mercredi 29 décembre 2010

L'as de pic qui pique tes c******

Encore une qui veut m'enfoncer des aiguilles dans les couilles. L'acuponcture n'a jamais été pour moi source de fantasmes. Arrêter de fréquenter ces forums...

A part ça les fêtes de fin d'année sont un cauchemar sans fin.


jeudi 25 novembre 2010

Concept

Vous souhaitez vous détendre entre deux rendez-vous professionnels ?

Vous vous ennuyez seule dans votre chambre d’hôtel ?

Monsieur ne daigne plus vous lécher l’entrecuisse ?

Vous avez la flemme de sortir en quête d’un hypothétique amant à durée déterminée ?

SOS Cunni vous propose un expert formé à l’art du cunnilingus chez vous en moins de 15 minutes, 24h/24, 7j/7.

lundi 22 novembre 2010

vendredi 5 novembre 2010

Rumeur

La société Ikea aurait engagé les scénaristes de Saw pour rédiger leurs notices de montage.

jeudi 28 octobre 2010

Juste dormir

Journée morte. Journée morne. Pas de petite mort le jour de la mise à mort.



Bande son:
Lou Reed - Perfect day



mercredi 27 octobre 2010

Cocksucker blues

Mick Jagger a un petit zizi. C'est Keith Richards qui le dit dans son autobiographie. C'est Marianne Faithfull qui lui aurait dit. Bon... moi je retourne à mon autobiographie de Miles.


mardi 26 octobre 2010

Pour répondre à votre question

Oui, en bon bouffeur de chattes j'aime les clitoridiennes.


Solvable

J'aime que l'on me prête de vilaines intentions.


Satisfaction

La provoc' ça marche (presque) toujours.


lundi 25 octobre 2010

Constat

La susceptibilité de mes lectrices est inversement proportionnelle à leur tour de poitrine.


Hypothèse

Mes lectrices sont clitoridiennes et ont de jolis culs.


vendredi 22 octobre 2010

Par surprise

Qui aurait cru que mon premier orgasme cinématographique de l'année viendrait d'un film dans lequel joue (plutôt mal) Justin Timberlake ?


Conclusion

Mes lectrices ont de gros seins


Tentatrice

Merde, elle m'a envoyé un message sur Facebook. Je déteste Facebook. J'ai dominé mes pulsions pendant de longs mois. No zob in job comme dit l'autre. Quand on s'est revus cet été, sentir son parfum en entrant dans le bureau a suffit à me faire tourner la tête. J'ai dû faire preuve d'une très grande maitrise de moi pour ne pas coller ma tête entre ses seins, dont on voyait la naissance dans l'entrebâillement de son chemisier. On a ri. On a failli. Si d'aventure... je crois que je n'aurai pas la force.


mardi 19 octobre 2010

Champagne & cigarets

C'est l'une de mes toutes premières orgies. La seconde je crois. Soirée privée qui tarde à se débrider. Nos regards se croisent. J'accepte son invitation et viens prendre place sur le canapé, entre elle et son amie. En un rien de temps, j'ai le pantalon aux chevilles et nos deux quadras s'activent à me lécher et me pomper sous le regard mi-complice mi-amusé de leurs compagnons.

Comme aimanté je ne l'ai pas quittée des yeux depuis le moment où nous avons été brièvement présentés quelques minutes plus tôt par la maitresse des lieux. Je la vois se lever et s'approcher discrètement. Une coupe de champagne à la main. Dans l'autre une cigarette. Montée d'adrénaline. Un peu en retrait, elle observe la scène, tirant nonchalamment sur sa cigarette, feignant un certain détachement. D'autres hommes et femmes se sont approchés. Mais je ne bande que pour son regard. Elle ne nous quitte pas des yeux, sans jamais vraiment me fixer. En cet instant je ne suis qu'une queue et je dois avouer que cela me plait. Mes deux bourgeoises savent y faire mais je me rebelle. Je me retiens de jouir, malgré leur envie clairement exprimée de me sentir décharger, pour sentir encore le regard de ma jeune voyeuse.

Je crois que plus tard, dans d'autres lieux, je l'ai souvent cherché ce regard.



Bande son :
Lauryn Hill - Can't take my eyes off you


Message perso à un génial multi-instrumentiste afro-américain d'1m50

A force de te foutre de la gueule de ton public...

Culte. Clin d'oeil.



lundi 18 octobre 2010

Kinky est en grève

Non pas que je me joigne à ces sans couilles qui préfèrent - une fois de plus - punir le citoyen lambda plutôt que d'affronter les tenants du pouvoir, non, juste le syndrome de la page blanche.


jeudi 14 octobre 2010

Si on nous enlève ça aussi...

Un séisme !
Lu sur le site de Libé.

Les cancers de la cavité buccale augmentent nettement depuis une trentaine d'année en raison d'infection de papillomavirus transmis sexuellement lors de rapports bucco-génitaux, signe d'un changement des pratiques sexuelles, selon des travaux parus mercredi.

On va bientôt savoir qui sont les vraies aventurières. Celles qui aiment vivre dangereusement. Les accros et les nihilistes.


La nuit j'oublie

Je n'arrive pas à dormir. Je pense. Je métaphore. Je synthétise. En quelques minutes le puzzle prend forme et se dessine dans ma tête un texte à publier le lendemain. Un texte très personnel, à travers lequel j'arrive à exprimer des choses qui ont échappé à mes mots jusqu'ici. Avec de jolies formules. J'ai même trouvé un titre amusant, pour peu qu'on aime l'humour noir. Et une bande son qui colle aux mots. Mais j'ai la flemme de descendre, de rallumer l'ordinateur et jouer les dactylos. Je me relis le texte dans ma tête. Le mémorise. Demain je m'y attèle en arrivant au boulot.

