lundi 28 décembre 2009

Mes films préférés de 2009


1. Sin Nombre
2. Whatever works
3. A l'Origine
4. Le Dernier Pour La Route
5. Inglorious Basterds
6. Les Chats Persans
7. Wendy & Lucy
8. In the Loop
9. The Limits of Control
10. The Chaser


jeudi 17 décembre 2009

Mon top 10 des meilleurs albums de 2009

1. Melody Gardot - My One And Only Thrill
2. Mulatu Astatke and the Heliocentrics – Inspiration Information
3. Fanga - Sira Ba
4. Black Joe Lewis & The Honeybears - Tell ‘Em What Your Name Is
5. Sun Ra - The Singles
6. Blakroc - Blakroc
7. Omar Souleyman - Dabke 2020 : Folk & Pop Sounds of Syria
8. Allen Toussaint - Bright Mississippi
9. Q-Tip - Kaamal The Abstract
10. The Gossip - Music For Men


lundi 14 décembre 2009

Xanax

Depuis que je suis monogame j'ai un peu honte le lundi quand vient le moment de raconter mon week-end.

vendredi 11 décembre 2009

Pas bête

Une amie bloggeuse m'a soufflé l'argument ultime pour convaincre Petite Brune de me suivre dans les lieux de débauche. La prochaine fois qu'elle contemplera dépitée sa garde-robe (pourtant riche) au moment de sortir je lui dirai "chérie, sortons plutôt en club échangiste, c'est le seul endroit où sortir où tu n'as pas à te soucier de la façon dont tu es habillée".


jeudi 10 décembre 2009

Retour à l'expéditeur

Journée classique. Avalanche de mails. Retards. Coups de pression. Puis au milieu de cette nuée de mails plus ou moins agréables à traiter un mail qui visiblement ne m'est pas destiné. C'est le problème (le charme ?) des nouvelles technologies, une erreur est vite arrivée. Il faut être particulièrement distrait pour noter une mauvaise adresse sur une enveloppe alors que se tromper de destinataire dans Outlook ou son répertoire téléphonique peut arriver à n'importe qui. Le mail qui ne m'est pas destiné est délicieusement salace. Il est expédié par une jeune chef de projet qui travaille dans une agence partenaire de la mienne. Plutôt mignonne. Il est visiblement destiné à un collègue amant. Une partie du mail, à la base communication interne qui n'aurait pas du sortir des murs de l'agence, est une question qui m'est indirectement posée concernant un point restant à régler concernant le projet sur lequel nos deux agences travaillent main dans la main. J'hésite un moment. Puis réponds à la question posée, sans bien sûr aucune allusion au contenu classé X et franchement émoustillant. J'hésite encore. Je sais que c'est mal. J'ai le doigt sur la souris, le curseur de la souris sur "envoyer". Puis je craque et clique. Lors de notre prochaine réunion la jeune femme un peu timide risque de rougir un peu. Et il est probable que je trouve cela très érotique.


lundi 7 décembre 2009

Je m'impatiente (le post où Kinky devient officiellement un vieux con)

Je ne sais pas vous mais moi j'attends qu'un truc se passe. Du nouveau, du bandant, du fulgurant, du désintéressé, du nihiliste. Quelque chose. Autre chose. Parce que quand même on s'emmerde un peu. Le politiquement correct et le recyclage du passé ça va un moment... A quand un nouveau mouvement punk, une nouvelle nouvelle vague, une révolution esthétique ? Oh, pas un truc qui changera le monde, non, mais un truc qui transcende, qui donne un peu d'espoir.

Nous sommes dans une ère molle. Comme l'impression de revivre les années 80, le désastre esthétique en moins (quoique... vous auriez imaginé que 20 ans après les jeunes branchés s'habilleraient comme Benny B ?), l'anesthésiant multipliée par dix. Et vivre une seconde fois les années 80 est sans doute la chose la plus pénible que je puisse imaginer (exception faite d'une opération de la prostate ou de l'écoute d'un disque de Tryo).

Comme toujours notre salut ne peut venir que de la jeunesse. Mais les "djeunsses" (comme ils acceptent volontiers qu'on les insultent) n'ont pas la moindre envie de changer le monde d'une consternante médiocrité que l'on nous construit dans le but de leur faire le fond des poches. Ils ont leurs wiis, leurs téléphones portables sur lesquels ils peuvent se repasser leurs clips de R'n'B préférés et ça leur va parfaitement comme ça.


jeudi 26 novembre 2009

Les coups de cœur de Kinky

François Cluzet
François Cluzet est un acteur magnifique. Il est notre Robert de Niro, notre Al Pacino, notre Javier Bardem, notre Joaquin Phoenix. Il vient d'enchainer coup sur coup avec Le dernier pour la route et A l'origine deux prestations de hautes volées, dans deux films remarquables (Oui, oui, deux bons films français la même année). Je serais très étonné si dans quelques mois il repartait sans quelques compressions à poser sur sa cheminée.

Karen Dalton
Imaginez dans les années 60 une chanteuse et guitariste américaine interprétant des chansons folk-blues d'une pureté et d'une sincérité absolue et possédant de surcroit une voix totalement unique, au pouvoir émotionnelle digne d'une Billie Holiday. Ce rêve de chanteuse s'appelle Karen Dalton. Claustrophobe, détestant les studios d'enregistrement et refusant toute promotion de sa musique, elle n'enregistra que deux albums dont la notoriété ne dépassa guère les frontières de Greenwich Village. Son album It's So Hard To Tell Who's Going To Love You The Best est le disque le plus bouleversant que j'ai entendu depuis des années.

Elé Asu
C'est devenu une habitude, un rituel. Tous les matins je dévore mes céréales et mon jus de banane scotché devant le journal de la matinale de Canal Plus. Je ne suis pas accro aux actualités et ce qui s'y dit est en fait très secondaire. Ce qui me rend addict, c'est le charme, la grâce et la douceur de la jeune présentatrice-journaliste qui ira très loin, j'en mets à ma main à couper. Je suis probablement un peu amoureux.

Fanga
La notoriété des montpelliérains est - de façon inexplicable - encore très limitée, mais je le clame haut et fort : le meilleur "groupe d'afro-beat non dirigé par un fils de Fela" du monde est français. Leur troisième album qui vient de sortir enterre une fois de plus la concurrence dans un genre musical pourtant foisonnant et pourrait être enfin celui de la consécration.

Sasha Grey
Je ne suis l'actualité du cinéma à vocation masturbatoire que de très loin. Lorsque Soderbergh a engagé l'actrice porno pour Girlfriend Experience, elle m'était totalement inconnue. Je dois avouer que je suis tombé sous le charme. J'ai lu quelques interviews. Le personnage est intéressant. Je me suis donc tout naturellement penché sur l'œuvre de cette star du X. Le concept de "star du X" m'a toujours fait doucement rigoler, tant ces nanas vaguement un peu connues que l'on prétend stars sont généralement interchangeables et sans personnalité. Mais je dois dire que cette nana a un truc à part, un mélange de sensualité, de provocation, de sincérité et de perversion franchement bandant.

Le cinéma indépendant américain
Avec la quasi-démission de Miramax, beaucoup annonçaient la mort du ciné indépendant US. Il n'en est rien. Même si on n'a pas vu émerger de cinéastes aussi singuliers que Jarmusch, Lynch ou les frères Coen dans les années 80, le cinéma indépendant américain nous a offert depuis deux ans une flopée de films enthousiasmants (Juno, Wendy & Lucy, The Visitor, Away We Go, Rachel Se Marie, Sin Nombre…).

Just Ain't Gonna Work Out de Mayer Hawthorne
We Fight/Love de Q-Tip & Raphael Saadiq
La tendance se confirme, la Soul (avec un S majuscule) revient en force. Just Ain't Gonna Work Out est une chanson incroyable que l'on croirait échappée des studios de la Motown. Deux minutes trente de perfection soul qui nous replonge à la grande époque où Supremes et Four Tops enchainaient les perles. Les collaborations entre Q-Tip et Raphael Saadiq sont toujours de grands moments. We Fight/Love est une tranche de soul moderne totalement addictive et entêtante. Puissent ces deux surdoués enfin se décider à enregistrer un album ensemble.

jeudi 19 novembre 2009

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Je suis d'accord avec vous, ça manque de sève et de sexe ici.

mercredi 4 novembre 2009

I don't know what to do with myself

Je ne me reconnais plus ces derniers temps.

mercredi 21 octobre 2009

Dont acte

Un membre éminent du CESBOL (Comité d'Ethique et de Surveillance pour la Bienséance et l'Originalité Littéraire) m'informe que je serais allé beaucoup trop loin dans le glauque dans un post publié ce jour. Je reconnais volontiers que la description d'un homme ingurgitant un plat de lasagnes surgelées avec pour seule compagnie les flatulences pop-rock d'activistes d'opérette d'origine irlandaise va très loin dans l'horreur, frisant probablement l'insoutenable, et qu'elle est susceptible de provoquer chez les personnes les plus fragiles vomissements et autres effets indésirables, mais je n'ai ni l'intention de supprimer le texte incriminé, ni de m'excuser. Néanmoins, en signe d'ouverture et de bonne volonté, je consens à envoyer à la poubelle le texte décrivant une opératrice de téléphone de rose qui se casse un ongle en écossant des petits pois devant un film de Michael Haneke que je m'apprêtais à publier.

20 cm

Après une journée de travail passée à remplir des tableaux Excel, à dispatcher par mail des ordres venus d'en haut, à informer la direction de la non tenue par les membres de son équipe d'objectifs intenables et à échanger des SMS salaces sur son iPhone avec une nympho étudiante en psycho croisée sur le site plansculsansprisedetete.fr, Vincent retrouve son grand appartement luxueux mais vide de célibataire assumé. Il envoie balader ses chaussures au milieu du salon. Puis file dans la chambre pour abandonner costume et cravate au profit d'une tenue plus décontractée. Dans la cuisine il se sert un grand verre de soda avec des glaçons et glisse un plat de lasagnes surgelées dans le four micro-ondes que son ex n'est jamais venue récupérer. Sur sa mini-chaîne high tech il met le dernier album de U2 téléchargé sur e-mule en tapisserie sonore et allume son ordinateur portable. Ce soir Vincent éprouve un besoin quasi-hygiénique de cracher son foutre à la face d'une chiennasse bonnasse et consentante. Il consulte ses mails. Des spams, les photos des vacances à Djerba de sa sœur, la confirmation d'une commande sur un site de vente de mangas par correspondance, un mail de sa maman qui lui demande s'il vient pour les vacances de noël, un lien envoyé par un pote vers une vidéo tendance jackass d'un lycéen japonais qui s'inflige un coup de taser dans les couilles pour avoir son quart d'heure de gloire. Mais pas d'invitation à la baise. Va falloir partir en chasse.

Il se connecte sur un site de rencontres pour adultes. Son pseudo, vincentimetre_7 annonce clairement la couleur. Non pas qu'il soit fier de sa queue au point de compter les millimètres, non, en fait le 7 n'est pas un chiffre après la virgule mais indique qu'il est le 7ème à avoir pensé au même jeu de mot pourri. La norme le rassure, l'apaise. En plus ce n'est pas 20 mais 22 cm qu'elle mesure sa bite. Mais le jeu de mot est moins aisé. Il avait pensé à 22vlamatrique mais c'était déjà pris. Et il n'aimait pas la référence policière. Vincent n'est pas du genre à se perdre en longs dialogues stériles et il faut que ça aille vite. Il ne veut surtout pas d'une "meuf" qui s'incruste dans sa vie, l'entraine à Ikea le samedi et chez ses parents le dimanche. Son approche a le mérite d'être claire, franche et directe. Je vous présente l'engin, sous toutes les coutures, en photo ou en webcam, vous êtes preneuse ou pas, mais ne perdons pas de temps. Bien sûr il se prend des vents, se fait régulièrement traiter de queutard, de pervers et j'en passe. Mais il doit bien l'avouer, bien gâté par la nature, il trouve régulièrement chaussures à son pied. Alors pourquoi changer une tactique gagnante ? Certes il n'est pas toujours très regardant quant à qui il tringle, mais un trou est un trou, non ?

