jeudi 30 septembre 2010

Kinky aime la bite

Une belle photo. De ce qui apparait à mes yeux comme une belle queue. Fièrement dressée, prête à l'usage sans être trop ostentatoire. Beauté imparfaite et imparfaite beauté de l'organe masculin. En tant que mâle hétérosexuel déclaré, je suis censé ne même pas m'arrêter dessus. Et pourtant j'aime cette photo. Je pense qu'une queue peut être un beau sujet photographique. Il n'y a pas de raison... C'est peut-être après le visage la partie du corps masculin (certes à ne pas exposer à tous les regards) la plus expressive, celle qui véhicule le plus de vécu, de subjectivité.

Il faut un minimum de talent pour photographier un sexe (et lui rendre justice). Masculin comme féminin. En magnifier la puissance érotique et le sublimer. Quoiqu'en disent les partisans du porno-chic, la photographie explicite peut fort bien s'accommoder du vulgaire. Mais il y a le vulgaire attirant dans toute sa crudité, sa vérité, et le vulgaire repoussant (et ennuyeux). Avec en tête des objectifs peu avouables (et un peu de plaisir égocentrique) je me suis essayé - comme à peu près tous les hommes de cette planète je pense - à photographier ma virilité dans toute sa splendeur. Dans l'espoir bien sûr de mettre la chose en valeur, et si possible, créer le désir. Je n'ai malheureusement jamais obtenu de résultat totalement satisfaisant. Je suis bien obligé de reconnaitre que je suis piètre photographe.

Mais trêve de digressions inutile, revenons à nos moutons. A la bite donc.

Pourquoi cette photo m'intéresse-t-elle ? Il y a bien sûr l'inévitable reflexe comparatif (typiquement masculin ?). Mais il ne dure qu'un instant. Faire avec ce que l'on a. Il y a mon goût (retrouvé) pour la photographie érotique. Est-ce que la photo me trouble ? Est-ce qu'un sexe en érection me trouble ? Oui et non. Il n'est pas objet de désir. Mais je peux à l'occasion en apprécier la beauté et la toute puissance. Sur papier ou à l'écran. Un plaisir esthétique donc. (Un transfert ?). Mais je n'ai pas d'attirance pour le corps masculin. Ni ce dégout de bon ton chez l'homme hétérosexuel qui craint de voir sa virilité remise en cause par des soupçons d'attirance homosexuelle. Simplement le corps masculin n'a pas pour moi de dimension érotique. Sauf le phallus. Forcément. Mais cela va au-delà des limites du corps. La prestance, la présence, l'essence, l'animalité masculines ne sont pas pour moi objets érotiques.

Sur papier disais-je car confronté à la réalité...

Il m'est arrivé quelques fois lors d'excentricités pluralistes d'être invité à jouer avec quelques membres turgescents offerts, voire d'être en contact direct lors pénétrations-cascades dont certaines femmes raffolent, mais je n'ai pas éprouvé de pulsions qui m'auraient donné envie de. Comme je suis un garçon facile très compliqué, je peux trouver une bite intrinsèquement attirante. Mais elles sont rares à avoir ce privilège et elles ont un défaut : il y a un corps (et un être) autour. Et surtout, si désir/attirance il pouvait y avoir pour un membre viril, que faire de cette attirance ? Car l'étreinte entre hommes, active comme passive, est très loin hors du champ de mes envies. Si, comme on ne va pas manquer de me le faire remarquer, je suis un bisexuel refoulé, je suis un bisexuel léger refoulé.

Il reste l'option alternative de la queue sur un corps de femme. C'est me semble-t-il très couru ces jours-ci. Un bloggeur célèbre (qui va se sentir flatté que je le qualifie ainsi) a fait une note sur le sujet récemment, confiant son attirance naissante pour les créatures du 3ème sexe. Il est vrai qu'on trouve sur le net sur le sujet une pornographie parfois troublante, mettant en scène des créatures atypiques au sex-appeal indéniable. Qui sait ? L'idée fera peut-être un jour son chemin mais pour l'instant, ce concept d'à mi-chemin, d'est sans être réellement, qui en fait le charme, est pour moi un rempart.




Bande son :
Serge Gainsbourg - Mickey Maousse



R.I.P

C'est l'hécatombe dans le cinéma US. C'est un certain Hollywood qui disparait encore un peu plus. Nous ont quittés le même jour Tony Curtis et Arthur Penn. J'étais très moyennement fan de Curtis, mais il aura eu le mérite de faire une fille au corps de rêve. La mort d'Arthur Penn me chagrine beaucoup plus. Bonnie & Clyde (avec une Faye Dunaway au sex-appeal atomique) restera à jamais comme l'un de mes grands souvenirs cinématographiques (et érotiques) de mon adolescence.






Bande son :
Soul Coughing - Screenwriters Blues


mercredi 29 septembre 2010

Je persiste et signe

Le phénomène blog est mort.


mardi 28 septembre 2010

A l'hôtel

Pas de plan à l'hôtel, merci.

Je ne comprends pas cette aversion pour les hôtels que l'on voit fleurir régulièrement dans les annonces à finalité sexuelle. J'aime les hôtels. L'hôtel est le lieu de luxure par excellence. Le lieu des amours clandestines. L'hôtel c'est un peu comme Las Vegas : tout y est permis et rien n'en sortira. C'est la liberté de l'anonymat. Un oasis hors du temps, au cœur de nos villes, à 100 mètres du bureau ou à l'autre bout de la France. La possibilité d'une fuite sans partir.