Lendemain matin. J'ai fini par m'endormir. J'ai d'ailleurs fait un joli rêve. Je baisais Julianne Moore. Mais tout s'est effacé. Devant mon traitement de texte et mon café, ne me reviennent que quelques bribes que je n'arrive pas à articuler. La forme a totalement disparu. A cause de ma paresse nocturne, je ne publierai jamais mes meilleurs textes.



Bande son :
Beck - Nobody's fault but my own


Curiosité

Hier soir je me rends dans un magasin de vêtements à la mode, et là, en plein rayon hommes, je me rends compte qu'il n'y a presque que des femmes, qui fouinent partout, foutant un bordel incroyable, presque aussi agressives et hostiles que dans leur rayon à elles. Ce n'est pas la première fois que je me fais la remarque. Qu'est-ce que cela signifie ? Est-ce si courant que ces dames habillent leurs hommes ? Plient-elles le matin au coin du lit les vêtements qu'ils doivent porter comme ma mère me le faisait quand j'avais 5 ans ? Leur nouent-elles les lacets ?


mercredi 13 octobre 2010

Acte manqué ?

Je me connecte à gmail et crois lire "boite de déception" au lieu de "boite de réception".


Bonjour Aphrodite. Clin d'oeil.




(No, not mine)
(Found here)

mardi 12 octobre 2010

Vérité crue. Clin d'oeil.

Les personnes qu'il nous faut au lit sont rarement les personnes qu'il nous faut dans nos vies.


Vers le sud

Elles sont nombreuses les bites à frapper à sa chatte.

Patience.


Flashback

J'ai une vingtaine d'années. Elle a 10 ans de plus que moi. Je suis stagiaire larbin dans un service quasi exclusivement féminin. Ce qui bien sûr n'est pas pour me déplaire. D'autant plus que je suis rapidement devenu le chouchou du service. On va dire que je devais dégager quelque chose. Une toute autre époque. Elle est chef de je ne sais plus quoi, dans un autre service. Brune, espagnole, yeux verts. Mignonne à croquer. Faussement coincée. Elle m'aime bien, je le vois assez vite. Elle me demande souvent un coup de main pour des trucs qu'elle pourrait gérer aisément. Le feeling passe immédiatement. On se marre bien. Tout nous sépare. Elle est mariée, deux enfants, du mal à gérer, une maison qu'elle a du mal à rembourser, un mari marié à son boulot. Je suis encore étudiant fêtard, je ne sais pas ce que je veux faire de ma vie, je suis accro à une voisine d'amphithéâtre qui ne veux pas de moi. Un jour alors que nous nous rendons à un rdv professionnel je m'aperçois qu'elle fait exprès de s'engouffrer dans une voie embouteillée. Elle profite du temps que nous avons devant nous pour me déballer sa vie, son mariage qui a du plomb dans l'aile, son homme qui ne la baise plus. Une femme à deux doigts de la crise de nerfs. Tout ce qu'elle me raconte est très loin de ma vie et m'effraie un peu. J'éprouve pour elle un mélange de tendresse et de désir mais je ne me sens pas concerné. Je me dis que je ne suis pas pressé de vieillir. Un soir alors que je m'apprête à partir, elle débarque dans mon bureau en larmes, me dit qu'elle a complètement merdé, qu'elle a besoin de mon aide. Je reste lui donner un coup de main. On s'active comme des malades et en deux heures on a presque corrigé la boulette qui aurait pu lui coûter cher me dit-elle. Alors que j'enfile mon manteau avec l'espoir d'arriver à temps pour la dernière séance, elle me balance qu'elle m'aime. Une belle déclaration, les yeux humides. Elle attend manifestement que je lui saute dessus. Ma réaction ? Je me fige un instant, songe à toutes les implications, lui souhaite un bon week-end et mets les voiles.

Je m'ennuie au cinéma lorsque cette histoire lointaine me revient en tête. Allez savoir pourquoi. Je n'y avais jamais repensé depuis. Peut-être que l'un des personnages du film me fait penser à elle. Bien sûr je me trouve rétrospectivement bien lâche. Et bien couillon de ne pas l'avoir sautée sur son bureau ce soir-là. Elle et d'autres d'ailleurs. J'ai souvent été couillon à l'époque. Quand on est jeune on ne s'imagine pas que la vie va vous tendre de moins en moins de perches. Cet épisode lointain me revient en mémoire parce qu'il est symptomatique. Il est probable que si je suis ce que je suis aujourd'hui, c'est aussi en réaction à mes occasions manquées. Pour la lâcheté, je suis sceptique sur les progrès réalisés.


Bande son :
Pavement - Elevate me later



lundi 11 octobre 2010

Nues

Quelques errements sur des sites d/s. (Oui encore). De nombreuses soumises partagent leur expérience, sur des blogs plus ou moins bien agencés. Mais peu dépassent la superficialité du catalogue de pratiques, du récit froid et distancié des séances et exhibitions. Je regrette ce refus de creuser, d'exprimer tout ce qui est de l'ordre du ressenti, de l'intime. Souvent en total contraste avec les témoignages photographiques de leur soumission. Ces blogs sont écrits avant tout pour leur maitre. Ceci explique sans doute cela.



Bande son :
Tricky - Analyse me



vendredi 8 octobre 2010

Je dis ça, je dis rien

J'aime bien ce blog.

.

Finalement je crois que j'étais plus heureux quand j'étais malheureux.


Confiture

Je suis plutôt content que le prix Nobel de littérature ait été attribué à Mario Vargas Llosa. Je ne connais toute son œuvre mais il m'a offert de beaux moments de lecture cet été. En même temps, les prix à quoi ça sert si ce n'est vous mettre dans le formol ? C'est officialiser le fait que vous êtes plus près de la fin que du début.