Cela fait une demi-heure qu'il consulte fiche après fiche, contacte, insiste, palpite, s'énerve… quand il remarque enfin la petite sonnerie qui gueule plus fort que Bono et lui rappelle que des lasagnes industrielles l'attendent dans le four micro-ondes. Entre deux bouchées, il échange quelques mots crus avec une femme mal mariée qui semblent intéressée par son potentiel. Il aime bien son pseudo, queparlecul_75. Bonne baise assurée. Ils allument leurs webcams respectives, il exhibe l'engin et l'affaire se conclut rapidement. Ils se donnent rendez-vous une demi-heure plus tard sur le parking d'une superette à 200 mètres de chez elle.

Faut pas me provoquer

Elle est train de se laver les cheveux, penchée au dessus de la baignoire, quand passant par hasard dans le couloir mes yeux tombent sur son joli cul que laissent entrevoir les transparences de sa nuisette. Une provocation. Un appel à la levrette. Sur la pointe des pieds je m'approche et relève les pans de son vêtement de nuit. "Tiens j'en connais un qui a envie de baiser" lâche-t-elle en riant. Je caresse ses fesses, en suis les courbes du bout des doigts puis glisse la main entre ses cuisses qu'elle resserre légèrement. Je fais glisser lentement sa culotte pendant qu'elle essaie tant bien que mal de se rincer les cheveux. "Tu ne peux pas attendre que j'aie fini ?". Non, je ne peux pas attendre. J'ai envie de son cul là maintenant. Je veux abuser de sa vulnérabilité. Si ça ne tenait qu'à moi je l'enculerais direct, sans ménagement. A genoux derrière elle, ma bouche dévore ses cuisses, ses fesses que j'écarte lentement pour y goûter l'interdit. Elle se cambre et ma langue s'aventure dans les profondeurs de son sexe. Je me relève et presse ma queue contre ses fesses, caresse de mon gland gonflé ses lèvres humides puis fait une entrée fracassante qui lui fait lâcher le pommeau de la douche.

Résultats des courses : des yeux tout rouges à cause du shampoing dans les yeux, une salle de bain complètement inondée et une de nos meilleures baises depuis…

mardi 20 octobre 2009

Pour ne rien dire

J'ai toujours trouvé ça sexy une femme qui joue (bien) de la guitare. J'aime bien les batteuses aussi. Celles qui groovent et swinguent. Mais mes préférées ce sont les bassistes.


lundi 19 octobre 2009

Chocolate box

Elle garde tout. Les remerciements d'amants reconnaissants. Les candidatures spontanées de parfaits inconnus avec photo de leur joystick en pièce jointe. Les conversations raffinées d'obsédés cérébraux. Les dialogues crus de jeunes hommes chargés de testostérone. Célébration de la jeunesse. Les invitations à des partouzes. Les plans drague avortés. Les plans cul recalés. Les plates excuses. Les beaux souvenirs d'amants monuments. De corps à corps savoureux. Les numéros de téléphone, les pseudos, les profils. Les vestiges de relations jetables. Les photos de corps nus, de sexes tendus. Des queues toutes les couleurs, de toutes les tailles, de toutes les formes. Un vrai catalogue. Les fantasmes d'hommes mariés susurrés tard dans la nuit. Les confessions lâchées la queue à la main. Les compliments, sincères ou intéressés. Les exhibitions en webcam. Les promesses de nuits extraordinaires. Les délires hors-sujet. Les hommes inaccessibles. Les espoirs déçus. La correspondance avec un jeune amant aimé. Les photos souvenirs de virées complices. Les cicatrices. Elle garde tout sur un disque dur, caché dans un tiroir fermé à clé. Toute une vie en dehors de sa vie. Ce qu'elle voudrait en fait c'est être aimée.

vendredi 16 octobre 2009

Lost in translation

Bonjour, je fais suite à votre annonce sur le site ******. Je pratique un SM esthétique et de qualité. Je suis régulièrement dans votre ville. Pas de sexe. Rencontre à l'hôtel uniquement.

Quelque chose a du m'échapper.

mercredi 14 octobre 2009

Picotements

J'ai lu, j'ai écouté… Je ne trouve aucun argument valable justifiant l'arrivée d'un jeune homme de 23 ans, niveau bac+1, à la tête d'un organisme public dont la mission est la gestion du plus grand quartier d'affaires d'Europe. Aucun. L'argument selon lequel il serait légitime car élu relève de la malhonnêteté intellectuelle la plus crasse tant il est évident que les électeurs en question marchent au pas de consignes de vote dont tout le monde connait l'origine. Un nouveau pas franchi dans l'obscène.

Pendant ce temps-là Papa lance un "plan d'urgence" pour la pratique des langues étrangères au lycée. Le problème n'est pas nouveau. Il est vrai que l'apprentissage est désastreux, que vous pouvez passer toute une scolarité sans qu'un mot d'anglais ne sorte de votre bouche et qu'il y a là matière à réflexion, mais comment voulez-vous donner le goût des langues dans un pays où la télévision, y compris publique, diffuse systématiquement films et séries en version française ?

La France, sans doute grâce à la légendaire gentillesse de ses chauffeurs de taxi et à la propreté de ses transports publics, reste la 1ère destination touristique mondiale. Il faut dire qu'on les bichonne nos touristes, on les aime bien et on pense à eux. Bientôt ils seront des milliers à faire la queue chaque jour pour découvrir Rachida Dati au musée Grévin.

mardi 13 octobre 2009

Game over

Lâcher prise. Tout doucement.


lundi 12 octobre 2009

Lundi mal réveillé

Allez savoir pourquoi il m'arrive de publier des textes dont je ne suis pas satisfait à 100%. Peut-être parce que je ne publierais rien si... Parfois le temps me donne raison. Parfois non.

A part ça ce week-end je me suis gavé de chocolat et j'ai eu droit à une de ces pipes si intenses que vous avez l'impression qu'on vous a aspiré la moelle.

Facebook trouve mon pseudo trop licencieux. Et Prince chez Denisot mercredi c'est quand même un petit événement.


vendredi 9 octobre 2009

Errances

14h05

Un café et c'est reparti. Faire illusion. Démangeaisons dans le bas ventre. Pulsions de débauche, d'excès et d'indécence. De nouveauté et d'inconnu. De temps hors du temps. J'entre pseudo et mot de passe. Les plans de dernière minute ne sont pas évidents à organiser en semaine. Alors que c'est si simple sur Meetic. Mais j'y suis tricard. Qui ne tente rien n'a rien.


14h10

De moins en moins à l'aise sur ce site. Pourtant j'y ai fait de belles rencontres. Etalage des chairs. L'impression de toujours croiser les mêmes têtes, si je puis dire. Parmi les femmes seules connectées, beaucoup de quadras sans photos. Les quadras sont de bons coups mais elles fuient les "p'tits jeunes".


14h16

Je reçois un mail d'une jeune chargée de comm' qui me fait sortir de mes gonds. J'ai épuisé tout mon stock de patience et d'indulgence. Le client est roi. Il est souvent le roi des cons.


14h18

Une phrase laconique en guise de présentation : "Album ?" Même pas de bonjour. Degré zéro de la communication. Besoin d'un carré de chocolat. Ou d'une pipe.


14h21

J'appelle L, une cliente dont la voix fait se dresser mes poils sur les bras. Mais pas que. Elle en joue bien évidemment. C'est une grande bavarde. Plus efficace que le téléphone rose. Ma collègue qui l'a rencontrée, elle, me dit qu'elle est tout à fait charmante à tout point de vue. Je lui confie qu'à chaque fois je me sens tout chose après avoir raccroché. Elle m'avoue qu'elle aussi. Putain, j'ai faim de chatte.


14h57

Je fais connaissance sur le site d'une jolie trentenaire, look de garçonne à la Jean Seberg. Je suis charmé. Nouvelle inscrite mais pas novice en libertinage. Dialogue qui démarre sur les chapeaux de roue. Puis soudain plus rien. Plus de réponse. Je ne me formalise même plus pour ça. Mais j'ai quand même besoin d'un carré de chocolat. Au lait avec des noisettes. Ou d'une pipe.


15h01

Je lance une recherche en prévision d'un probable déplacement professionel à venir. J'hallucine du nombre de jeunes filles sexy inscrites en région parisienne, de la variété de leurs profils et aspirations. Sans être dupe.


15H13

Un couple "débutant" avec lequel je suis en contact sporadique depuis trois semaines vient me relancer. Pas de photo disponible. "Bientôt" me disent-ils depuis trois semaines. Ça sent le mauvais plan. Je romps le dialogue.


15h18

Qu'ils se présentent comme amateurs de hard ou de "porno chic dans une ambiance bulles", les couples sont incapables d'exprimer une envie au-delà de "passer un agréable moment" ou "on cherche un homme pour s'occuper de madame". Finalement assez peu de fiches qui suscitent l'intérêt et le désir. Les attentats linguistiques du style "nous sommes un couple qui aimons s'amuser" me sont de plus en plus rédhibitoires.


15h21

Je mate la vidéo fort sympathique et distrayante d'une appétissante femme callipyge moulée dans un jean bien trop petit pour elle et qui exhibe ses charmes de façon délicieusement provocante en pleine rue lorsque mon employeur surgit sans que je ne l'entende venir. La faute à Sonny Rollins qui souffle comme un diable dans son saxophone. J'ai juste le temps de fermer l'objet du délit. Laisser tomber l'iPod quand je chasse au boulot.


15h34

Beaucoup de cyber-libertins mentent sur leur âge. Ou alors ils ont passé leur vie à travailler dans les mines de Sibérie.


15h41

Un jeune responsable de comm' qui s'exprime comme un candidat de Secret Story m'apprends par mail que son stage se termine ce soir. En plein projet. Je vais devoir reprendre tout à zéro avec le/la stagiaire qui le remplacera. Ainsi va la gestion de projets dans les grandes entreprises françaises. J'ai besoin d'un carré de chocolat. Ou d'une pipe.


15h47

J'entre en contact avec une photographe plutôt douée à en croire son book. Sa motivation est artistique. Mais l'Art a un prix.


15h52

Le contraste est saisissant entre la classe infinie de Lady Day qui caresse mes oreilles et les exhibitions de membres turgescents, fesses molles et de trous béants qui défilent sous mes yeux las. De très belles photos tout de même parfois. Je passe en mode rock & roll seventies.


15h58

Une bombasse me propose… ses dessous souillés. Ça faisait longtemps. Je lui propose un échange. Son string contre deux vieilles paires de chaussettes. Ça ne la fait pas rire.


16h17

Le couple débutant vient d'ajouter des photos à son profil. La miss a un joli cul ma foi. Je tente une relance. Ils me snobent. Je l'ai bien cherché.


16h21

Miracle, le logo orange clignote. J'ai un message. D'un(e) "trans non opérée" à la féminité assez stupéfiante. Je ne crois pas être encore prêt pour cette aventure. Je suis flatté tout de même.


16h24

Je commence à me faire à l'idée de passer une soirée calme et reposante. Un bon petit repas et un bon livre, ça peut le faire. J'ai envie d'un carré de chocolat.


16h26

Non, non, non, ce soir j'ai envie de perdition en territoires inconnus.


16h57

C'est maintenant un travesti qui m'aborde. "Je suis très féminine" m'assure-t-il/elle, comme si ça pouvait me faire changer d'avis. Curieux je lui demande de m'ouvrir son album privé. Il/elle ressemble à Jean-Marie Messier avec une perruque. C'est drôle et pas à la fois.


17h11

L'intro me donne instantanément la chair de poule. "And now I wanna be your dog…" chante Iggy. Fuck, yeah !


17h13

"Proposez-moi vos scénarios, je suis très ouverte" lit-on sur sa fiche. Je lui propose un petit scénar improvisé où elle tient la cravache. Je lui aurais proposé de se faire sodomiser par une bande de clochards dans une décharge publique qu'elle n'aurait pas été plus outrée. Une femme sur deux sur le site déplore sur sa fiche que les hommes ne savent pas lire.


