lundi 29 mars 2010

Erratum

On me signale que dans mon petit billet d'humeur de vendredi dernier la phrase "Mesdames, empruntez la carte bleue de Monsieur" serait politiquement incorrecte et de nature à faire bondir la féministe qui sommeille en chaque être humain doté d'une vulve. Il s'agit bien évidemment d'une coquille. Il fallait en fait lire "Mesdames, si vous n'avez pas les moyens de vous offrir les dessous qui feront bander Monsieur, mettez-vous au travail, bossez dur et méritez une augmentation (en refusant toute forme de promotion canapé, cela va de soi)".

Vous aurez bien sûr rectifié de vous-même.



Bande son:
Lee Dorsey - Work, Work, Work


vendredi 26 mars 2010

Kinky descend dans la rue (et il n'a pas les yeux dans sa poche)

Il parait que les français n'ont pas le moral. C'est ce qu'indiquent invariablement tous les sondages d'opinion depuis de longs mois. Il faut dire que l'euro et la crise économique sont passés par là. Nous n'avons pas vu la queue des promesses de hausse du pouvoir d'achat faites par le nabot à Rolex.

Pas plus tard qu'il y a quelques minutes je discutais en chat avec une amie bloggeuse (comment ? mais ça ne vous regarde pas voyons !) qui s'apprêtait à rejoindre son ami-amant pour une prometteuse escapade sentimentalo-sexuelle. Elle m'a confié qu'elle aurait aimé acheter des dessous pour l'occasion, mais que ceux-ci étaient hors de prix. Les voilà les racines profondes de la sinistrose généralisée. Nous parlons de quelqu'un avec un emploi stable. Quelle société peut bien laisser ses femmes dans un tel dénuement, privées de l'essentiel, du droit à se mettre en valeur en se parant des plus jolies choses, à érotiser une rencontre, à se faire plaisir à faire plaisir, à faire bander son homme (ou son amant) ? Une privation des droits les plus essentiels. C'est tout simplement barbare. Et nous pauvres hommes, combien de fois nous privons-nous du plaisir d'acheter des dessous fripons à notre belle pour de basses raisons matérielles ? Combien de fois n'ai-je pas eu l'envie de me présenter à un rdv coquin avec une tenue à faire essayer à mon amante d'un jour ? On nous prive de rêve. On nous prive des plus belles choses.

C'est un problème de fond de premier ordre. Ce devrait être une cause nationale. Moi-même je tarde à acheter la nuisette (superbe, il faut le dire) qui fait languir Petite Brune chaque fois que nous passons devant la vitrine. Il faut dire que le prix... C'est insupportable. Inhumain. Sadiques ! (Des)habillons-nous, séduisons-nous, désirons-nous, mouillons, bandons, baisons... Elle est là la sortie de crise. Les français ne font pas assez la fête. Mais surtout ils ne baisent pas assez. Regardez les Zemmour, Bertrand, Copé et compagnie avec leurs têtes sinistres. Ils nous casseraient moins les couilles s'ils passaient de temps en temps à l'horizontale. Ce devrait être le prochain chantier du gouvernement. Redonner aux femmes le droit à la sensualité et à l'indécence, à la dentelle et aux jambes galbées. Un plan de relance économique (et érotique) juste et équitable. Je propose une baisse immédiate de la TVA sur tous les articles de lingerie, le versement immédiat d'une prime d'élévation du potentiel érotique d'un montant de 500 euros à toutes les femmes de plus de 18 ans, la création de chèques lingerie sur le principe des chèques déjeuner. Sortons dans les rues, préparons nos pancartes. Le combat sera long et difficile. Mais il en vaut la peine.

En attendant, Mesdames, empruntez la carte bleue de Monsieur et faites-vous plaisir. Faites-nous plaisir. Offrez-vous guêpières et porte-jarretelles, dentelles et latex, talons hauts et bustiers pigeonnants. Taxez vos amants, ils vous doivent bien ça. Volez à l'étalage s'il le faut. Mais halte à la crise. Le printemps est là. Mettez nos hormones en ébullition, faites-vous belles et irrésistibles. Faites-nous bander. Vous ne le regretterez pas.