Décidément Les Inrocks c'est de plus en plus n'importe quoi. La nouvelle formule est pire que la précédente. Quelle idée de se mêler de politique et de mode ! La presse musicale française est en triste état. Remarquez, quand je vois ce qu'est devenu le NME... Le mythique Rock & Folk n'a toujours pas de ligne éditoriale. L'équipe de Natty Dread, remarquable magazine consacré aux musiques jamaïcaines, vient de fermer boutique. Heureusement il reste Vibrations, qui après quelques égarements éditoriaux, revient à son poids de forme. Ce mois-ci, un excellent article sur Jean-Michel Basquiat signé John Lewis, la toujours savoureuse chronique de Jackie Berroyer et une (rare) interview de Jean-Claude Vannier, l'arrangeur de Melody Nelson. J'ai raté l'expo Miles Davis l'année dernière, je ne raterai pas celle consacrée à Basquiat. Ni l'expo Hendrix, dont la photogénie est incroyable. Un jour peut-être qu'on parlera bien du bonhomme, au delà de la caricature.

Pas mal de concerts de jazz inscrits à mon programme dans les semaines à venir. C'est une scène musicale qui revit un peu, avec des petit(e)s jeunes prometteurs qui commencent à se faire une place. Mais hors Paris, le jazz ne vit que le temps des festivals. Le nouvel album de Tricky est pas mal du tout. Oui, le dernier punk c'est bien lui. Malheureusement pas de concert prévu dans ma région. Un peu l'impression de vivre en province de la province. Je ne comprends pas comment j'ai fait pour ne pas connaitre Howard Tate plus tôt. En fait, si, la notoriété de ce formidable chanteur de soul est inversement proportionnelle à son talent.

Je suis bien sûr emmerdé par la mort de Chabrol. Un des rares cinéastes intéressants au delà de l'œuvre. Comme je l'ai lu fort justement je ne sais plus où, Chabrol n'a pas réalisé de chefs d'œuvre mais il a fait mieux, il a bâti une œuvre. Pour des raisons trop longues à expliquer, je n'avais pas vu Un prophète de Jacques Audiard dont tout le monde disait tant de bien. Oui je sais, la honte. Séance de rattrapage hier soir. C'est effectivement absolument formidable. Un coup de poing dans le bide comme je n'en avais pas reçu depuis Gomorra. J'ai toujours ma part de divertissement et d'évasion en fréquentant les salles obscures, mais les claques sont vraiment de plus en plus rares. Serais-je blasé ? J'ai mis à mon programme une réévaluation de quelques uns de mes classiques. Un bon test. Je crois que finalement le film de 2010 ce sera la reprise de Badlands l'été dernier.


Bande son :
Howard Tate - With you no more



jeudi 7 octobre 2010

Détendez-vous

Le sketch le plus drôle que j'ai vu depuis... pfiou... longtemps !


Insultant

La modernité, c'est recevoir en pleine visioconférence un SMS de votre opérateur téléphonique pour vous informer que Virgin 17 change de nom.



Bande son :
DJ Bicen - Way back


Shopping

Belle bite, félicitations

Merci mais euh... ce n'est pas comme si à la naissance on nous emmenait au magasin de bites pour choisir celle qui nous plait.


mercredi 6 octobre 2010

Mais

Je peste souvent contre (une certaine idée de) la modernité, ces innovations trompe l'œil qui ne sont pas progrès, l'immense saloperie qu'est devenue la toile. Mais je dois reconnaitre que pouvoir discuter des critères esthétiques d'une belle chatte entre deux dossiers constitue une amélioration certaine de nos conditions de travail.


Lectures bloggesques

On devrait proscrire le passé simple.


We'll be back shortly

Fuck off !!!


Se masturber n'est pas tromper

Je suis parfois très lent à la compréhension. Hier soir j'ai enfin compris pourquoi les femmes aiment tant les comédies romantiques. Elles permettent de combler une schizophrénie, de vivre par procuration l'exaltation des premières fois, incompatible avec leur vision du grand Amour exclusif. Une sorte de masturbation amoureuse.




Bande son :
The Moldy Peaches - Anyone else but you


mardi 5 octobre 2010

Ouch !

Le pauvre Kerviel. Condamné à payer 4,9 milliards d'euros de dommages et intérêts. Comment rembourser une somme pareille ? On ne m'empêchera pas de penser que l'annonce de ce verdict est en réalité de la promo déguisée pour le nanar d'Oliver Stone en version 2.0.


lundi 4 octobre 2010

Quand la misère sexuelle ronge le cerveau

Une consœur érotico-bloggeuse aux gouts pornophotographiques très sûrs m'a lentement mais sûrement redonné envie de m'égarer sur des photoblogs cochons. Je tombe souvent sur de belles choses. Mais je suis chaque fois stupéfait devant la bêtise/naïveté récurrente de certains commentateurs mâles dont le surplus de foutre doit monter jusqu'au cerveau et engluer quelques fonctions vitales. "T tro bonne bb, écri moi stp". En plus de savoir parler aux dames et renvoyer une image positive et séduisante d'eux-mêmes, ces messieurs ne font pas la différence entre modèle photo et éditeur de site.


Soudaine envie d'une...

Cunnilin(dé)gus(tation)



Bande son :
Youn Sun Nah - My favorite things


vendredi 1 octobre 2010

.

Je n'en pense pas moins, selon la formule consacrée.


jeudi 30 septembre 2010

Kinky aime la bite

Une belle photo. De ce qui apparait à mes yeux comme une belle queue. Fièrement dressée, prête à l'usage sans être trop ostentatoire. Beauté imparfaite et imparfaite beauté de l'organe masculin. En tant que mâle hétérosexuel déclaré, je suis censé ne même pas m'arrêter dessus. Et pourtant j'aime cette photo. Je pense qu'une queue peut être un beau sujet photographique. Il n'y a pas de raison... C'est peut-être après le visage la partie du corps masculin (certes à ne pas exposer à tous les regards) la plus expressive, celle qui véhicule le plus de vécu, de subjectivité.