17h15

Le volume de mon éjaculat est primordiale pour une vie sexuelle épanouie tente de me convaincre un de ses spams reçus des Amériques. Attention, la satisfaction de mes partenaires en dépend. Je suis circonspect. Mais il y a une logique à tout ça. D'abord je me suis allongé la bite grâce à leurs extenseurs. Ensuite j'ai augmenté le volume de mes couilles grâce à leurs pilules. J'ai pris leurs cachets pour baiser toute la nuit sans débander. Il ne me manque plus qu'à éjaculer des hectolitres. J'attends avec impatience le remède miracle qui donnera à mon sperme le goût de fraise tagada.


17h17

Je fais le test. Je me vante auprès d'une jeune femme à la poitrine provocante d'être capable d'éjaculer comme vache qui pisse. Test peu concluant. J'aurais du écouter mon instinct.


17h18

Note à moi-même : me créer un profil Facebook.


17h22

"Messieurs, séduisez-moi, soyez imaginatifs". Vous êtes mimi comme tout et devez être une bombe au lit mais non, je refuse. C'est toujours à l'homme de séduire, d'être original, d'éveiller vos sens.

En vérité elle a le cul flasque et habite à plus de 500 km.


17h33

F. vient me faire un petit coucou. Elle refuse de me rencontrer sous prétexte que je suis maqué mais reviens régulièrement à la charge. Puis se dégonfle. Dommage. Elle a une paire de seins comme en rêve tout homme hétérosexuel.


17h41

C'est fou le nombre de nanas qui aiment faire la leçon. Des chieuses. A ce jeu là les parisiennes ne sont pas les dernières.


17h53

Un quinqua bon chic bon genre me branche pour que je vienne chez lui faire un massage à sa femme ce soir. Ambiance champagne, lumière tamisée et bougies. Je lui explique que je ne suis pas assez motivé pour faire 400 bornes aller-retour pour un simple massage. Si je m'y prends bien avec madame je pourrais l'enculer, me dit-il avec un gros clin d'œil émoticône. La rupture de ton me fait sourire.


17h54

La nouvelle vient de tomber. Nous venons de décrocher le gros contrat que nous attendions. La nouvelle a sur moi autant d'effet que la sortie d'un nouvel album de Muse. Lent suicide professionnel. Je traite les urgences, délègue et botte en touche. Le reste attendra demain. Sam Cooke pour terminer.


18h41

Une amie bloggeuse me tient informé des dernières coucheries de l'éroblogosphère. J'ai envie de cuisine thaïlandaise et de gros nichons qui sentent bon le sable chaud. Il est temps de rentrer à la maison.


mercredi 7 octobre 2009

Bûcher des vanités

Quand elle ne se torture pas les neurones pour trouver de nouveaux moyens d'anéantir la classe moyenne à coups de taxes nouvelles, la majorité présidentielle se branle le cortex pour nous pondre de nouvelles lois. Elle adore ça les lois. L'ordre c'est plus bandant que la justice sociale. Nouvelle lubie en date, moins grave que la taxation des indemnités d'accident du travail je vous l'accorde, une députée UMP voudrait soumettre un texte de loi visant à obliger les magazines de mode à mentionner lorsqu'une photo a été retouchée avant publication. Après "fumer tue" sur les paquets de cigarettes on pourrait donc voir apparaitre la mention "sans Photoshop la bombe sexuelle que vous avez sous les yeux est en réalité un boudin ridé et plein de cellulite" dans la presse bon marché.

Aussi je pose la question, pendant qu'on s'attaque aux vrais problèmes de société, à quand une loi obligeant les artistes casseroles à signaler que leur voix a été retouchée en studio ? Autotune et Photoshop, même combat. J'attends avec impatience le jour où je pourrai lire en bas des affiches de cinéma la mention "attention, la débauche d'effets spéciaux vise à cacher l'indigence du scénario". Certes, les mauvaises langues ne manqueront pas de signaler que certains films portent déjà la mention "produit par Luc Besson". Good point.

Blague à part, autant je peux comprendre que l'on prenne des mesures face à la dérive des mannequins anorexiques qui met en danger leur santé ainsi que celle de (jeunes) femmes influençables, autant j'ai du mal à comprendre ce qui justifie un tel projet de loi. Que nombre de femmes fassent un complexe grandissant face à une perfection corporelle totalement artificielle qui leur est matraquée lourdement dans le presse féminine, cela fait peu de doute. Qu'elles soient écœurées lorsqu'on leur balance sous les yeux une Sharon Stone (customisée de A à Z) bombe sexuelle à 50 ans, je le comprends. J'ai moi aussi mes petits complexes. Mais toutes les législations du monde ne changeront pas un état de fait : la nature est injuste lors de la distribution des atouts physiques. Et le corps vieillit, nous n'y pouvons rien. Et puis que je sache personne n'oblige les femmes à lire ces torchons. Mais la femme est masochiste.

Si l'hypothèse selon laquelle l'estime de soi de la gente féminine était à ce point mise à mal qu'il serait urgent d'intervenir se vérifiait, peut-être faudrait-il s'attaquer directement au modèle économique totalement cynique de la presse féminine : je culpabilise la femme à longueur de pages, lui mettant le nez sur ses bien naturelles imperfections, lui reprochant avec violence d'avoir des rondeurs et/ou des rides, je lui refourgue des produits amincissants, des crèmes anti-rides, des gels anticellulite et j'en passe, et j'encaisse la manne des annonceurs. Aussi hallucinant que cela puisse paraitre, il semblerait qu'une bonne partie de la population féminine n'ait pas encore saisi l'arnaque.

Si j'osais me permettre une remarque je signalerais que si les femmes ne baissaient pas les yeux dans la rue, si elles ne s'enfuyaient pas pour un regard, si elles n'étaient pas prêtes à vous gifler pour un compliment, peut-être se sentiraient-elles plus désirables et désirées. Mais je suis timide alors je ne dis rien.

Au-delà de sa pertinence (et de la porte ouverte au n'importe quoi que constituerait le vote de cette loi qui fort heureusement a bien peu de chance de passer), on peut s'interroger sur l'impact d'une telle mention. Prenons encore l'exemple de la cigarette. On a beau rappeler aux fumeurs sur chaque paquet, et avec un message clair, qu'ils courent le risque de mourir jeunes dans d'affreuses souffrances, la toxicomanie tabagique ne régresse que très lentement. Alors comment peut-on espérer qu'une mention "photo retouchée" empêche l'homme de comparer la bombasse (artificielle) qui lui fait de l'œil sur papier glacé à la femme qui lui repasse ses chemises ? Et puis où commence la retouche photo ? De l'effacement d'un petit bourrelet disgracieux à un lifting complet, il y a un monde.

Il n'empêche que cela me donne quelques idées. Scoop. Je peux vous l'annoncer en exclusivité, dès demain je prends ma carte de l'UMP et compte me présenter aux prochaines élections locales. Je voudrais faire passer une loi qui me tient à cœur. Il s'agit d'interdire d'exhibition ces curiosités de la nature qui affichent tablettes de chocolat et sexes de 3 mètres de long et me font une concurrence déloyale sur les sites de rencontres avec pénétration.

mardi 6 octobre 2009

Problème de math

Les caissières de l'enseigne A sont 1,7 fois plus sexy et 2,3 fois plus souriantes que celles de l'enseigne B. Kinky a passé hier soir 1h23 à exhiber en webcam sa virilité à une femme mariée consentante et n'a pas baisé depuis 51 heures et 27 minutes. L'enseigne B est située à 2 km. L'enseigne A à 11 km. La température a chuté de 15° en 72h. Le carburant est 0,3 centimes moins cher dans l'enseigne B mais grâce à sa carte de fidélité il a droit à 5% de remise auprès de l'enseigne A sur certains produits (dont les yaourts Yoplait aux fraises 0% de matières grasses).

Dans laquelle des deux enseignes Kinky va-t-il aller faire ses courses ce midi ?

lundi 5 octobre 2009

En vrac

L'automne est là. Baisse des températures. Robes légères reléguées au placard. Bienvenus le gris, les doudounes et les cols roulés. T'as beau t'appeler Oscar Tramor… Lundi matin. Pas envie de me lever. Saison du racket étatique. Et des festivals de jazz. Calendrier anachronique. Nostalgie d'un cul slave. L'ennui et le spleen sont à ma porte. Résister. Beaucoup de sport et de belles lectures. Rentrée cinéma intéressante. Soderbergh est fatigué. Scorcese se fait attendre. Proposition inédite. Que de la gueule. Domenech est toujours en poste. Ranger. Classer. Trier. Météo de couple au beau fixe. Pause mens(tr)uelle. Taxer, taxer et encore taxer ou l'impuissance sarkozyenne. L'écologie a bon dos. Chouettes concerts à venir. Sentiment d'anesthésie. Concessions pesantes. Evasions nocturnes. Oui ta chatte a bon goût. Les incompétents ça ose tout. Trop de blé claqué pour m'offrir mon voyage à Hong Kong cet hiver. Paris bientôt. Londres aussi. J'aime bien cette petite conne de Lily Allen. Lassitudes. Renoncer est-il forcément synonyme d'échec ? Cyber-errances. Trop petit, trop jeune, trop vieux, trop court, trop blanc. Go fuck yourself. J'avais fait l'impasse sur la collaboration Satchmo-Ella Fitzgerald. C'est sublime. Karen Dalton aussi. Non, je ne veux pas de tes culottes usagées. Quelques ébauches de texte un peu moins médiocres que d'habitude. Des idées. Une porte de sortie ? You got it wrong. Amitiés fragiles. Conformismes et malentendus. Saloperie de correcteur orthographique. Non tu n'as pas grossi. Nique sa mère la pluie. Le suicide plutôt que la démission. Choquante inhumanité. Kamoulox ! Fourrée dans les fourrés. Divertissant. Les traders ont retrouvé le sourire. La police est brutale. Sourire de façade. Caresser dans le sens du poil. Un parking. Pipe récréative. Ejaculation exutoire. Pop Life. Je l'aime bien mais lui préfère sa copine. Ame qui colle. From start to start. Les légendes sont faites pour mourir. Fuck it !

jeudi 1 octobre 2009

Salut les p'tits clous

Lorsque l'on se retrouve coincé au bureau sans la moindre envie de bosser tout en souhaitant se donner une apparence studieuse (et accessoirement rire un peu), rien de tel que la consultation des statistiques de fréquentation de son blog.

Rien de bien nouveau. Continuent de débarquer sur mes terres une nuée d'hommes frappés d'un sérieux complexe d'Œdipe, des paumés à la recherche de techniques pour se satisfaire en solitaire, quelques voyeurs pédo-zoophile… De bien jolies fréquentations en somme.

Au-delà de la maltraitance quasi-systématique de la langue française, ce qui m'étonne toujours à la lecture des expressions-clés qui mènent chez moi quotidiennement quelques dizaines d'égarés, c'est cette formulation qui porte à croire que la plupart des utilisateurs de moteurs de recherche pensent toujours en 2009 s'adresser à une personne physique qui leur répondrait en temps réel.

Voici le top 20 des expressions-clés les plus amusantes/déroutantes pour le mois de septembre.


N°20 :
Messages et commentaires des internautes sur relations sexuelles cochonnes et perverses

Vous arrivez trop tard, face à l'afflux de propositions indécentes à peine voilées j'ai été contraint d'interdire les commentaires sur mon blog, ne pouvant suivre le rythme. Je peux néanmoins vous confirmer sans trop m'avancer que l'immense majorité de la population sexuellement active préfère effectivement avoir des relations sexuelles "cochonnes et perverses" tant qu'à faire.


N°19 :
Quels sont les fantasmes masculins

Les fantasmes de mâles sont aussi nombreux qu'il y a d'hommes sur cette planète. Pour certains ce sera la personnalisation de leur Opel Corsa aux couleurs de leur club de foot préféré, pour d'autres ce sera de croiser Sasha Grey dans un ascenseur. Et je ne parle là que des hétérosexuels. Cela vous donne une petite idée de l'étendue des fantasmes masculins.


N°18 :
Mec qui se met un gros gode a la webcam

Je crains que vous vous soyez trompé(e) d'adresse. Les plans webcam n'ennuient presque autant qu'une interview de Xavier Bertrand et pour être tout à fait honnête avec vous, je n'offre l'accès à cette zone de plaisir encore tabou qu'en de très rares occasions et à des femmes méritantes.