Bande son :
The Troggs - With a Girl Like You

mardi 23 mars 2010

Missive Attack

Cher Kinky,

Tu sais que je t'aime bien, même si nous avons parfois des rapports un peu tendus. Tu me fais de la peine parfois. Ça n'a pas l'air d'aller très fort. On sent le pathos, le conflit intérieur, la bombe à retardement. Tu t'es sans doute persuadé du contraire mais au fond de toi tu sais bien que tu n'es pas un homme heureux. On ne peut pas s'effacer, se censurer indéfiniment. Même par amour. Il t'appartient de faire ce que tu veux de ta vie. D'avoir des couilles ou pas. Mais arrête de t'apitoyer et bouge-toi ! Bon, j'avoue tu me fais rire aussi parfois. Heureusement qu'il te reste encore un peu d'humour même si à mon avis nous ne devons souvent être que deux à nous gausser. Mais entre nous, ce blog devient un n'importe quoi. C'est confus, brouillon, incohérent. Peut-être que ça ne manque pas de charme. Je ne sais pas. Mais à mon humble avis c'était mieux avant, quand tu parlais de cul et que de cul. Je suis comme toi, un nostalgique. Tu devrais écouter les conseils de tes amis. Sors. Baise. T'étais plus marrant - et plus inspiré - quand tu partouzais et te faisais enculer par des jeunes filles dans des chambres d'hôtel. Ça intéresse qui aujourd'hui tes histoires ? Et ne me fais pas croire que tu t'en fous, ce matin encore tu as consulté tes stats de fréquentations. Fais-nous bander et mouiller. Vis et raconte. Tu devrais peut-être essayer les mecs, ce ne sont pas les occasions qui manquent. Pourquoi non ? Ce que tu peux être sectaire et borné.

Revenons-en aux faits. Bon alors ce blog... Comment dire les choses sans te froisser ? Je sais que tu es un peu susceptible... N'y allons pas par quatre chemins, tu en auras quand même écrites des conneries ! Je sais bien que ce n'est pas toujours facile de se renouveler et d'alimenter régulièrement un blog mais reconnais-le tu n'as pas toujours reculé devant la facilité et le cliché. C'est du gâchis. Je sais, ça t'a gonflé de voir tous ces blogs qui t'ont copié et qui ont copié ceux qui t'avaient copié, à juste titre, mais si l'aventure a encore un sens pour toi, tu dois avancer. Tu n'as pas de talent pour l'écriture, c'est entendu, mais avec un peu plus de travail et de rigueur, tu pourrais arriver à quelque chose de pas trop mal. Un peu plus de tripes aussi. Lâche-toi un peu bon dieu ! Ça doit sentir le sang, le foutre et la sueur. Te lâcher, c'était bien l'objectif quand tu as interdit les commentaires, non ? Je sais bien que tu t'es ramolli au point de ne plus baiser tes lectrices et que les commentaires représentaient une tentation mais ça ne peut être (que) ça. Bien sûr que non. Entre parenthèses, tu as beau dire que ce jeu du web 2.0 est stérile et te lasse, ça t'a permis de faire de belles rencontres. De sacrées rencontres. Je n'ai pas besoin de te le dire, l'autre jour quand tu as fait le bilan de tes années de nomadisme sexuel avec cette fille qu'il va bien falloir te décider à baiser, tu n'en revenais pas toi même de ce que tu avais vécu en si peu de temps. Tu voulais écrire librement, sans calcul, sans être influencé, sans anticiper malgré toi les commentaires et finalement tu évites toujours les sujets qui fâchent, ne te mettent pas en valeur. Tu te caches toujours les mots, derrière des pudeurs imbéciles. C'était bien ton objectif, réussir à enfin réellement te mettre à poil, je me trompe ? D'ailleurs ce goût pour l'exhibition... Il y aura quelque chose à creuser le jour où tu te seras enfin décidé à consulter, comme tout bloggeur qui se respecte. Tes (auto-)portraits ne sont pas honnêtes, pollués par ton besoin de séduire la lectrice. Va au bout de ta démarche. Mets-toi réellement en danger. D'ailleurs quand nous ressors-tu l'appareil photo ? Quand est-ce que tu as les couilles de te désaper et nous montrer ta queue ?