Il faut un minimum de talent pour photographier un sexe (et lui rendre justice). Masculin comme féminin. En magnifier la puissance érotique et le sublimer. Quoiqu'en disent les partisans du porno-chic, la photographie explicite peut fort bien s'accommoder du vulgaire. Mais il y a le vulgaire attirant dans toute sa crudité, sa vérité, et le vulgaire repoussant (et ennuyeux). Avec en tête des objectifs peu avouables (et un peu de plaisir égocentrique) je me suis essayé - comme à peu près tous les hommes de cette planète je pense - à photographier ma virilité dans toute sa splendeur. Dans l'espoir bien sûr de mettre la chose en valeur, et si possible, créer le désir. Je n'ai malheureusement jamais obtenu de résultat totalement satisfaisant. Je suis bien obligé de reconnaitre que je suis piètre photographe.

Mais trêve de digressions inutile, revenons à nos moutons. A la bite donc.

Pourquoi cette photo m'intéresse-t-elle ? Il y a bien sûr l'inévitable reflexe comparatif (typiquement masculin ?). Mais il ne dure qu'un instant. Faire avec ce que l'on a. Il y a mon goût (retrouvé) pour la photographie érotique. Est-ce que la photo me trouble ? Est-ce qu'un sexe en érection me trouble ? Oui et non. Il n'est pas objet de désir. Mais je peux à l'occasion en apprécier la beauté et la toute puissance. Sur papier ou à l'écran. Un plaisir esthétique donc. (Un transfert ?). Mais je n'ai pas d'attirance pour le corps masculin. Ni ce dégout de bon ton chez l'homme hétérosexuel qui craint de voir sa virilité remise en cause par des soupçons d'attirance homosexuelle. Simplement le corps masculin n'a pas pour moi de dimension érotique. Sauf le phallus. Forcément. Mais cela va au-delà des limites du corps. La prestance, la présence, l'essence, l'animalité masculines ne sont pas pour moi objets érotiques.

Sur papier disais-je car confronté à la réalité...

Il m'est arrivé quelques fois lors d'excentricités pluralistes d'être invité à jouer avec quelques membres turgescents offerts, voire d'être en contact direct lors pénétrations-cascades dont certaines femmes raffolent, mais je n'ai pas éprouvé de pulsions qui m'auraient donné envie de. Comme je suis un garçon facile très compliqué, je peux trouver une bite intrinsèquement attirante. Mais elles sont rares à avoir ce privilège et elles ont un défaut : il y a un corps (et un être) autour. Et surtout, si désir/attirance il pouvait y avoir pour un membre viril, que faire de cette attirance ? Car l'étreinte entre hommes, active comme passive, est très loin hors du champ de mes envies. Si, comme on ne va pas manquer de me le faire remarquer, je suis un bisexuel refoulé, je suis un bisexuel léger refoulé.

Il reste l'option alternative de la queue sur un corps de femme. C'est me semble-t-il très couru ces jours-ci. Un bloggeur célèbre (qui va se sentir flatté que je le qualifie ainsi) a fait une note sur le sujet récemment, confiant son attirance naissante pour les créatures du 3ème sexe. Il est vrai qu'on trouve sur le net sur le sujet une pornographie parfois troublante, mettant en scène des créatures atypiques au sex-appeal indéniable. Qui sait ? L'idée fera peut-être un jour son chemin mais pour l'instant, ce concept d'à mi-chemin, d'est sans être réellement, qui en fait le charme, est pour moi un rempart.




Bande son :
Serge Gainsbourg - Mickey Maousse



R.I.P

C'est l'hécatombe dans le cinéma US. C'est un certain Hollywood qui disparait encore un peu plus. Nous ont quittés le même jour Tony Curtis et Arthur Penn. J'étais très moyennement fan de Curtis, mais il aura eu le mérite de faire une fille au corps de rêve. La mort d'Arthur Penn me chagrine beaucoup plus. Bonnie & Clyde (avec une Faye Dunaway au sex-appeal atomique) restera à jamais comme l'un de mes grands souvenirs cinématographiques (et érotiques) de mon adolescence.






Bande son :
Soul Coughing - Screenwriters Blues


mercredi 29 septembre 2010

Je persiste et signe

Le phénomène blog est mort.


mardi 28 septembre 2010

A l'hôtel

Pas de plan à l'hôtel, merci.

Je ne comprends pas cette aversion pour les hôtels que l'on voit fleurir régulièrement dans les annonces à finalité sexuelle. J'aime les hôtels. L'hôtel est le lieu de luxure par excellence. Le lieu des amours clandestines. L'hôtel c'est un peu comme Las Vegas : tout y est permis et rien n'en sortira. C'est la liberté de l'anonymat. Un oasis hors du temps, au cœur de nos villes, à 100 mètres du bureau ou à l'autre bout de la France. La possibilité d'une fuite sans partir.

L'hôtel est un lieu habité, vivant, vibrant, témoin d'innombrables intrigues amoureuses et histoires, d'amour et de cul, belles et crues. D''hommes jouissant dans des filles de joie. Des murs qui n'ont pas d'oreilles, des lits qui ont encaissé moult assauts vigoureux. Dans chaque pièce des fragments d'amours consommées par des amants de passage.

L'hôtel c'est un réceptionniste qui sait très bien pourquoi vous êtes là, des habitués du 5 à 7 que l'on croise sans qu'ils ne nous voient. C'est un ascenseur et une lente montée vers un cocon de débauche. Une montée du désir. Ou mieux encore. Un escalier où monsieur mate les fesses de madame. Qui lui en donne pour son compte. C'est dans la chambre la bonne surprise d'un miroir bien placé, d'un balcon ou de barreaux au lit. C'est le son étouffé des voisins qui baisent.