N°17 :
Comment limer une chaine de tronçonneuse

A moins qu'il ne s'agisse de langage codé, vous avez dû faire une drôle de tête en débarquant ici !


N°16 :
Badoo pas evident pour les plans q

Allons avec un peu de savoir-faire, on y arrive très bien, croyez-moi.
Note à moi-même : songer à mener une étude de marché sur la viabilité d'un service de coaching en séduction virtuelle et cyber-adultère.


N°15 :
Mon mari est sur badoo je suis degoute

Si cela peut vous rassurer, monsieur a l'air de ramer un peu.


N°14 :
Fais-moi un cuni esclave

Comme ces mots sont doux à mon oreille...


N°13 :
Deborah Harry sur scène sans culotte

Si par chance votre recherche se trouvait couronnée de succès, si vous trouviez quelques preuves photographiques d'un laisser aller ou de penchants exhibitionnistes de la dame au cours des années 70/80, merci de faire suivre jusqu'à ma boite mail.


N°12 :
Baise avec la femme de mon patron

Un fantasme de syndicaliste probablement. Pas plus idiot que la séquestration de PDG ou la grève de la faim si on y pense.


N°11 :
Elle enmène son fils au foot et se fait baisée dans les vestiaires

Pour avoir pratiqué le football (et d'autres sports) pendant mes années de jeunesse, je peux vous assurer que les choses ne se passent JAMAIS ainsi. Malheureusement. Même les troisième mi-temps de rugby ne sont plus ce qu'elles étaient parait-il.


N°10 :
Appeler une fille pour que elle vient chez moi pour bezer

Vous avez épuisé votre forfait ? Vous ne recevez pas les journaux de petites annonces dans votre boite à lettres ? Vous n'avez jamais entendu parler de Google ? Un indice : escorte-girl. Pour le prix d'une dizaine de Bescherelles vous devriez pouvoir vous offrir une éjaculation entre les cuisses d'une (plus ou moins) jeune femme plus intéressée par les tâches d'humidité au plafond que par votre braquemard fier et conquérant. Néanmoins il m'est d'avis qu' un Bescherelle serait un meilleur investissement.


N°9 :
Ma femme s'amuse a me promener en laisse par mes couilles

Veinard !


N°8 :
Photos de culottes de femme laissant apparaitre les poils pubien vintage

Oui, bon, vous avez envie de vous branler devant de vieux catalogues de La Redoute quoi !


N°7 :
Site de dominatrices non vénales

Vous ne voulez pas l'adresse du Père Noël aussi ?


N°6 :
Technique pour se branler avec un capote

Mais diable qu'avez-vous donc peur de vous transmettre à vous même pour mettre un préservatif lors de vos jeux auto-érotiques ?


N°5 :
Montrer les photos de vacances a des amis ou l on voit votre femme a moitie nue

Que dire ? Vous me laissez aphone et circonspect.


N°4 :
Cristiano ronaldo nu la bite dans la main

Désolé, ma collection de photos compromettantes de stars se limite à la gente féminine. Tentez votre chance auprès de Paris Hilton ;-)


N°3 :
Les femmes aiment-elles l'odeur de la foufoune

Je ne puis répondre à la place de ces dames mais il m'est avis qu'il en va de même pour la femme lesbienne ou bisexuelle que pour l'homme hétérosexuel : un léger parfum aiguise les sens, l'apparition d'un épais brouillard aux saveurs de gaz moutarde au moment fatidique de la disparition du string n'est guère engageant.


N°2 :
Penis comment le mettre dans un callecon

Jeune homme, la vie risque d'être pour vous un long parcours du combattant. Courage !


N°1 :
Comment jeter un inconnu qui nous a mis un doigt dans le cul

Dans quelle situation êtes-vous encore allée vous mettre ? ! Je ne sais pas, essayez "Cher Monsieur, il me semble que, par accident peut-être, votre doigt s'est introduit sans que je l'y invite dans mon fondement. Cette promiscuité fortuite me met mal à l'aise et m'est désagréable. Je vous demande donc de bien vouloir faire marche arrière et ne plus vous imposer à l'avenir dans mon champ de vision." Sinon il y a la version droite décomplexée bling-bling : "casse-toi pauv' con !"


mercredi 30 septembre 2009

Feelin' good

L'inconvénient lorsqu'on a ses bureaux au 1er étage c'est qu'en se jetant par la fenêtre on ne risque tout au plus qu'une vilaine fracture.

lundi 28 septembre 2009

Dématérialisation

Des milliers de groupes sont nés dans les rayons d'un disquaire de quartier. Keith Richards et Mick Jagger ont sympathisé dans le métro parce que ce dernier se baladait des disques de blues sous le bras. Les vidéo-clubs sont des lieux de drague sans équivalent. Au cinéma, on peut croiser des amis perdus de vue dans la file d'attente, tomber amoureux de l'ouvreuse, se peloter dans le noir ou (se faire) tailler une pipe en public.

Que peut-il vous arriver sur Pirate Bay ou iTunes ?


jeudi 24 septembre 2009

Se souvenir des belles choses

Je me cale au fond de mon siège, le podcast du dernier show de Gilles Peterson entre les oreilles. Une orgie de jazz, de soul, de musique latine. Le TGV démarre et bientôt le paysage défile sous mes yeux à grande vitesse. Mélange d'excitation et d'appréhension. Sentiment de grande liberté. Dans une heure je serai à Paris. On baisera sur le sol de sa cuisine. On se léchera et sucera sur le canapé du salon. Je la prendrai en levrette sur la table basse. On s'offrira un intense week-end de sexe complice, sans autre enjeux que le plaisir, au cours duquel on suivra nos instincts et nos pulsions sans pudeur. On ne dormira pas beaucoup. On refera le monde allongés sur le lit puis nos mains et nos bouches auront soif de sexe. Nos corps réclameront l'étreinte. On s'endormira l'un contre l'autre. On sera réveillé en pleine nuit par une langue voyageuse, par des doigts caressant. On donnera. On recevra. On jouira.

Je me cale au fond de mon siège, le casque sur les oreilles et m'endors jusqu'à l'entrée en gare. Repos du guerrier. Je traverse la ville à pied, sur un petit nuage. Épuisé mais ravi je retrouve le confort de mon lit. J'ai encore le goût de son sexe dans la bouche et malgré une bonne douche j'ai l'impression que tout mon corps sent la baise. Demain retour aux réalités. Le week-end prochain c'est elle qui prend le train.

mercredi 23 septembre 2009

Ane bâté

Cher Frédéric Taddeï,

J'aime beaucoup votre émission, Ce soir ou Jamais. C'est à mon sens la meilleure émission de culture et de débat depuis la grande époque de Rive Droite, Rive Gauche. Outre votre capacité à tirer le meilleur de vos invités et à bannir la langue de bois, ce qui fait la réussite de votre émission c'est indéniablement ce parti pris de donner la parole à un panel d'intervenants très hétéroclite. Ainsi outre les habituels journalistes, professeurs d'université et philosophes, vous n'hésitez pas à offrir une tribune à une catégorie de personnes sur-représentée à la télévision (et dans la vie quotidienne) mais étrangement absente des débats culturels, politiques et sociétaux : les trous du cul. Et quel plus beau porte-parole auriez-vous pu trouver que ce bon vieux Francis Lalanne ? Hier soir, il a une nouvelle fois été parfait dans le rôle du trou du cul de service. Ça nous change un peu d'Alain Finkielkraut. Sa diatribe sur Hadopi comme symbole de l'oppression du peuple fût absolument hilarante. Mais tellement révélatrice de la connerie ambiante. Et quel beau moment quand il a expliqué à ce cinéaste qu'il n'y a pas besoin d'argent pour faire un film. Moi qui n'ai pas le temps de fréquenter les comptoirs des cafés PMU, grâce au temps de parole que vous offrez à ce monsieur je peux rester informé des derniers courants de pensée avant-gardistes.

mardi 22 septembre 2009

Paradis perdus et illusions de modernité

Je n'ai jamais été un grand fan des Beatles. Pour tout vous dire je trouve les p'tits gars de Liverpool un peu surcotés. Pas mauvais non, loin de là, mais surcotés. Il me semble que l'on confond - comme récemment pour Mickael Jackson - ultra-popularité et génie musical. On ne peut certes nier leur talent pour trousser à un rythme effréné de jolies sucreries pop ou leur goût pour l'expérimentation qui donna quelques beaux albums dans les dernières années mais tout ceci reste malgré tout "que" de la popinette de blancs-becs. Le vrai truc est ailleurs. Et pour la magnificence mélodique, la pop absolue, on est en droit de préférer les Beach Boys. Mais ce n'est là qu'appréciation personnelle.

La réédition de la discographie entièrement remasterisée des Fab Four aura au moins eu le mérite de (re)-lancer le débat sur le confort d'écoute en pleine période de régression audiophile. Patrick Eudeline a pondu un excellent article dans le dernier Rock & Folk sur le débat qui fait rage chez les puristes autour de la (discutable) remasterisation en stéréo d'albums conçu en mono, avec un constat qui fait réfléchir : malgré tous les efforts déployés, toutes les technologies disponibles, le son est faiblard comparé à ces bons vieux vinyles qu'on a un peu vite jetés à la poubelle.

Pendant des décennies, on a essayé de gagner en qualité d'enregistrement et en confort d'écoute pour en arriver à ce que les gamins écoutent des mp3 sur un téléphone portable (vous me direz, si c'est pour écouter Rihanna…). On développe des procédés de remasterisation en espérant arriver un jour à s'approcher de la qualité… des disques vinyles. On se mord franchement la queue. Mais les oreilles se sont habituées à la pauvreté du MP3. Les multinationales qui pleurent sur la baisse des ventes de CD sont les mêmes qui font leur beurre en commercialisant le matériel permettant piratage et disparition du support. Comme dirait Coluche, c'est un numéro de cirque, il y en a un qui coupe les oignons et l'autre qui pleure.

Il semblerait que les chiffres de vente des coffrets remasterisés de la bande à Lennon soient plutôt bons. Puissent-ils redonner le goût d'une qualité d'écoute. La disparition du disque que l'on nous promet pour bientôt n'a rien d'une avancée dont on doit se réjouir. Contre les vents dominants, je suis pour la loi Hadopi, faute de mieux. Rien ne justifie le piratage. Pas même l'argument du prix. J'ai un collègue que ça ne dérange pas de claquer 50 euros en une soirée en mauvaise bière pour s'offrir une gueule de bois pendant deux jours et qui trouve que c'est d'un bon rapport qualité/prix. Comme beaucoup de gens il n'a plus acheté de CD depuis des années car il trouve que 15 euros pour le résultat d'une année de sang et de sueur, pour des heures et des heures de plaisir pour toute une vie c'est du vol. Voilà où en est. Ça me ferait peut-être rire si ce n'était pas aussi pathétique.


lundi 21 septembre 2009

Et le silence fut

- Chéri, c'est quoi ça ?
- C'est le journal
- Oui je vois bien mais pourquoi as-tu surligné ces annonces ?
- Tu veux changer de boulot, non ?
- Mais je ne veux pas bosser dans le BTP !!!
- Hier soir tu me disais que tu avais besoin de construire quelque chose…
- T'es trop nul !

Claquement de porte.

Je crois que je me suis bien fait comprendre.

vendredi 18 septembre 2009

I'm glad you're OK

Valérie n'était pas très belle. Petite blonde (décolorée) à lunettes un peu boulote. Mais qu'est-ce qu'elle a pu nous faire bander. Valérie était ce qu'on appelle communément avec dédain (ou envie) "la salope du collège". A quatorze ans elle avait une expérience que n'atteindront jamais bien des femmes dans toute une vie. Valérie était une grande amatrice de films porno dont elle rejouait les scènes avec son voisin plus âgé et ses potes. Généreuse, elle racontait souvent en détail ses exploits à une assistance de puceaux surexcités (et de filles dégoutées).

