait l’accepter et le supporter, la bouleversant profondément.

Nouveau rendez-vous le lendemain. La soirée se passe à merveille. Jusqu’à ce qu’au restaurant elle s’absente et passe une demi-heure au téléphone avec un amant (que je soupçonne être le maitre SM), me plantant comme un con devant mon assiette. Lorsqu’elle me rejoint à table, je me lève sans dire un mot et pars. Elle ne dit un mot, ne me retient pas. Les semaines passent et je pense toujours à elle. Un soir de déprime alcoolisée je décide de l’appeler. Je laisse un, deux, trois messages sur son répondeur. L’idée qu’elle puisse être en train de baiser m’est insupportable. Je plonge vers le néant.

Le lendemain elle m’envoie un mail très bref pour me dire à quel point je suis pathétique et à quel point elle est heureuse avec l’homme qu’elle vient de rencontrer. Trois jours plus tard je rencontre une jeune fille avec laquelle je passe les cinq années suivantes.

Aussi douloureuse qu’ait été cette aventure à l’époque, et aussi immature qu’ait été ma façon de la gérer, celle-ci aura été pour moi un déclic. Un déclic à retardement, une brèche ouverte dans laquelle je m’engouffrerai quelques années plus tard. Car si dès l’adolescence j’ai été attiré par le pluralisme (mes rêves érotiques d’adolescents mettaient souvent en scène des parties à trois voire plus), il m’a fallu du temps pour que l’idée fasse son chemin, pour gagner en assurance, et pour enfin dépasser les concepts de fidélité et de jalousie.

Merci à toi Linda. J’aurais aimé que la vie nous fasse nous rencontrer à un autre moment.

mercredi 3 septembre 2008

Un instant de vie

Jean et string aux chevilles, tel un garçon, elle se masturbe dans le silence de son grand bureau vide. Un doigt sur le clito, l'autre caressant l'entrée de son sexe, elle atteint l'orgasme en imaginant leurs fouteries forcément magnifiques.

Pendant que ses collègues s'activent sur leurs claviers, il bande derrière son écran au récit impudique de ses plaisirs solitaires, rêvassant à ses cuisses ouvertes et ses doigts pleins de cyprine prenant possession de sa bouche.

mardi 2 septembre 2008

Réflexion diurne

Je me demande parfois si je suis bien l'homme qu'il me faut.