A l'hôtel on peut être quelqu'un d'autre. On peut être soi. Passer la porte, c'est ôter son uniforme et s'offrir une nouvelle peau. On peut crier son plaisir aussi fort que souhaité. On peut s'y adonner sans limites à ses vices les plus secrets. Baiser la meilleure amie de sa femme ou son patron. C'est parfois le seul lieu où s'aimer et se le montrer. On peut y laisser au placard soucis ou marasme conjugal, pour ne se concentrer - enfin - que sur le plaisir et la jouissance.

A l'hôtel on peut réaliser ses fantasmes et se réaliser. On peut s'y révéler amant inventif, devenir la bonne salope qu'on a toujours rêvé d'être. Placez un couple usé ou en roue libre dans une belle chambre d'hôtel, il est fort probable qu'il y retrouve vigueur et goût de l'aventure. Tout s'y épanouit. L'amour sensuel comme le sexe pour le sexe.




Bande son :
Ella Fitzgerald - There's a small hotel


Lecture

Je ne me reconnais pas dans le portrait que font les bloggeuses des mecs/de leur mec. Au début je trouvais ça rassurant (quand elles en parlent c'est rarement pour vanter leurs qualités), maintenant ça commence à m'inquiéter.



lundi 27 septembre 2010

@

L'une des choses les plus désarmantes que l'on apprend en trainant sur la toile c'est que les gens qui partagent les mêmes passions que nous ont souvent des têtes de cons.


Bande son :
The Beastie Boys - Deal With It



vendredi 24 septembre 2010

Entracte

Elle suce, c'est tout. Moi, ça me va parfaitement. Il y a pire comme pause déjeuner.



jeudi 23 septembre 2010

En vrac

Je deteste Facebook.

J'exècre Twitter.

Quarante ans qu'Hendrix est mort. Merde, ça veut dire que j'ai....

Les bonnes choses ne durent jamais.

J'ai grossi.

20 ans pour Ninja Tune. Mais ça n'est plus vraiment ça.

J'aime bien baiser les bourgeoises. Je vais payer des louboutins à Petite Brune.

Il parait que Houellebecq s'est assagi.

J'admire la constance de certaines collègues bloggeuses.

Bouleversements en perspective.

La pornographie m'ennuie.

Domenech est parti. Sarkozy est toujours là. Avons-nous bien défini les priorités ?

Ben l'oncle soul ? La musique l'âme a trouvé son Dick Rivers.

Avancer c'est forcément aussi s'éloigner.

Rien au monde ne vaut une pipe à deux bouches. Rien.





Bande son :
The Roots - Walk alone


vendredi 17 septembre 2010

Humeur du jour. Clin d'oeil.






Bande son :
Moodymann - Freeki Mutha F_cker


vendredi 10 septembre 2010

Boucles

Je crois que je suis sorti de ma phase dépressive de rentrée. Il va quand même falloir que je trouve une solution. C'est épuisant de n'avoir envie de rien. De personne ou presque. De se sentir aussi creux qu'un tube des Black Eyed Peas.

Hier j'ai été à deux doigts de sauter sur une charmante jeune fille d'une vingtaine d'années qui n'était pas venue pour cela mais qui, je crois, n'aurais pas dit non. A mon grand âge c'est flatteur. Mais pourquoi est-ce que je ne m'écoute plus dans ces moments là ? Ça ne doit pas être bon d'enfouir. Petite Brune me le dit souvent, je garde trop pour moi.

J'ai appris récemment qu'un petit jeu à trois qui eût lieu chez moi l'année dernière était à l'origine du divorce de mes partenaires d'un soir. De la petite dizaine de couples rencontrés dont j'ai encore occasionnellement des nouvelles, plus de la moitié a explosé. Je ne sais qu'en conclure... Cela met un sérieux coup à la théorie selon laquelle la liberté dans le couple permet de ne pas s'enliser.

Bilan fait, je ne peux me passer ni de ma liberté sexuelle, ni de ma Petite Brune. Je n'ai pas d'autres choix qu'une gestion de la culpabilité. L'équation est simple. Polybaiser me permet me sentir vivant. Vivant, j'éprouve de la culpabilité. Monogame je me sens mort. Mort mon amour pour Petite Brune fane.

Comment ne pas sourire devant tant d'ironie ? J'ai longtemps recherché en vain une femme dominatrice qui corresponde à l'idée que je m'en fais. En une heure, sans le vouloir, j'ai décroché deux rendez-vous très prometteurs. Il en va des fantasmes comme de l'amour, il ne vaut mieux ne pas chercher trop activement pour trouver son bonheur.




Bande son :
José James & Jef Neve - Body & Soul




mardi 24 août 2010

Les p'tits papiers

Prenant mon courage à deux mains, dans un accès de folie ordonnancière, je me décide à enfin trier le tiroir de mon bureau où s'entassent depuis des années paperasserie administrative, factures, flyers, photocopies d'articles de presse, brouillons et notes diverses. Au milieu de cette jungle je retrouve en vrac des lettres de l'Ex, une carte de membre d'un club libertin où je n'ai jamais remis les pieds, des cartes postales kitsch reçues d'une amie que j'ai laissé tomber, des préservatifs dont l'emballage affiche une date de péremption depuis longtemps dépassée, des post-it et feuilles volantes avec prénom, adresse mail, téléphone de contacts, d'amantes furtives, avec parfois une petite annotation amusante. Vestiges de ma crise de la quarantaine vécue avant l'heure. De deux ou trois années de vie intenses qui m'ont sans doute sauvé. C'est avec une pointe de nostalgie amusée que je tente de me souvenir. Certains prénoms ne m'évoquent strictement rien. D'autres font remonter à la surface souvenirs amusants ou érotiques. Comme cette jeune bordelaise dont la voix suffisait à me tenir en érection quelque soit le sujet de nos échanges téléphoniques mais dont le caractère de cochon a fini par me lasser ou cette djette qui voulait que je porte des dessous féminins à notre rendez-vous. Le tout finit dans un grand sac poubelle. L'aventurisme sexuel m'a fait vivre quelques uns des plus beaux moments de ma vie. Mais il a perdu peu à peu de sa saveur. Il va me falloir vite trouver une drogue de substitution. Sous peine de replonger vers le néant.