Je l'aimais bien Valérie. Elle était très drôle et loin d'être bête. Je crois que ça l'excitait de se refuser à certains mecs juste pour les faire chier. J'en ai vu vraiment péter les plombs. Elle a été à l'origine de bastons mémorables. J'avais du désir pour elle bien sûr - comment aurait-il pu en être autrement alors qu'elle fût ma voisine de classe pendant tout un trimestre - mais aussi une certaine admiration. Ado mal dans sa peau et sa puberté, j'étais jaloux de sa liberté, de sa façon de vivre à 100 à l'heure, de tout assumer. Il est clair qu'elle est pour beaucoup dans mon attirance (et respect) pour les femmes de mauvaise réputation et les belles perverses.

Valérie ne manquait pas de style et d'imagination. Elle pouvait vous glisser à l'oreille, au moment où le prof distribuait les copies, "si j'ai la moyenne je te fais une pipe". Et bien sûr elle avait la moyenne. Mais elle faisait beaucoup trop de promesses pour toutes les tenir. Si elle vous aimait bien elle vous laissait la doigter sous le bureau pendant les cours de math. Valérie aimait tout le monde ou presque. Il n'était pas rare qu'à la fin des cours elle propose à un mec de la tirer dans les profondeurs du parc situé à côté du collège. C'était amusant parce qu'au premier abord vous n'auriez jamais imaginé.

Malgré un impressionnant appareil dentaire, Valérie s'était constitué une réputation de suceuse hors-pair auprès de jeunes hommes sans points de comparaison. Lors d'une réunion parents-profs, la rumeur a commencé à courir parmi les élèves présents ce soir-là que Valérie offrait ses talents de fellatrice à qui voulait dans les toilettes des garçons. Rumeur parfaitement fondée. Un jour elle poussa le vice jusqu'à sucer son voisin devant la fille la plus coincée de la classe qui était venu chez elle préparer un exposé (et qui mît des semaines à s'en remettre). Je me demande comment elle a bien pu s'arranger pour que toutes ses histoires n'arrivent pas aux oreilles des parents.

Son comportement n'était pas sans danger. Valérie fût une serial baiseuse en pleines années SIDA. Avant le préservatif à 1 franc. Je me suis souvent demandé, avec craintes, ce qu'elle était devenue. Il y a deux jours, j'ai eu le loisir de discuter un peu avec elle après avoir retrouvé par hasard sa trace sur un site musée que feraient bien de consulter les imbéciles qui fantasment sur la mode vestimentaire et capillaire des années 80. Valérie s'est mariée à 20 ans, elle est femme au foyer et mère de trois enfants. Sur les photos de son facebook elle a tout de la caricature de la fée du logis. Lorsque j'ai évoqué quelques souvenirs parmi les plus softs je l'ai sentie très embarrassée et pas du tout à l'aise avec la question sexuelle.

Destins opposés.


mercredi 16 septembre 2009

Solitudes

La femme est un être sadique, froid et calculateur qui profite du moindre coup de fatigue de votre part pour surgir et déclencher une ennuyeuse conversation sur votre vie de couple. Elle vous accable d'expressions vides de sens telles que "avancer dans mon couple" ou "construire quelque chose". Vous lui consacrez tout votre temps libre, vous épongez ses dettes, vous participez à l'éducation de son enfant pour vous voir réclamer... des signes d'engagement. Dans la tempête vous vous dites que vous auriez dû écouter vos envies et baiser la bombasse au sourire mutin dans les douches de la piscine municipale. Mais vous savez bien pourquoi vous ne l'avez pas fait. Questions incompréhensibles. Débit de mitraillette. Vous écoutez d'une oreille en pensant à votre lit qui vous attend et laissez passer l'orage. Jusqu'à la prochaine fois.

lundi 14 septembre 2009

It's oh so quiet

La monogamie est un sacré défi. Deux mois d’exclusivité. Deux mois sans rendez-vous secrets chargés d’adrénaline, sans fière érection devant une nuée de corps emmêlés, ni nouveau cul à dévorer. Une nouvelle aventure. Mi-choisie, mi-subie. Est-ce que ça me manque ? Oh que oui ! Pas plus tard qu’hier j’ai failli craquer pour un sosie à peine majeure de Kim Kardashian (les amateurs d’arrière-trains sauront de quoi je parle). C’est amusant de constater combien les opportunités sont nombreuses lorsque vous n’êtes pas disponible, combien la drague devient facile.

Je suis loin d’être à plaindre. J’ai passé deux mois bien remplis, avec Petite Brune de plus en plus demandeuse de sexe direct, brut et bestial. Je me réjouis que nous ayons réussi – pour l’instant – à nous préserver de cette routine sexuelle qui mine tant de couples malgré des obstacles importants au quotidien. Dommage qu’elle soit toujours aussi peu encline à se laisser séduire par une sexualité libre. Si nos attaches et nos affinités n’étaient pas si fortes tout serait plus facile.

Je suis un fervent défenseur de l’adultère et des étreintes illicites. Mais il peut parfois pomper beaucoup d’énergie, dépensée en organisation. Et en stress. Sensation nouvelle pour moi. J’y ai laissé quelques forces. Vue du bon côté de la lorgnette, la monogamie peut-être intéressante (à court termes) pour ce qu’elle stimule. Le manque et la frustration qu’elle génère chez l’incurable pluraliste font naitre des désirs nouveaux, de nouveaux fantasmes.

Le nomadisme sexuel me manque. A nouveau. Car je suis passé pas loin de devenir un de ces libertins blasés baisant mécaniquement et sans joie, qui me désolent lorsque je les croise en club. Très prometteuse sur le papier, ma dernière aventure hors couple fut plutôt fade malgré une partenaire de jeu ravissante, des liens, une cravache et du champagne. Mais je n’y étais pas vraiment. Un break s’imposait.

Le jeu, l’inconnu, l’indécent, le fulgurant, l’imprévu, le déstabilisant me manquent. Ils sont des épices indispensables à mon épanouissement. Les envies de nouvelles complicités, de nouveaux corps sont énormes. A l’instant même où j’écris ces lignes une furieuse envie de lécher une chatte inconnue me noue le bas-ventre. Mais je résiste.

Pour l’instant.


mercredi 2 septembre 2009

Kinky fait son cinéma : Inglorious Basterds

A bien des égards j’ai trouvé Inglorious Basterds absolument jubilatoire. Un sentiment que me procure souvent le cinéma de Tarantino, réalisateur virtuose qui a bien plus d’épaisseur que ne veulent bien le voir ses détracteurs. Probablement parce que je pressentais le film blague de potache et n’en attendais pas un film à la hauteur de Jackie Brown. Néanmoins la partie la plus rationnelle et terre à terre de mon cerveau n’a pu s’empêcher de noter et regretter quelques passages de mauvais goût qui au final me laissent comme un goût d’inachevé dans la bouche.

J’ai aimé :

- La prestation prodigieuse et toute en nuances de Christophe Waltz, formidable acteur de théâtre autrichien habitué à cachetonner dans de médiocres téléfilms, absolument génial en SS lettré, sadique et calculateur. Sans lui pas de film. Son prix d’interprétation à Cannes est on ne peut plus mérité.

- L’incroyable scène d’ouverture. Une scène de suspense quasi insoutenable que Tarantino réussit par sadisme à étirer encore et encore par la seule force de ses qualités de dialoguiste. Une maestria renouvelée lors de deux autres scènes clés du film (lorsque le personnage de Mélanie Laurent est convoqué à la table de Goebbels et lors du rendez-vous qui finit en bain de sang dans le bistrot).

- Le charme de Mélanie Laurent que je ne connaissais peu et dont je serais très curieux de voir le court-métrage porno qu’elle a réalisé pour Canal +

- La violence défoulatoire de certaines scènes. Cela répond sans doute à un reflexe primaire chez moi mais voir des nazis se faire exploser la gueule au cinéma à toujours eu sur moi un effet jubilatoire et revigorant.

Je n’ai pas aimé :

- La première scène où apparait le personnage d’Hitler. Une scène franchement embarrassante qu’on croirait extraite d’un mauvais Mel Brooks.

- Les clins d’œil incessants à une filmographie auquel le spectateur est souvent étranger. Cela fonctionnait fort bien dans ses premiers films mais au fur et mesure de sa filmographie ceux-ci sont de plus en plus lourds (la musique de western spaghetti dans un film sur la seconde guerre mondiale n’est par exemple pas du meilleur effet) et ne font plus sens.

- Les tics de mise en scène tarantinesques qui fonctionnaient fort bien dans Reservoir Dogs, Pulp Fiction et Jackie Brown (et déjà moins bien dans Kill Bill, film mille-feuilles parfois indigeste) car films sur la culture Pop. Ils fonctionnent nettement moins bien dans un film de guerre, fût-il de série B.

- La volonté du réalisateur de réaliser (encore) un film hommage aux séries B là où il y avait matière à être bien plus ambitieux. Tarantino ne va pas pouvoir s’en sortir ainsi indéfiniment à saccager ses films à coups de private jokes et d’humour adolescent.

Conclusion :

Prisonnier de son personnage du cinéaste érudit goinfré de séries B et de pop culture, Tarantino signe avec Inglorious Basterds un bon film (pour peu que l’on soit enclin à lui pardonner les libertés qu’il prend avec l’Histoire), par moments même absolument brillant, mais péchant parfois par vulgarité et manque d’ambition. Frustrant car après un Kill Bill, tentative à moitié ratée de se frotter à ses modèles du cinéma d’action venu d’Asie, et un Boulevard de la mort aussi jubilatoire sur l’instant que vite oublié, QT avait toutes les cartes en main (scénario, casting) pour réaliser un très grand film (de guerre).


mercredi 10 juin 2009

Trop

Le paradoxe de l'existence c'est qu'elle est trop longue pour qu'on se rende compte qu'elle est trop courte

mardi 9 juin 2009

La pipe qui changea le monde (un texte trop long mais illustré certifié 100% sans Bill Clinton)

Il existe juste à côté de chez nous un petit pays tout plat d’environ 10 millions d’habitants dont plus de 40% parlent une langue très proche de la notre, avec un accent pittoresque non dénué de charme. Un pays où l’on vient tout juste de découvrir la carte à puce, où le budget national alloué à l'entretien des autoroutes et aux panneaux de signalisation routière ne doit pas dépasser le budget chasse-neiges de la Côte d’Ivoire, mais où la radio est un peu plus écoutable que chez nous. Un pays où l’on diffuse sur les chaines de la télévision publique des concerts de rock, des films en VO ou, comme hier soir, un excellent documentaire (Inside Deep Throat) sur le 1er grand succès du cinéma porno, avec images explicites (une fellation en gros plan) diffusées à 22h30. Certes chez nous Arte diffuse de temps à autres et dans la plus grande discrétion quelques programmes aux contenus explicites, mais à des heures où plus personne ne la regarde. J’imagine mal le documentaire d’hier soir diffusé sur France 2 en seconde partie de soirée. Un doc bien plus intéressant que je ne l’aurais imaginé à première vue (malgré sa bonne presse lors de la sortie en salle).

Inside Deep Throat ressitue le contexte historique, narre le tournage et les problèmes de censure rencontrés lors de la sortie en salle de Deep Throat (Gorge profonde en français), une comédie porno aujourd’hui culte qui popularisa largement l’art de la pipe dans le cinéma X et les foyers américains (et occidentaux). Il s’agit surtout du portrait d’une époque (le début des années 70) où le cinéma porno est un truc amusant synonyme d’aventure, de transgression, d’insouciance, de liberté et d’activisme politique. Tout ce qui en somme fait l’intérêt du porno et s’est perdu aujourd’hui. Il raconte le combat de quelques libertaires érotomanes contre la censure et pour le droit à se branler devant des images cochonnes.