Allez, arrête un peu de jouer les hypocrites. Tu fais des efforts, tu essaies très dur même, mais tu n'as aucune envie de devenir monogame, de jouer le jeu social. Ce n'est pas toi. Tu te leurres. Tu es de toute façon bien trop solitaire et individualiste. Tu noteras que j'évite d'utiliser le terme égoïste pour te ménager, et pourtant... Tu vis dans le déni mais ça pose inéluctablement une date de péremption à ta relation amoureuse. Déni et lâcheté. Tu es bien un mec ! Ne tourne pas en rond et admets-le, tu as envie de baiser. Tout ce qui bouge. Tu es de retour aux affaires. Dans le sexe tu t'es sans doute un peu perdu à un moment. Aujourd'hui tu as sans doute besoin de t'y retrouver. N'en fais pas tout une histoire, ressors ton carnet d'adresses et fonce ! Saisis les perches que l'on te tend si tu ne veux pas que je te file un bon coup de pied au cul ! Et puis démerde-toi pour réaliser ce vieux fantasme à la con, ça te fera le plus grand bien et on n'en parlera plus. Comment ? Lequel ? C'est ça, fais le malin...

Allez, on reste en contact. Et je veux des détails !


(L'autre) Toi


Bande son:
3rd Bass - Portrait of the Artist as a Hood (Remix)



Séquence émotion dans ma boite mail (ou la comm' quel beau métier !)

Quand le printemps arrive, que les bourgeons sont de retour, c’est le moment de laisser libre cours à toutes vos envies.

Les jours rallongent et le temps se fait plus doux, et les vêtements plus légers.

Après un hiver sous la couette, on apprécie de sortir un peu pour entrer en contact avec de nouvelles relations, profitons-en !

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lundi 22 mars 2010

Ironie

Les amateurs de candaulisme ont souvent des femmes moches.


Indeed

Toute vie est un processus de démolition

Francis Scott Fitzgerald


vendredi 19 mars 2010

Occasion manquée

Les yeux ouverts. Je n'arrive pas à dormir. Déçu et énervé. J'observe le plafond. La soirée était pourtant prometteuse. On avait réussi à rassembler pas mal de monde. Du beau monde. On avait mis les formes, sorti les bouteilles. J'anticipais l'événement depuis une bonne semaine, un peu excité par de jolies et prometteuses perspectives. Je m'étais même surpris dans l'après-midi à imaginer quelques scénarios possibles. Un signe que la soirée resterait mémorable. Au fur et à mesure qu'approchait l'heure de la rencontre, montait malgré moi une sorte de stress que je maitrisais tant bien que mal. Pour mon plus grand plaisir, tous nos invités furent présents au rendez-vous, ponctuels, scrutant les réactions de chacun, impatients de voir les débats commencer. Il était temps de faire sauter les premiers bouchons pour détendre un peu l'atmosphère.

Je n'avais pas imaginé la suite des événements ainsi. Il est vrai que l'on ne peut jamais parier à l'avance sur la réussite d'une telle soirée mais à aucun moment je n'avais envisagé la déroute. Rien ne s'est passé comme (je l'avais) prévu. Grosse déception.

En plus, il n'y avait même pas penalty.


jeudi 18 mars 2010

Bribes

Elle : Désolé tu n'es pas trop mon genre
Moi : Ce n'est pas grave, je ne suis pas sûr d'être mon genre non plus
Elle : Hein ?
Moi : Non, rien, c'était une boutade
Elle : Si tu veux je vends mes culottes usagées

...

Lui : Comment trouves-tu Marion ?
Moi : Un peu trop âgée pour moi désolé
Lui : Oui mais c'est une bonne salope
Moi : Oh, c'est un concept très surfait
Lui : Tu ne sais pas ce que tu perds !

...

Elle : Je serai ton esclave, ta salope soumise, tu pourras faire ce que tu veux de moi
Elle : Tu es libre vendredi après-midi ?
Elle : Attends, je reviens dans 2 minutes

...

Lui : Avec ma femme on voudrait découvrir le libertinage
Moi : Et vous seriez tentés par un trio ?
Lui : Oui mais...
Moi : Mais ?
Lui : Partager sa femme avec des inconnus c'est quand même moyen
Lui : Ma femme n'est pas un trou

...

Elle : Je recherche un amant magnifique
Moi : Ah... Qu'est-ce qu'un "amant magnifique" ?
Elle : Un homme qui me dis tout le temps je t'aime

...


Lui : Je reçois un couple de paris ce week-end, tu veux participer ?
Lui : Je ne peux pas les loger chez moi, tu pourrais ?

...

Elle : Tu sais pas lire ? Pas d'hommes seuls !
Moi : Y a rien d'indiqué sur ta fiche
Elle : Ah oui merde

...