Bande son:
DJ Vadim - London Mind State


mercredi 21 juillet 2010

lundi 12 juillet 2010

Un temps pour chaque chose

Il est peut-être temps pour moi de prendre des vacances de ce satané blog et de mieux utiliser mon temps libre. Mes petites conneries attendront pour être publiées. Je voulais vous préparer quelque chose d'original avant de partir mais la motivation n'y est pas.

Rendez-vous à la rentrée donc. Probablement.


jeudi 8 juillet 2010

Mauvaise cuvée

J'ai vu 34 films en salle en 2010. Aucun ne m'a vraiment régalé.


lundi 5 juillet 2010

Fragments (part.3)

Un groupe d'hommes qui scrutent la bite à la main. Nous nous frayons un chemin pour jeter un œil nous aussi. Une femme assise sur une chaise gynécologique, cuisses écartées et vulve offerte. Elle suce et branle une assemblée d'hommes aux sexes turgescents qui la prennent à tour de rôle. Électrisée, elle me glisse à l'oreille "j'aimerais que tu m'offres ça tout à l'heure".



Bande son :
Uffie - Ready To Uff


jeudi 1 juillet 2010

Formuler

Il manque beaucoup de choses dans ma vie.


Bande son :
Rammellzee VS K-Rob - Beat Bop


mardi 29 juin 2010

Fragments (part 2)

Elle est suspendue par les poignets à la poutre de la chambre située sous les toits, où il fait une chaleur étouffante. Bandeau sur les yeux et culotte dans la bouche. Ses fesses portent encore les marques du cuir. Elle se dandine pour éviter la crampe, tortille du cul lorsque je glisse la cravache entre ses cuisses pour effleurer ses lèvres et son clitoris. J'écarte ses fesses et m'enfonce dans ses profondeurs.


Bande son :
Nearly God - Keep Your Mouth Shut


vendredi 25 juin 2010

Saphisme, littérature, fesses et cunnis infinis

Je lisais récemment un roman (au final un peu meilleur que cette note ne va sûrement le laisser supposer) dont l'héroïne vit une première aventure saphique qui devient pour elle une véritable révélation. Au lendemain de cette aventure, elle se jure de ne plus jamais coucher avec un homme. Le cliché m'a fait sourire. Et puis le jour où j'ai découvert le tiramisu je n'en ai pas arrêté d'aimer la mousse au chocolat. Les arguments qu'elle avance sont classiques. La femme connait mieux que l'homme le corps de la femme. La femme explore des zones érogènes dont les hommes n'a même pas conscience. La sexualité entre femmes ne se résume pas à la pénétration comme c'est (trop) souvent le cas entre un homme et une femme. Des arguments que j'accepte parfaitement. Il n'y a pas de doute dans mon esprit que les femmes font les meilleurs cunnilingus et les hommes les meilleures pipes. De même, il me semble évident que les couples hétéros qui parviennent durablement à une parfaite osmose sexuelle sont plus que minoritaires. Mais voilà, les doigts les plus agiles et les gadgets les plus sophistiqués ne remplaceront jamais une queue. De même qu'un anus ne procurera jamais les mêmes sensations qu'une chatte juteuse. Mais je m'égare. Les arguments avancés par l'héroïne font écho à ce reproche que j'entends souvent les femmes faire aux hommes selon lequel ils ne seraient intéressés que par la pénétration, passant bien vite la phase des préliminaires. Ce reproche revient bien trop souvent pour que je remette en doute leur légitimité. On va encore sans doute sous-entendre que je tente de m'extirper de la masse des hommes pour me faire bien voir mais il se trouve que je suis un homme qui regrette parfois que les femmes... ne s'intéressent qu'à la pénétration. Bon, ok, j'exagère un peu, je le concède. Sans vouloir passer pour un monomaniaque fétichiste, je suis un lécheur gourmand. A tel point que si je devais passer un court instant d'intimité avec une femme qui me plait, je serais (presque) plus frustré si je n'avais pu goûter à son intimité que si je n'avais pu la pénétrer. Mais je m'égare de nouveau. Me voilà en train de m'imaginer dégustant un entrecuisse aux pieds d'une belle et conséquence fâcheuse, je ne sais plus où je voulais en venir.

Pause.

Même si les femmes sont nombreuses à appeler de leurs vœux plus de caresses avant les coups de rein, il n'en est pas moins vrai que beaucoup de femmes apprécient passer rapidement à l'essentiel, être prises par surprise (réelle ou simulée), de façon bestiale. Petite Brune est de ces femmes et nous nous en accommodons fort bien. Mais j'apprécie les escapades adultères ludiques et orales. Beaucoup de partenaires de sexe sans lendemain que je prenais le temps d'explorer et de dévorer m'ont fait comprendre qu'elle préférait passer rapidement au coeur du sujet. On pourra me rétorquer que je suis peut-être moins doué que je ne le pense pour le sexe hors-pénétration, et pourquoi pas, mais j'ai tout de même plus d'un contre-exemple de longues montées en puissance tactiles et sensorielles. Il m'est arrivé quelques fois de rencontrer des amatrices de fellation qui ne recherchaient rien d'autre qu'à s'adonner au plaisir buccal. Encore et encore. Des heures durant. Si on en rencontre pas à tous les coins de chat, ces fétichistes ne sont pas rares non plus. Inspiré par ces expériences des plus agréables, j'ai tenté l'expérience de proposer à une partenaire potentielle une rencontre sans pénétration, de sexe exclusivement oral. Je n'ai à ce jour trouvé aucune partenaire qui soit réellement excitée à l'idée de se faire lécher à l'envi sans pénétration qui suive. Il y a peu j'ai fait la surprise à une amie-amante rencontrée récemment de l'attendre à la sortie du bureau au moment de sa (courte) pause déjeuner, de l'attirer dans un coin isolé pour lui relever sa jupe et de la faire jouir avec ma langue. Elle m'a reproché plus tard de ne pas l'avoir pénétrée. Si la femme reproche souvent à juste titre à l'homme de négliger les jeux et les caresses, elle a également une légère tendance à considérer comme déviant un homme qui ne la pénètre pas à chaque fois qui soulève sa jupe. Le seul contexte dans lequel les jeux sans pénétration ne posent problème c'est celui les jeux d/s, où la frustration est une pratique sexuelle en soi.