Proche dans l’esprit du film de Milos Forman sur Larry Flint, Inside Deep Throat donne la parole aux censeurs, tellement caricaturaux qu’il n’est même pas la peine d’y ajouter quoique ce soit. On y voit le procureur qui obtint une condamnation à 5 ans de prison pour l’acteur principal du film (peine annulée par l’administration Carter) vous expliquer sans même la moindre once d’humour qu’il a vu le film des dizaines de fois pour préparer le procès et qu'il est encore aujourd’hui traumatisé par des images qu’il souhaiterait ne plus avoir à l’esprit. Hilarant comme nombre d’anecdotes révélatrices des mentalités de l’époque, telles ce procureur qui tenta de faire interdire le film expliquant devant un tribunal que celui-ci était dangereux pour les femmes car il faisait l’apologie du "mauvais orgasme". Comprenez par là l’orgasme clitoridien opposé à l’orgasme vaginal, jugé lui moralement acceptable puisque - dans son esprit - il requiert pénétration, et donc un homme. Le tout arbitré par un juge quinquagénaire n’ayant jamais entendu parler de clitoris de toute son existence.

On s’amuse également de quelques savoureux extraits pré-Deep Throat de films éducatifs sur la sexualité. Pour contourner une loi sur la diffusion d’images pornographiques, les 1ers films sexuellement explicites étaient tournés sous forme de films éducatifs, avec voix off didactiques et musiques circonstancielles qui ne dépareraient pas dans un épisode du Message à caractère informatif. Personne bien sur n’étant dupe sur la finalité masturbatoire de ces ovnis audio-visuels. Quand je pense que j’ai eu droit à 14 ans à un épisode d’Il était une fois la vie pour illustrer un cours sur la reproduction alors qu’existaient de tels supports d’enseignement !



Tourné avec des bouts de ficelle, Deep Throat est du propre aveu de son auteur un nanar. Le scénario est totalement farfelu. Le film raconte l’histoire d’une jeune femme qui découvre que son clitoris est situé au fond de sa gorge et se voit donc contrainte de tailler des pipes pour le stimuler et atteindre l’orgasme (vous me direz, il y a pire, j’ai souvenir d’un film avec une foufoune qui parle). Fantasme masculin ou besoin de légitimer une pratique à l’époque peu courante ? Toujours est-il que le film imposa de nouveaux standards au cinéma porno. Et messieurs, si vous avez le droit à votre pipe du matin, vous le devez en partie aux talents d’une gorge profonde nommée Linda Lovelace.

Car si le film a rapporté des millions de dollars, c’est sans doute parce qu’il est arrivé au bon moment. Diffusé dans des cinémas « classiques », il a pu être vu par un public qui souhaitait voir de la pornographie sans fréquenter les cinémas glauques des quartiers chauds. Une critique positive dans le très respecté New York Times donna un alibi culturel à la petite bourgeoisie souhaitant s'encanailler et différentes tentatives de censure créèrent un buzz incroyable autour du film. Mais le film doit surtout son succès à son actrice principale, dont le réalisateur du film dit qu’il dût arrêter la caméra lors de son 1er essai tant ce dont elle était capable était incroyable.

En fait, ce « truc incroyable dont elle était capable » consistait ni plus ni moins à prendre entièrement dans sa bouche un chibre de bonne taille lors d’une fellation goulue. Une performance qui ne constitue plus depuis longtemps le minimum du minimum syndical pour une actrice X et correspond aujourd’hui au strict minimum qu’un homme attend de sa partenaire. Mais à l’époque semble-t-il cette performance était hors-norme. Preuve s’il en fallait que le cinéma pour adultes a très nettement fait évoluer nos mœurs, que nous en soyons consommateurs ou non.


L’une des faiblesses à mon goût du documentaire est de ne pas s’attarder suffisamment le parcours de son actrice principale qui appelle nombre d’interrogations. Actrice charismatique et enthousiaste, devenue sex-symbol et fer de lance d’un militantisme anti-censure, Linda Lovelace vivra finalement très mal sa popularité. A moins que ce soit l’absence de retombées économiques qu’elle ait mal vécu. Comme beaucoup d’autres actrices X après elle, elle éprouvera le besoin de se repentir et deviendra une fervente militante au sein d’un mouvement féministe anti-porno. Dans sa biographie elle déclarera avoir tourné sous l’emprise violente d’un mari qui l’aurait forcée à tourner. Des allégations controversées, démenties par tous ceux qui ont participé à l’aventure. Mais qui sait réellement ? Elle ira jusqu’à déclarer sur un plateau de télévision que regarder Gorge Profonde équivalait à « la regarder se faire violer ». Si tout tend à prouver qu’elle était tout à fait consentante lors du tournage (et de la promotion du film), il serait intéressant de s’intéresser aux mécanismes qui poussent tant de porn stars à se renier et à se transformer en bigotes puritaines. Au début des années 2000 elle changera à nouveau d’avis et posera à 50 ans passés pour une série de photos sexy dans un magazine cochon.

En tissant le portrait d’un cinéma porno jovial, instinctif et finalement assez candide, Inside Deep Throat pose indirectement la question des limites d’un cinéma porno devenu industrie et obligé de constamment se renouveler en se focalisant sur des pratiques peu connues/courues du grand public (chronologiquement le pluralisme, la fellation, la sodomie, la double pénétration, l’éjaculation faciale...) et de plus en plus hard. Il y a eu la révolution du X amateur, du gonzo, de l’ultra-spécialisé... On peut se demander quelle sera la prochaine révolution. Peut-être le porno féminin que l’on nous prédit depuis des années.

lundi 8 juin 2009

Lettre à la direction d’une grande enseigne scandinave de prêt-à-porter

Mesdames, Messieurs,

Ce n’est pas pour me plaindre de l’usure au lavage tel ou tel de vos produits ou de soldes que j’aurais manqués que je prends le temps de prendre la plume mais pour vous féliciter. Je vous explique.

Ce samedi matin alors que j’accompagnais Petite Brune dans une de ses interminables tournées shopping dans lesquelles elle arrive parfois à m’entrainer en s’adonnant à un odieux chantage sexuel, je fus pris au fur et à mesure qu’elle essayait des vêtements d’été d’une furieuse envie de baiser. Lorsqu’elle essaya un de vos jeans taille basse, c’en fût trop pour moi. Profitant de quelques instants d’inattention de la vendeuse surveillante, je m’engouffrai dans la cabine pour l’une des baises les plus exaltantes que j’aie vécue.

Et c’est là je tiens à vous féliciter. Vos cabines sont parfaites. Une porte avec verrou en lieu et place du traditionnel rideau, ce qui rassura ma partenaire sur l’éventuelle intrusion d’une vendeuse incommodée par le vacarme de nos ébats ou alertée par quelques clientes jalouses ou mal baisées. Des cabines spacieuses permettant toutes les excentricités dans un confort appréciable, un petit tabouret pour les amateurs d’acrobaties, un grand miroir idéalement placé… Vraiment vous avez pensé à tout. Tout juste est-il à regretter une lumière un poil trop crue mais je vous le concède ce n’est que de l’ordre du détail.

Je tiens également à louer l’extrême retenue de votre personnel qui a eu la courtoisie de n’opposer à nos débordements sonores qu’un petit sourire amusé. Un professionnalisme qui vaut toutes les campagnes de fidélisation.


vendredi 5 juin 2009

Petit scarabée, gros cochon

Mourir à 72 ans d'un accident auto-érotique n'est pas la pire des morts... tant que cela n'arrive pas aux oreilles de la presse.


mercredi 3 juin 2009

Le travail c’est la santé

La douceur d’une brise estivale dans le grand bureau vide. Du coca frais et des fraises. Monfils-Federer plein écran. Que demander de plus ? Ah oui, une pipe peut-être...


I feel good

Je crois que le printemps, petit à petit, fait son œuvre. Je sens des frémissements, des naissances d’envies. Photographiques notamment. Merci encore à cette lectrice qui se reconnaitra pour son mémorable calendrier de l’avent que j’ai pris beaucoup de plaisir à compulser à l’heure du déjeuner. J’ai des envies de rythmes syncopés, de musiques sensuelles sous les étoiles, de séduction et d’inconnu(es), de bains de minuit et de nature, de nuits blanches et chaudes, d’ivresse et d’adrénaline, de baises pulsionnelles et de douceur estivale sur ma peau. L’idée d’organiser la soirée luxure de mes rêves pour mon anniversaire a refait surface. Ma fixation sur les culs taille 36 est en train de me passer. Là comme ailleurs je suis pour l’éclectisme. Je n’ai pas encore baisé la stagiaire. Ce matin, la suivant dans les escaliers qui mènent à nos bureaux je ne pouvais décoller le regard de son cul parfaitement moulé dans son jean Levi’s. Hier elle m’a confié être célibataire depuis presque un an, ce qui j’ai l’impression signifie qu’elle n’a pas baisé depuis. Allez comprendre les jeunes d’aujourd’hui ! La baise sur le lieu de travail est souvent source d’emmerdes mais j’ai toujours aimé mettre les doigts là où il ne faut pas. Je ne me suis pas senti aussi bien depuis des semaines. Je crois que j’ai réussi à me réconcilier avec l’un de mes moi.


mardi 2 juin 2009

Quelques secondes

La scène ne dure que quelques secondes. Je suis dans le hall de mon immeuble, vérifiant mon courrier, lorsqu’elle déboule derrière moi en silence. Je ne l’ai pas entendue arriver et sursaute lorsqu’elle me salue. Je suis déjà en situation de faiblesse.

Elle a dans la voix cet enthousiasme presque excessif de la femme qui a envie d’être désirée, de tester son pouvoir de séduction sur un inconnu avant de rejoindre l’homme qu’elle convoite. Un petit jeu qui est à l’origine de bien des malentendus entre femmes et hommes non éduqués.

Je suis instantanément aimanté par son regard, d’un bleu très clair. Elle a dans les yeux cette lueur typique de la femme amoureuse. Son visage irradie. Elle a la peau blanche et laiteuse. On devine qu’il ne faut pas forcer pour la faire rougir. Je la salue à mon tour en tentant de ne pas trop laisser transparaitre mon trouble. Raté.

Avec sa petite robe d’été, légère et virevoltante, elle a tout de ces jeunes filles de bonne famille qui paraissent trop sages pour qu’on y croit vraiment. Je me retourne sur cette ravissante tornade, fraiche et inattendue. Les rayons de soleil déclinant traversent la grande vitre de la porte d’entrée et, pour mon plus grand bonheur, sa robe d’un blanc immaculé. Opportunes transparences laissant apparaitre furtivement string et fesses nues.

La porte d’entrée se referme bruyamment et il ne reste plus dans la pièce que son parfum.

Il me faut quelques secondes pour reprendre mes esprits. Quelques secondes pour balayer de la main mon envie soudaine de tomber follement amoureux. Quelques secondes pour chasser de mon esprit des images hautement pornographiques et pourtant d’une douceur infinie. Quelques secondes pour ne plus jalouser l’homme qui dans quelques minutes ou quelques heures la possédera, dans un lit ou sous un porche.

Quelques secondes pour ne pas succomber à la nostalgie.


vendredi 29 mai 2009

Pub

Rien de sexuel, mais j'adore ce blog

Schizophrénie libidinale

Je ne (me) comprends plus.

Le jour je me désintéresse totalement du sexe. Je n’ai pas d’envies, pas de désirs, pas de fantasmes. Pourtant je n’aurais pas grand-chose à faire pour baiser la jeune stagiaire qui ne demande qu’à se faire culbuter. Dans les rues les jeunes femmes sont court vêtues. Mais non rien…

La nuit j’enchaine les rêves à haute teneur érectile. Après avoir rêvé dans la même semaine de mon ex, d’une baise sur une barque au milieu d’un lac et d’une pipe sur les marches de l’Opéra, j’ai rêvé la nuit dernière d’une collègue plutôt agréable à regarder. J’étais allongé sur le dos, sur le sol dans mon bureau. Relevant sa jupe au dessus de moi, elle se cambrait afin de m’offrir son sexe à lécher.

Je crois que mon cerveau est fatigué.

lundi 25 mai 2009

N'importe quoi, toujours, mais en mieux.

Comme chaque année le grand barnum du Festival de Cannes se clôt en eau de boudin. Comme chaque année les journalistes ont joué le jeu médiatique, encensant parfois jusqu’au ridicule des films qu’ils vont flinguer lors de leur sortie en salle, feignant de croire au destin de star de quelques vedettes d’un quart d’heure, fermant les yeux sur des opérations de marketing ineptes. Dix jours à vivre grand train aux frais de la princesse.