Lui : Beau cul !
Moi : Merci mais non merci
Lui : Tu n'aimes pas les femmes comme moi ?
Moi : Tu n'es pas une femme, tu es un homme avec une perruque de femme

...

Elle : Je viens de m'inscrire
Moi : Et tes premières impressions ?
Elle : Il n'y a que des pervers
Moi : Ah...
Elle : C'est pourquoi je vais m'y plaire je pense
Moi : Et me plaire
Elle : Tu aimes l'uro ?

...

Lui : Salut, tu te souviens de nous ?
Moi : Oh oui
Lui : Tu es partant pour une nouvelle soirée ?
Moi : Non
Lui : Pourquoi ?
Moi : Parce que je me souviens de vous justement


mercredi 17 mars 2010

La révolution ne sera pas télévisée

C'est étonnant comme la télévision ne sait plus transmettre. Je ne connaissais rien de Jean Ferrat au delà de sa réputation d'homme de gauche tendance la faucille et le marteau. Je ne veux pas mourir idiot alors devant l'ampleur de l'hommage qui lui ai rendu depuis quelques jours j'ai voulu savoir qui était cet homme que les français semblaient tant aimer. J'ai navigué entre les quelques hommages télévisés. J'ai découvert un type incroyablement gauche, austère et mal habillé. J'ai appris qu'il vendait (encore) beaucoup de disques, ce qui est tout à fait remarquable au vu de sa quasi-invisibilité médiatique et de ses capacités vocales très limitées, mais aussi qu'il aimait écosser les haricots dans son jardin. Formidable. Avant que ne soit évoquée la censure souvent rencontrée en raison de textes engagés. Une dimension sans doute plus intéressante que ses amours potagères. J'avais lu le jour même une interview d'Akhenaton parlant de Ferrat comme "l'une des racines du rap français". De quoi m'intriguer. C'est la dimension politique que je souhaitais découvrir. Hélas, toutes les chansons que j'ai entendues lors de ces hommages célébraient le terroir, le temps qui passe, la pluie et le beau temps. Pas de quoi terrasser le bourgeois et certainement peu représentatif. Je me suis intéressé. Je n'en sais pas plus. La télévision ne sait plus transmettre.


mardi 16 mars 2010

La bête n'est pas morte

Depuis que je me suis à peu près fait à la monogamie (ou que je m'en suis persuadé) ma libido a pris la forme de montagnes russes. La fatigue et le stress n'aident pas. Pas vraiment les standards de qualité de vie que je m'étais fixés. En termes de fréquence des rapports sexuels, avec Petite Brune nous sommes encore au dessus de la moyenne des ménages français si j'en crois une récente étude sur laquelle je suis tombé récemment et qui démontre que la sexualité des français évolue finalement très lentement, malgré le porno en libre accès, les sites de plans cul et l'hyperactivité de certains bloggeurs. Pas encore totalement stéréotypés. L'honneur est sauf. Mais nous considérer comme un "ménage" me fait horreur à point que vous ne pouvez imaginer. J'ai mis le doigt - pour ne pas dire autre chose - dans un engrenage dangereux. Moi qui m'étais juré de ne pas (plus) tomber amoureux d'une femme qui ne goûterait pas aux joies de la liberté sexuelle, j'ai l'air bien malin aujourd'hui. Les montées d'adrénaline, les orgies, les après-midis galipette avec des inconnues me manquent. Mais pas autant que la séduction. Dans les premiers temps de mon sevrage, j'ai eu beaucoup de difficulté à réprimer mes envies épidermiques, compulsives, de corps, de peaux, d'intimités. De bouffer le premier beau cul qui passe devant moi. Une véritable dépendance. Une frustration dont a profité ma vie sexuelle de couple. Et puis peu à peu les tentations sont devenues moins fortes. Mes obsessions se sont reportées ailleurs. Hors sexe.

D'un vague désintérêt à la disparition de l'adrénaline. Puis un désintérêt total pour l'aventure, la galipette, le cru, l'inconvenant. Vous imaginez ça ? Kinky l'incurable queutard, le garçon facile qui ne dit (presque) jamais non qui reste de glace devant l'opportunité de cuisses qui s'entrouvrent ? Au point de soupçonner ma douce de mettre du bromure dans mes corn-flakes. Peut-être à un moment ai-je trop abusé du sexe pour le sexe. Du fantasme pour le fantasme. Peut-être. C'est un fait, c'est la pratique du sexe qui entraine l'envie de sexe. Cercle vicieux.