L'héroïne, une trentenaire tout sauf coincée, expliquait le plaisir qu'elle avait eu à être léchée sur tout le corps par sa partenaire, notamment sous les aisselles et entre la raie des fesses. Des zones qu'aucun homme n'avait jamais explorées. Pour ce qui est des aisselles je dois avouer m'y aventurer qu'occasionnellement, mais pour ce qui est du merveilleux sillon qui mène de la naissance des lèvres au bas du dos, vous l'aurez compris, je suis grand amateur. Mais il n'est pas rare qu'une femme refuse que ma langue s'y aventure.

Je concède bien volontiers que nous les hommes avons cette tendance à oublier de nombreuses zones érogènes (dont le cerveau) et qu'à titre personnel mes caresses se limitent parfois encore trop à certaines zones. Mais les arguments firent écho à une réflexion que m'étais faite quelques jours auparavant, en entendant Petite Brune s'extasier devant les fesses musclée d'un jeune homme, mannequin de profession, comme j'ai entendu bien des femmes le faire avant elle. Il m'arrive bien souvent de m'extasier devant une belle paire de fesses, c'est même avec le visage la partie du corps qui me séduis le plus facilement chez une femme mais cette attirance esthétique et érotique implique un passage à l'acte. Quand je tombe sous le charme d'un joli cul, j'éprouve l'envie et le besoin de le caresser, le palper, le mordiller, le cajoler, le lécher, le sentir, le fesser... La femme non. Le beau cul elle le regarde quand l'homme va sous la douche. A la limite, elle va y poser les mains pendant l'étreinte pour indiquer le rythme qu'elle souhaite que son partenaire donne à ses coups de reins. Et basta. Pourtant, c'est agréable une caresse sur les fesses, une langue impudique ou un doigt caressant/inquisiteur. Mais il est vrai que dans leur représentation de virilité, certains hommes ne sont pas prêts à accepter que cette zone puisse être érogène et stimulée. Mais les tétons... c'est agréable pour nous aussi le mordillement des tétons ! Et la main qui effleure l'intérieur des cuisses. Le souffle chaud dans la nuque. Les dents qui mordillent le lobe de l'oreille... Tant de femmes pensent encore que pour donner du plaisir à un homme hors-pénétration il n'y a que la pipe ou la branlette centrifugeuse comme elle se pratique dans le X.

En fait, physiologiquement il n'y a guère que nos sexes qui différent, les autres zones érogènes sont unisexes. Il appartient à chacun de donner à son/sa partenaire les clés pour le/la mener au plaisir. Et je suis toujours mal à l'aise face à ces récits de femmes devenues lesbiennes par défaut, par manque de communication et d'échange, qu'elles dissimulent derrière une relative incompétence masculine à comprendre le plaisir féminin.



Bande son :
Colette Renard - Les Nuits d'Une Demoiselle



mercredi 16 juin 2010

Invitations

Dans ma boite mail je reçois des invitations d'inconnus à des gang bangs, à des soirées putes, à des soirées Eyes Wide Shut. Je ne l'ai pas revu depuis sa sortie en salle mais j'avais bien aimé le film de Kubrick dont je ne suis pas ailleurs pas un grand fan. Il avait réussi l'exploit de me rendre Tom Cruise supportable et quelque peu aiguisé mes sens. Je garde toujours dans ce coin de ma tête cette idée d'une orgie classieuse et masquée. Toutes les femmes auxquelles j'ai parlé du film m'ont dit ne pas avoir apprécié le film, qu'il mettait en scène des fantasmes masculins dans lesquels elles ne se reconnaissaient pas. Il s'agit de l'adaptation par un homme d'une nouvelle écrite par un homme, elles ne doivent pas avoir tort. Ce qui m'inquiète par contre c'est qu'en général elles me parlent de ce nanar eighties avec Mickey Rourke et Kim Bassinger. Ou de Basic Instinct. Je me souviens qu'au moment de sa sortie on racontait tout et n'importe quoi sur la fameuse scène où Sharon Stone décroise les jambes. Je n'ai pas boudé mon plaisir devant cet entrecuisse furtivement dévoilé, mais j'avais préféré Jeanne Tripplehorn que je trouvais bouleversante quelques années plus tard dans Timecode de Mike Figgis. Depuis, elle a cédé aux sirènes de la chirurgie esthétique qui a défiguré à jamais tant d'actrices d'Hollywood.



Bande son :
George Clinton - Hollywood


mardi 15 juin 2010

Kinky, le sexe, les stéréotypes et son nombril

Suite à l'un de mes post où je traitais du féminisme, une lectrice me disait récemment ceci (le "vous", nous concernant bien sûr nous les mâles) :

Vous voulez nous imposer un autre code moralisateur. Celui du sexe comme loisir, jeu, détente, sport peut-être, sans charge émotionnelle ou sentimentale.

La première question est bien évidemment de déterminer si je dois légitimement me sentir visé, si je suis devenu malgré moi un moralisateur (quelle horreur !). Certains y liraient peut-être une pique contre la gente masculine, moi j'y vois plutôt un point de vue qui se défend.