Crise de culpabilité ? Besoin d’exister ? Invariablement les mêmes journalistes redeviennent soudain très critiques (pour ne pas dire aigris) sitôt rentrés dans leurs rédactions. Les langues se délient. On apprend que la sélection était finalement décevante. Que le jury n’a rien compris. Que machin ne devrait sa récompense qu’au fait qu’il connaisse bien bidule. Des polémiques stériles qui frôlent la cour de récré et ne risquent pas d’arranger le désamour croissant du public pour le Cinéma (avec une majuscule à Cinéma).

Place à Rolland Garros.

Quand j’étais petit je voulais faire Yannick Noah comme métier. Sa victoire en 83 n’a pas d’équivalent en termes de liesse populaire, exception faite bien sûr du 12 juillet 1998, jour saint. Plus tard j’en ai séché des cours pour assister aux exploits de Mats Wilander ou Cédric Pioline, aux efforts vains de ces grands stylistes qu’étaient John Mc Enroe ou Pete Sampras pour dompter cette terre battue qui a toujours préféré les besogneux. Aujourd’hui je ne regarde plus que quelques minutes par-ci par-là mais lorsque s’ouvre la quinzaine j’ai toujours cette vague de nostalgie qui me ramène pour quelques instants au petit garçon insouciant et rêveur qui s'y voyait.

Bon, quand est-ce qu’il nous parle de cul vous dites-vous ?

Ne vous inquiétez pas j’y viens. J’ai relu ma note précédente et j’ai bien ri. Vraiment n’importe quoi. Je vous présente mes excuses. Le cul donc…

J’ai rêvé de mon ex la nuit dernière. Rectification. J’ai rêvé que je baisais mon ex la nuit dernière. Une exaltante et vigoureuse levrette à l’arrière d’une voiture avec éjaculation faciale comme cerise sur le gâteau. Je me suis réveillé avec une belle érection et c’est Petite Brune qui en a profité.

Avec l’ex nous baisions souvent en voiture. Par goût et par commodité. Avec une préférence prononcée pour la levrette. Elle préférait que je jouisse au fond de sa gorge que sur son visage. Avec Petite Brune nous ne baisons que très rarement sur la banquette arrière. Mais elle aime que je jouisse sur son visage. L’exercice est périlleux car elle déteste en avoir dans les cheveux.

Les mécaniques du cerveau sont décidément bien complexes. Je n’avais pas repensé à mon ex depuis des mois. Il me semble même que ma mémoire avait effacé toutes traces de son passage dans ma vie, au point de me demander aujourd’hui si je la reconnaitrais dans la rue. Et la voilà actrice d’un de mes rares rêves érotiques. Ironique sachant que c’est la disparition totale de désir pour elle qui m’a poussé à interrompre notre histoire tordue.

Dans ce rêve son visage était assez flou, absent. Contrairement à son corps dont chaque détail me revenait avec précision. Et plus encore son sexe. Je dois bien l’avouer elle pouvait être chiante (pour ne pas dire chieuse), castratrice et manipulatrice mais il y a une chose que je ne pourrai jamais lui enlever : son sexe de toute beauté.

Non que ce soit un élément décisif dans l’attirance et le désir que je peux avoir pour une femme, mais lorsque se présente à vous une belle petite chatte douce et étroite, aux lèvres harmonieuses et superbement dessinées…

Ce que j’ai pu le caresser et le lécher, à l’heure de la sieste ou aux tréfonds de la nuit. Je le connaissais par cœur. Nous étions devenus complices. Je savais exactement où poser mes lèvres, quelle intensité donner à mes caresses pour l’amener et la maintenir au bord du climax avant de lui porter le coup de grâce. Et puis évoluer en terrain balisé m’a peu à peu lassé. J’aurais aimé que sa bouche et ma queue atteignent de même degré de connivence.

Même après qu’elle ait joui, parfaitement lubrifié, son sexe restait fort étroit. Pas impénétrable non, mais plus serré que bien des anus que j’ai pénétré. Ce n’est pas de mon ex que j’ai rêvé mais de son sexe. Nostalgie d’un fourreau idéal. Fétichisme passager.

Cela me semble clair, mon rêve n’est pas sans rapport avec mon attirance actuelle pour les jeunes vingtenaires avec de jolis petits culs taille 36. Finalement je vais peut-être la faire ma crise que la trente-cinquaine. Cela tombe bien, j’ai oublié d’économiser pour m’acheter un coupé sport.


lundi 18 mai 2009

Des nouvelles...

Je n'ai pas encore eu le temps, ni l'énergie, de m'atteler à mon projet de nouveau blog. Ne nous voilons pas la face, je suis en petite forme et je ne vois pas d’améliorations possibles dans l’immédiat.

Je doute fort que mon projet voit le jour dans un futur proche. Oui je sais… J’imagine déjà vos commentaires sarcastiques concernant mes sempiternelles tergiversations. Vous êtes si prévisibles…

Je vais donc probablement poursuivre ici l’exhibition impudique de mes expériences, fantasmes et pensées lubriques (ou sombres). A un rythme probablement moins soutenu que par le passé. Enfin, telle est la tendance du jour.

Quoi de neuf, me demanderez-vous ?

La crise actuelle semble toucher même la météo. Pour la 3ème année consécutive le soleil ne passe que rarement par chez nous. Pourtant on l’aime bien nous ici le soleil.

Ce matin sous la douche j’ai eu une formidable inspiration, une idée brillante qui ferait un excellent court-métrage. Dans deux jours l’idée me semblera probablement totalement éventée.

La loi Hadopi a été finalement adoptée. Inadaptée et inefficace, elle ne pourra rien contre le nouveau monde d’irresponsabilité et de médiocrité audiophile qui s’ouvre à nous. J’ai parfois envie de pleurer quand je constate que les disquaires disparaissent les uns après les autres de nos villes. Mais peut-être vaut-il mieux en rire. Comme le génial Kenny Dixon Jr aka Moodymann sur son dernier EP.





Classieux, non ?
(Désolé pour les cancres qui faisaient des cocottes en papiers pendant les cours d'anglais, c'est quasi-intraduisible en français).

L’arrivée imminente d’un nouveau film d’Almodovar est toujours une bonne nouvelle. Il me faudra au moins ça pour effacer de ma mémoire les dernières traces de ce monstre d’ennui et de laideur qu’est Je l’aimais de la charmante Zabou Breitman. Un film que je n’aurais jamais dû accepter d’aller voir. Et dire qu’on prétend que je ne fais pas de concessions… Celle-ci en vaut dix.

Je me réjouis de voir l’extraordinaire cinéaste (et scénariste) qu’est Jhonnie To enfin bénéficier en France de la reconnaissance critique qui l’avait fort injustement fui jusqu’ici, sous le fallacieux prétexte qu’il produit un cinéma de genre. C’est qu’en France la critique n’accepte qu’un cinéma de genre : le cinéma moche, ennuyeux et mal monté. Dire qu’il aura fallu pour cela qu’il fasse tourner notre plus grande star de rock & roll de superette.

Quoi d’autre ? Patricia Kaas n’a pas gagné l’Eurovision mais a fait mieux que Sébastien Tellier. Le pape est toujours en poste. Ni l’OM, ni le PSG ne seront champions de France cette année.

Petite Brune veut diluer le beau dans le banal et émet le souhait de partager des choses qui n’ont aucun intérêt à l’être. J’ignore combien de temps j’arriverai encore à botter en touche et reporter l’inévitable. Cela ne participe pas à la tranquillité de mon âme. En parlant de tranquillité…

J’ai (enfin) pris quelques vacances, initialement planifiées pour un séjour à l’étranger riche en découvertes et coquineries, et finalement passées à faire le tri dans ma discothèque, (re)découvrir de vieux films et lire enfin les lettres de Tanger de William Burroughs à Allen Ginsberg. Des vacances à la maison mais loin de ma libido.

Il faut dire que depuis que je ne souffre plus de ce besoin de séduire qui fût pendant de longues années l’un des moteurs d’une vie de luxure quelque chose s’est passé. Quelque chose s’est cassé. Je me demande si souffrir est le mot juste. Toujours est-il que cet étrange déclic laisse un grand vide. Que je tente de combler tant bien que mal par de nouveaux projets personnels et la pratique d’un nouveau sport : le lever de fourchette.

Les conséquences sont bien plus profondes que je ne l’aurais cru. J’ai perdu repères et reflexes. Ma libido s’en trouve quelque peu bouleversée (pour ne pas dire sérieusement ralentie). Imaginez, je n’éprouve même plus le besoin de mater le cul de toutes les jolies filles que je croise dans la rue. C’est désarmant.

L’autre soir j’avais le choix pour occuper ma soirée entre baiser un joli 95 C et regarder un DVD qu’on venait de m’offrir. Je n’ose pas vous révéler quelle option j’ai retenu…

Pourtant j’ai fait de belles rencontres ces derniers temps. Une jeune escort-girl slave dotée d’un cul chef d’œuvre qui fait du bénévolat sur Netechangisme. Une sex-friend joueuse et complice qui ne dédaigne pas enfiler la panoplie de dominatrice et qui ne dit jamais non à une sortie en club. Une executive woman pulpeuse qui n’aime pas la sodomie mais avec laquelle il s’est passé quelque chose d’assez fort avant que je ne gâche tout. Une charmante vendeuse en lingerie fraichement divorcée qui s’ennuie le soir. Douce et calme, elle adore les mots crus pendant que je l’encule.

Mais il est rare que leurs agendas et mes pulsions s’accordent.

Polybaiser (c’est plus joli que partouzer, non ?) est un divertissement qui m’excite de moins en moins. Parfois je me demande même si je ne suis pas en train de virer monogame. Allons ne riez pas, ce n’est pas très charitable. Vous ne ririez pas autant si cela vous arrivait à vous, croyez-moi !

Il m’arrive encore de fantasmer sur cette jeune et brillante étudiante un peu ronde, très demandeuse de soumission, qui me relance régulièrement pour que je lui fasse découvrir l’univers de clubs à partouze. Et plus souvent encore sur cette bombe atomique franco-ivoirienne avec qui je discute régulièrement dans une salle de sport et que je ne désespère pas de réussir à attirer dans mon lit (même si le fait qu’elle fasse une bonne tête de plus que moi représente un handicap certain convenons-en). Tenez, rien que de vous en parler, j’éprouve quelques frissonnements, preuve que peut-être tout n’est pas perdu.

A moins que ces quelques contacts que j’entretiens sans transformer ne soient que les derniers soubresauts d’une vie révolue, ne constituent qu’un dernier baroud d’honneur avant de rentrer sagement dans les rangs du conformisme sexuel.

Une théorie intuition qui me fait froid dans le dos.

mercredi 8 avril 2009

Sign of the times

Ce blog vit ces dernières heures. Je n'ai plus plaisir à vous raconter mes histoires de fesses. Je réfléchis à un nouveau chez moi, un nouveau format plus conforme à mes envies et mes inspirations. Ce sera quelque chose de très différent mais rassurez-vous je laisserai quelques indices.

lundi 30 mars 2009

Hors sujet # 1

L'unanimité m'ennuie. Mais...

Après écoute, l'album Bird Head Son d'Anthony Joseph & The Spasm Band est bel et bien une jolie claque.

vendredi 27 mars 2009

Les vacances de Kinky (2ème partie)

J’ai 17 ans et je passe d’agréables vacances au Maroc. J’aime ce pays dans lequel je me rends régulièrement avec mes parents depuis mes 5 ans. J’aime la chaleur, les gens, les parfums, les couleurs, la douceur quand la nuit tombe et cette lumière particulière le soir. Totalement unique.

La journée je drague autour de la piscine, je joue au tennis sur de splendides cours en terre battue, je me promène sur la plage avec le baladeur sur les oreilles, je vais sur le port observer les marins qui décharge leurs cargaisons de fruits de mer ou flâner dans les marchés aux épices qui représentent une expérience sensorielle indescriptible.

