mardi 16 mai 2017

Belles lectures


La nostalgie camarade.

En recherchant désespérément une vieille photo de vacances définitivement perdue dans ma boîte mail je suis retombé sur toute cette correspondance que j'ai entretenue avec les lectrices de mes différents blogs. 

J'ai tout gardé. 
C'était souvent intense, ludique, lettré et pur.

Je suis content d'avoir archivé tout ça.
Tous ces noms de blogs qui font remonter de délicieux souvenirs à ma mémoire.
Et quelques jolies photos.

Qu'est-ce que c'était amusant et excitant. 
Et parfois un peu naïf, dans le plus beau sens du terme.
Une autre époque. 
On a bousillé tout ça.

Je me demande ce que sont devenues toutes ces femmes libres et cultivées qui m'ont fait fantasmer, rire et grandir. Sont-elles rentrées dans le rang ? Ont-elles baissé les armes ?

J'ai couché avec certaines. 
J'ai fantasmé les autres.

Je me suis mal comporté avec l'une d'entre elle. Une formidable amitié que j'ai trahie. Par pure lâcheté. Relire nos échanges m'a fait mal au ventre.

Je suis probablement passé à côté deux ou trois fois de belles histoires. Si peur d'aimer. Nostalgie légèrement teintée de tristesse.

Je n'ai pas su me poser. Fuite en avant.

Il y a aussi cette blogueuse que je n'ai jamais eu le courage de rencontrer parce qu'elle m'intimidait trop. Et cette jeune fille formidable que j'ai piètrement baisée dans un hôtel parisien entre les fêtes de fin d'année. 

C'était une autre époque.
Nous n'étions pas nés avec Internet. Nous découvrions un nouvel espace de liberté, d'expression et de jeu. Il y avait des tabous à briser. Nous avions envie de partager, de nous montrer, de mater et de nous mélanger. Nous nous le sommes approprié. Et nous en avons bien profité. 

Et puis on s'est lassé, j'imagine. 
On a limité notre expression à 140 caractères.
Et internet n'est devenu que sarcasme, diffamation, délation et intolérance.