L'hôtel est un lieu habité, vivant, vibrant, témoin d'innombrables intrigues amoureuses et histoires, d'amour et de cul, belles et crues. D''hommes jouissant dans des filles de joie. Des murs qui n'ont pas d'oreilles, des lits qui ont encaissé moult assauts vigoureux. Dans chaque pièce des fragments d'amours consommées par des amants de passage.

L'hôtel c'est un réceptionniste qui sait très bien pourquoi vous êtes là, des habitués du 5 à 7 que l'on croise sans qu'ils ne nous voient. C'est un ascenseur et une lente montée vers un cocon de débauche. Une montée du désir. Ou mieux encore. Un escalier où monsieur mate les fesses de madame. Qui lui en donne pour son compte. C'est dans la chambre la bonne surprise d'un miroir bien placé, d'un balcon ou de barreaux au lit. C'est le son étouffé des voisins qui baisent.

A l'hôtel on peut être quelqu'un d'autre. On peut être soi. Passer la porte, c'est ôter son uniforme et s'offrir une nouvelle peau. On peut crier son plaisir aussi fort que souhaité. On peut s'y adonner sans limites à ses vices les plus secrets. Baiser la meilleure amie de sa femme ou son patron. C'est parfois le seul lieu où s'aimer et se le montrer. On peut y laisser au placard soucis ou marasme conjugal, pour ne se concentrer - enfin - que sur le plaisir et la jouissance.

A l'hôtel on peut réaliser ses fantasmes et se réaliser. On peut s'y révéler amant inventif, devenir la bonne salope qu'on a toujours rêvé d'être. Placez un couple usé ou en roue libre dans une belle chambre d'hôtel, il est fort probable qu'il y retrouve vigueur et goût de l'aventure. Tout s'y épanouit. L'amour sensuel comme le sexe pour le sexe.




Bande son :
Ella Fitzgerald - There's a small hotel


Lecture

Je ne me reconnais pas dans le portrait que font les bloggeuses des mecs/de leur mec. Au début je trouvais ça rassurant (quand elles en parlent c'est rarement pour vanter leurs qualités), maintenant ça commence à m'inquiéter.



lundi 27 septembre 2010

@

L'une des choses les plus désarmantes que l'on apprend en trainant sur la toile c'est que les gens qui partagent les mêmes passions que nous ont souvent des têtes de cons.


Bande son :
The Beastie Boys - Deal With It



vendredi 24 septembre 2010

Entracte

Elle suce, c'est tout. Moi, ça me va parfaitement. Il y a pire comme pause déjeuner.



jeudi 23 septembre 2010

En vrac

Je deteste Facebook.

J'exècre Twitter.

Quarante ans qu'Hendrix est mort. Merde, ça veut dire que j'ai....

Les bonnes choses ne durent jamais.

J'ai grossi.

20 ans pour Ninja Tune. Mais ça n'est plus vraiment ça.

J'aime bien baiser les bourgeoises. Je vais payer des louboutins à Petite Brune.

Il parait que Houellebecq s'est assagi.

J'admire la constance de certaines collègues bloggeuses.

Bouleversements en perspective.

La pornographie m'ennuie.

Domenech est parti. Sarkozy est toujours là. Avons-nous bien défini les priorités ?

Ben l'oncle soul ? La musique l'âme a trouvé son Dick Rivers.

Avancer c'est forcément aussi s'éloigner.

Rien au monde ne vaut une pipe à deux bouches. Rien.





Bande son :
The Roots - Walk alone


vendredi 17 septembre 2010

Humeur du jour. Clin d'oeil.






Bande son :
Moodymann - Freeki Mutha F_cker


vendredi 10 septembre 2010

Boucles

Je crois que je suis sorti de ma phase dépressive de rentrée. Il va quand même falloir que je trouve une solution. C'est épuisant de n'avoir envie de rien. De personne ou presque. De se sentir aussi creux qu'un tube des Black Eyed Peas.

Hier j'ai été à deux doigts de sauter sur une charmante jeune fille d'une vingtaine d'années qui n'était pas venue pour cela mais qui, je crois, n'aurais pas dit non. A mon grand âge c'est flatteur. Mais pourquoi est-ce que je ne m'écoute plus dans ces moments là ? Ça ne doit pas être bon d'enfouir. Petite Brune me le dit souvent, je garde trop pour moi.

J'ai appris récemment qu'un petit jeu à trois qui eût lieu chez moi l'année dernière était à l'origine du divorce de mes partenaires d'un soir. De la petite dizaine de couples rencontrés dont j'ai encore occasionnellement des nouvelles, plus de la moitié a explosé. Je ne sais qu'en conclure... Cela met un sérieux coup à la théorie selon laquelle la liberté dans le couple permet de ne pas s'enliser.

Bilan fait, je ne peux me passer ni de ma liberté sexuelle, ni de ma Petite Brune. Je n'ai pas d'autres choix qu'une gestion de la culpabilité. L'équation est simple. Polybaiser me permet me sentir vivant. Vivant, j'éprouve de la culpabilité. Monogame je me sens mort. Mort mon amour pour Petite Brune fane.

Comment ne pas sourire devant tant d'ironie ? J'ai longtemps recherché en vain une femme dominatrice qui corresponde à l'idée que je m'en fais. En une heure, sans le vouloir, j'ai décroché deux rendez-vous très prometteurs. Il en va des fantasmes comme de l'amour, il ne vaut mieux ne pas chercher trop activement pour trouver son bonheur.




Bande son :
José James & Jef Neve - Body & Soul