Le soir je me promène dans la ville, avec quelques camarades rencontrés autour de la piscine, et le plus souvent seul. J’ai toujours été plus ou moins solitaire et me perdre dans cette ville si fascinante et mystérieuse quand la nuit tombe a quelque chose de profondément excitant. La ville est en effervescence. Dans quelques jours ce sera la fête de roi. Les marocains, tous sur leur trente-et-un débarquent des villages voisins dans des bus surchargés. Des tas de petits événements ont lieu dans les rues. J’assiste à de fabuleux concerts de musique gnawa, cette musique de transe percussive qui fait fuir les touristes. Je mange des plats indescriptibles.

Un soir alors que je fuis mon hôtel où des touristes idiots s’éclatent à coups de lambada et autres tubes moisis dans une discothèque ringarde où des animateurs fatigués les divertissent à coup de grosses ficelles, une main saisit discrètement la mienne en pleine rue. Un bref contact qui me fait frissonner. Elle doit avoir 18/20 ans. Elle a des grands yeux bleus en amande, profonds comme l’océan, avec des cils interminables. Un regard qui vous transperce et vous envoute instantanément. Je me sens nu et incroyablement en confiance. Son visage est d’une beauté inouïe, ses cheveux sublimes. Coup de foudre immédiat. "Tu veux faire l’amour ?" me demande-t-elle avec un accent très marqué et une voix d’une douceur inimaginable.

Il me faut quelques secondes pour reprendre mes esprits, totalement ensorcelé par la beauté de cette fille, et comprendre de quoi il s’agit. Je n’ai pas beaucoup d’argent sur moi, et surtout, je n’ai jamais payé pour du sexe. Elle me prend à nouveau la main. J’en ai des frissons sur tout le corps et ce seul contact suffit à me faire bander. Je suis totalement sous le charme. Mais trace ma route.

Je flâne dans les rues animées en repensant à ce qui vient de m’arriver, à la beauté stupéfiante de cette jeune femme. Partagé entre désir et répulsion pour l’amour tarifé. Ça se bouscule dans mon cerveau. Mais dans ce duel c’est le désir qui l’emporte. Quelques jours plus tôt un marocain avec qui j’avais pris l’habitude de jouer au tennis m’avait proposé de m’emmener dans un bordel local.
L’idée m’avait extraordinairement excité. L’éventualité de me faire dépouiller m’avait vite refroidi.

Je tombe sur un concert incroyable, quelque chose comme de la musique classique arabe, avec arrangements de cordes fabuleux et voix féminines pénétrantes et hypnotiques. Et toujours cette douceur de l’air, cette lumière incroyable, presque mystique. Et la désarmante sensation d’effleurer les choses, d’être incapable de vraiment prendre le pouls de ce pays. Le concert terminé je rentre à l’hôtel, avec le secret espoir de croiser sur mon chemin une jolie berbère aux yeux de biches. Je sais très bien au fond de moi que si elle me propose encore de faire l’amour avec tant de douceur dans le regard et dans la voix je finirai par céder.

Je la cherche discrètement du regard. Je me dis que j’ai laissé passer ma chance, quand à une dizaine de mètre de l’entrée de l’hôtel j’entends une voix qui m’interpelle. Je me retourne et elle court vers moi. Les battements de mon cœur s’accélèrent. J’ai les jambes qui flanchent. Même si la façon très sobre dont elle est habillée ne trahit en rien son activité, je suis quelque peu gêné d’engager une conversation si près de mon hôtel d’où mes parents peuvent entrer ou sortir à tout moment. Je lui indique une petite rue à quelques mètres de là où nous pourrons discuter calmement. J’ai un peu honte d’avoir honte de lui parler.

Je suis excité comme une puce et c’est la révolution dans mon caleçon. Elle parle assez mal le français mais nous arrivons tout de même à communiquer. Nous nous mettons d’accord sur le prix de sa prestation. J’ai honte de la somme dérisoire qu’elle me demande pour ce que j’imagine comme un sommet d’intensité dans ma courte vie sexuelle. Reste la question du "où" ? A l’hôtel c’est inimaginable, je partage ma chambre avec mon jeune frère qui est déjà couché. Je lui propose la plage, toute proche. Elle accepte. Elle me prend la main et nous descendons la petite ruelle qui mène à la plage. Je bande comme un fou.

Nous arrivons sur la plage et elle se fige. Elle m’explique que ce n’est pas possible. Quand je l’interroge, elle me répond "dangereux" puis "mafia". Je n’insiste pas. Ne perdant pas le nord, elle me propose de le faire dans les buissons, juste à côté du mini-golf de l’hôtel. C’est à ce moment là que j’ai un éclair de lucidité. Je n’ai pas de préservatif avec moi. Je lui demande si elle en a un. Elle ne comprend pas. "Condom ?" lui dis-je. Non me dit-elle d’un signe de tête avant de me prendre la main pour m’entrainer dans les fourrés.

Je rentre à l’hôtel la queue entre les jambes, un peu assommé par toute cette aventure terminée en eau de boudin. Deux jours plus tard, rentrant à l’hôtel avec un groupe d’amis, je la croise sur le même trottoir où nous nous sommes rencontrés la 1ère fois. Elle me lance un regard bref et froid. Elle vient de conclure l’affaire avec une caricature de touriste allemand vieux, gras et ventripotent. J’ai le cœur déchiré de la voir partir, totalement insouciante, avec ce portefeuille sur pattes à qui ça ne va sans doute pas poser de problèmes de la baiser sans capote.

Les quelques instants d’infinie douceur de notre « rencontre » restent comme l’un des plus beaux souvenirs érotiques de mon adolescence.

Back to the future

A mon avis on ne devrait pas tarder à entendre le Vatican nous expliquer que la terre est plate.

mardi 24 mars 2009

Envies de printemps

J'ai envie de méditerranée.

J'ai envie de l'écrire sans faute du premier coup.

J'ai envie de musique à la radio, de films à la télévision, d'inconnues dans mon lit.

J'ai envie de me baigner nu dans une mer bleue et chaude.

J'ai envie d'aller écouter du jazz-funk au club Jamboree de Barcelone.

J'ai envie de revoir Nathalie.

J'ai envie d'une nuit à regarder des DVD de la Shaw Brothers en mangeant de la pizza et de la glace "Banana & Cream" de chez Häagen-Dazs

J'ai envie de manger italien sur une terrasse à Florence.

J'ai envie d'être en 77 et de serrer Deborah Harry dans les loges du CBGB's.

J'ai envie d'une nuit d'amour avec Polly Jean Harvey.

J'ai envie d'aller flâner chez les disquaires de Shibuya.

J'ai envie des Supremes à fond la caisse dans une décapotable sur une route ensoleillée au Venezuela.

J'ai envie de me perdre dans les quartiers chauds de Hong Kong.

J'ai envie de siestes à l'ombre d'un arbre.

J'ai envie de me faire ausculter le cours de la bourse par Tata Deusque.

J'ai envie de trouver la vie belle et prometteuse.

5 minutes sur un chat

Kinky : Bonsoir
Elle : Je ne parle pas aux pervers, désolé
Kinky : Je suis un pervers moi ?
Elle : Tu veux juste un plan cul, non ?

Pervers ? Je me demande quels mots elle réserve aux zoophiles, violeurs d'enfants ou programmateurs radio.

lundi 23 mars 2009

Meeting people is easy

Devant nous à l’accueil, deux jeunes mecs guère intimidés sont en train de régler une petite fortune pour qu’on les laisse entrer. Je leur donne tout juste 18 ans. J’ai tout faux. Leur pièce d’identité atteste qu’ils ont bien 21 ans. Depuis que je fréquente les clubs libertins, la population masculine a beaucoup rajeunie. Comme partout le droit d’entrée pour les hommes seuls est abusif. Une sélection par l’argent censée assurer une clientèle de qualité. En fait cette politique a des effets pervers. Les mecs veulent en avoir pour leur argent, sont tendus et en oublient parfois les règles élémentaires de savoir-vivre. Derrière nous apparaissent deux jeunes asiatiques, dont la plus jolie me lance un regard mi-explicite, mi-intimidé lorsque je la fixe. Nous nous acquittons du droit d’entrée et nous engouffrons vers les vestiaires.

Sur et autour de la piste de danse l’ambiance est déjà assurée. Hommes et femmes dansent à moitié nus, rient autour d’un verre ou flirtent sur les banquettes sous le regard des hommes seuls encore timides. Mon accompagnatrice se déhanche sur la piste de danse pendant que je me mets en mode voyeur. Les femmes se relayent sur le podium pour des danses lascives et explicites autour d’une barre de strip-tease. Frisant d’abord le ridicule, leurs dansent finissent par avoir un charme quasi hypnotique. L’alcool commence à faire effet.

Elle me rejoint en bord de piste et nous commençons à flirter. Nous nous effleurons, nous caressons, nous découvrons peu à peu. A côté de nous deux jeunes femmes se relayent pour sucer un homme assis sur un tabouret qui prend la chose avec beaucoup de philosophie. Elle frotte longuement ses fesses contre ma queue qui enfle un peu plus à chaque mouvement. Formidables préliminaires que nous prenons goût à prolonger. Jusqu’à ce que nous n’en puissions plus. Il est temps de monter aux étages.

Puisque c’est la 1ère fois qu’elle se rend ici, je lui fais visiter les lieux. Nous passons d’alcôve en alcôve, certaines sont occupées et nous y jetons un œil lorsque nous arrivons à nous frayer un chemin parmi les spectateurs, d’autres sont laissées libres comme cette sorte de donjon dans lequel nous nous engouffrons sans le savoir. "Je t’attache ?" me demande-t-elle. En un instant je me retrouve bras écartés, mains ligotées au plafond, boxer aux chevilles.

Rapidement le petit groupe d’hommes qui nous suivait à distance dans notre visite s’amasse aux grilles qui referment la pièce. A genoux devant moi, elle fait connaissance avec ma queue qu’elle accueille dans sa bouche et j’entends les râles des hommes qui se rêvent à ma place. Sa langue parcoure ma queue et mes couilles, mes fesses et mon anus. Un couple observe la scène. "Un homme qui se laisse attacher, ça change !" dit-elle à son mari. C’est sans doute vrai. Mais si les femmes osaient un peu plus...

Toujours est-il que la présence de cette spectatrice féminine ajoute encore au plaisir de ma situation. Tout en continuant de me sucer elle offre son cul aux hommes spectateurs qui se branlent en la pénétrant de leurs doigts. Je ne peux voir sa croupe mais imaginer leurs doigts vulgaires et maladroits prendre possession de cette chatte à laquelle je n’ai pas encore goûté et peut-être même de son cul m’excite terriblement. Ce qui ne doit lui échapper puisqu’elle décide de s’abandonner aux coups de reins d’un heureux veinard.

Elle ouvre la grille et invite un des hommes à nous rejoindre. "Il va me lécher et tu vas le regarder" me glisse-t-elle à l’oreille. Assise sur le sol, dos au mur, jambes écartées et vulve offerte, elle ordonne au jeune homme de s’exécuter. A quatre pattes devant moi il lui lèche le sexe. Son objectif est atteint. Je suis surexcité. Elle met le type dehors, puis me nargue en frottant ses jolies fesses contre ma queue frémissante sur laquelle elle enfile un préservatif avant de me laisser la prendre en levrette, m’interdisant de bouger et prenant le contrôle total.

Je ressors de l’alcôve groggy, la tête dans les nuages, assommé par un orgasme puissant et les dernières vapeurs d’alcool. Sur la piste de danse le DJ balance ce morceau fabuleux de Green Velvet dont je ne me souviens malheureusement plus le titre. Une merveille d’hymne techno avec gémissements féminins. C’est moite, tribal et malsain. Parfait avec la vodka orange qui je m’enfile cul-sec.

On mate les mecs se casser les dents sur la bombe asiatique croisée en début de soirée qui danse en string. Elle allume et rembarre les mecs en un temps record. Mon accompagnatrice dominatrice se lance et tente de l’emballer. L’affaire semble presque faite, elle l’invite à notre table où la belle se laisse gentiment caresser le cul, qu’elle a exceptionnel. Mais non, elle ne monte pas précise-t-elle. Tant pis.

Il n’est que minuit et quelques. La nuit est encore longue. Elle me précède dans les escaliers qui mènent aux coins sombres.