Quelqu'un peut-il me dire pourquoi au moment où je couche ces mots sur mon traitement de texte je pense aux seins de l'abricotière ? Comme si ma pensée n'était pas déjà suffisamment décousue comme ça...

Bon, où en étais-je ? Je suis toujours abonné à un site de rencontres avec pénétration même si je n'y vais plus que pour constater que le milieu libertin online a bien changé. C'est bête mais je n'arrive pas à résilier mon abonnement. Une porte de sortie symbolique. Oui je suis un de ces hommes lâches à qui le couple fait peur. Pas peur comme en haut d'une falaise avec un élastique attaché aux chevilles. Peur comme pas tellement envie de tous les renoncements qui vont avec. Mais ce n'était pas vraiment là que je voulais en venir.

Terrible ce morceau. Loefah. Disko Rekah. Mais je suis bête, si vous lisez mes divagations de trentenaire paumé, il y a de fortes chances que vous soyez dotée d'une vulve et fassiez pipi en position assise. Et très peu que vous achetiez des dubplates en provenance directe du South London. Je suis totalement hors-sujet, excusez-moi. Je n'y peux rien, après le 27ème café de l'après-midi mon esprit à tendance à s'égarer.

Un vieux cliché voudrait que l'on n'ait jamais autant de sollicitations que lorsque l'on est maqué. Et bien c'est faux. A moins qu'inconsciemment j'ai fermé la porte à. Une ex-amante se moquait souvent de moi. Elle disait que je ne voyais rien. Elle avait peut-être raison. Trop de peut-être dans ce texte. Le besoin de séduction lui n'a jamais disparu. C'est le graal, la Rolls, la came des cames. Mais c'est là que le bât blesse. A quoi bon séduire s'il n'y a pas concrétisation ? Je veux dire pour un homme. Juste pour la beauté du geste... peut-être.

Plus j'avance dans mon argumentation et moins j'y vois clair. J'y reviendrai probablement. Toujours est-il, qu'à un moment ou l'autre on finit bien par revenir à la source, aux fondamentaux. Le printemps sonne presque à nos portes. Je le dis à demi-mots, sans ostentation: je recommence à avoir les crocs.

vendredi 12 mars 2010

Je, nous, ils

Des corps nus.
Des seins frondeurs.
Des bourgeoises dévergondées.
Des torses bombés.
Des culs provocants.
Des jeunes hommes déterminés.
Des codes.
Des fragments de liberté.
Des danses lascives.
Des possibles.
Des fesses molles.
De la bandante vulgarité.
Des exotismes.
Du beau et du laid.
Du réel.
Des mains baladeuses.
Des chairs fatiguées.
Des frissons.
Des vapeurs d'alcool.
Des plaisanteries graveleuses.
Des muscles saillants.
Des yeux qui scrutent.
De fausses timides.
Des prothèses mammaires.
Des premières fois.
Des musiques hypnotiques.
Des couples illégitimes.
Des bites molles.
Des braquemarts magnifiques.
Des dessous chics.
Des complexes oubliés.
Des complicités improbables
Des maris voyeurs.
Des défilés de queues.
Des parfums d'alcool, de sueur et de foutre.
Des âmes en perdition.
Des aspirations de grandeur.
De la baise libératrice.
Des désirs las.
Des étreintes transgénérationnelles.
Des déceptions.
Des enculades sauvages.
Des sexes lisses.
Des sélections.
Des trous offerts.
Des hommes qui tournent et cherchent.
Du ventre et des poils.
Des abandons.
Des vits sans pitié.
Des pétasses dédaigneuses.
Des regards envieux.
Des maris voyeurs.
Du sperme plein la bouche.
De la douceur.
Des râles anonymes.
Des orgasmes foudroyants.
Des amants généreux.
Des égoïsmes.
Des yeux bandés.
Des tétons maltraités.
Des spectateurs sur le qui vive.
Des paradis retrouvés.
Des poussées ravageuses.
Des reines d'un soir.
Des courbatures.
Des récits d'exploits.
Des pipes sous la douche.
Des mercis.
Des épaules réconfortantes.
Des vies.

mercredi 3 mars 2010

..

Le beau n'a vocation qu'à être saccagé.