Il est évident qu'en vous narrant mes aventures et rencontres sous le prisme d'une quête du plaisir physique je fais, que je le veuille ou non, la promotion de l'aventurisme sexuel, de l'adultère, du sexe récréatif. Je m'inscrirais donc dans cet autre code moralisateur. Même s'il n'a jamais été question pour moi de convertir qui que ce soit à quoi que ce soit. Quoique. Je dois avouer que dévoyer une jeune femme ou dévergonder une femme mariée est plutôt plaisant.

Je ne peux nier qu'il existe une forme de pression sur les femmes, de la part des hommes dans mon genre, de la part du porno, de la part de ses consommateurs réguliers, pour qu'elles se conforment à un modèle de femmes faciles qui arrange bien la gente masculine. La pression serait-elle si forte que la femme y céderait malgré elle ? J'ai de très sérieux doutes. Mais je suis bien sûr d'accord pour dire que liberté sexuelle ne rime pas obligatoirement avec sexe de consommation. Mais sans démagogie aucune, je ne vois pas pourquoi vivre ses désirs sans contraintes serait un privilège masculin. Nos égos, nos penchants possessifs doivent-ils en souffrir.

Mon point de vue est simple. Libre à chacun(e) de vivre sa sexualité comme il l'entend. Tant qu'elle n'implique que des personnes consentantes et majeures, aucune sexualité n'est critiquable.

Il est clair pour moi que la relation entre sexe et sentiments est au cœur de bien des incompréhensions entre hommes et femmes. Et le comportement typiquement masculin qui consiste à tromper l'ennemi (le terme n'est pas trop fort tant certains hommes considèrent la femme qu'ils veulent mettre dans leur lit comme une adversaire plutôt qu'un complice) en mentant sur ses intentions et son implication future n'arrange pas les choses.

Pour schématiser il est communément admis que les hommes sont tout à fait capables de séparer sexe et sentiments quand la femme elle a besoin de sentiments pour sexer. C'est à la fois vrai et caricatural. Je connais bien des hommes qui ne sexent qu'amoureux et j'ai rencontré bien des femmes qui pratiquent le sexe récréatif. D'ailleurs, je constate que les femmes qui pratiquent régulièrement le sexe pour le sexe sont souvent plus dures dans les rapports humains et plus jusqu'au boutistes dans leurs pratiques. Pour l'anecdote, quasiment toutes les femmes (et plus encore les femmes en couple) avec lesquels je discute sur le site libertin que je fréquente me disent être harcelées par des hommes transis peu avares en déclarations amoureuses. Qui l'eut cru ?

L'une des raisons qui explique que les hommes soient plus enclins que les femmes à pratiquer le sexe pour le sexe est bien évidemment la plus grande facilité masculine à prendre plaisir avec une inconnue, même si - sujet tabou - les défaillances et départs rapides sont bien plus courants que les hommes n'aiment à le laisser croire. C'est un fait, la mécanique du plaisir féminin est autrement plus complexe et cérébrale que son homologue masculine. Et puis, reconnaissons-le, l'aventurier sexuel, aussi fier soit-il, est parfois trop égoïste et/ou ignorant. Comme le dit le proverbe, chatte échaudée...

Le rejet - ou la non-adhésion - du sexe pour le sexe par nombre de femmes est donc bien sûr lié au fait que la femme qui s'y essaie n'y trouve pas toujours son compte sexuellement mais aussi à des critères moraux, à des schémas familiaux qui ne datent pas d'hier. Je comprends qu'une femme qui adhère à ses valeurs se sente déroutée et sous pression face à un discours qui tente de remettre en cause tout un équilibre. Il me semble aussi que, pour diverses raisons, la femme subit de plus en plus la pression de l'horloge biologique. Les rencontres sans lendemain ou de courte durée sont vécues comme une perte de temps qui les détourne de leur objectif : trouver celui qui sera le père leur(s) enfant(s).

L'une des questions que l'on peut se poser, c'est pourquoi ce désir de séparer sexe et sentiments grandit-il, chez l'homme comme chez la femme moderne ? Les causes sont je crois multiples.

Il y a je crois pour beaucoup d'entre nous l'envie d'assumer et de vivre pleinement nos fantasmes, nos envies de renouvellement des partenaires, de pluralité. Si cette sexualité n'est pas partagée par tous, elle n'en est pas moins noble à mes yeux quand elle se pratique avec respect. Pour beaucoup il s'agit de pulsions que nous nous devons de réprimer mais j'attends toujours que l'on me prouve que l'Homme (avec un grand H) est monogame de nature.

Le sexe récréatif est bien sûr largement pratiqué par les hommes et femmes mariés (ou en couple). Les aventures sans lendemain ou les relations suivies sans implication ("sans prise de tête" comme on dit sur les forums et sites de rencontre) représentent une évasion, un jardin secret, une bouffée d'oxygène, sans remettre en cause le confort du couple.

Le sexe pour le sexe est bien sûr populaire car il représente une solution de facilité. Ne prendre que le meilleur. Ne pas faire l'effort des concessions qu'impliquent une relation amoureuse et une vie de couple. A la décharge des (jeunes) hommes, il faut dire qu'une certaine tendance féminine à vouloir bruler les étapes et à refuser de se donner le droit à l'échec fait souvent démarrer une relation sur des bases peu saines. Il est intéressant de noter qu'une immense majorité des femmes célibataires qui pratiquent le nomadisme sexuel sont des femmes récemment séparées, désireuses de vivre une sexualité intense qui les a fuies durant leur vie de couple, mais qui ne se sentent pas prêtes à se lancer dans une relation affective. Je crois également que les hommes pensent que les sites spécialisés permettent d'écourter la phase de drague/séduction. Ce qui bien sûr est rarement le cas.

L'aventurisme sexuel permet de vivre ses fantasmes à la carte. Quelques soient vos goûts, il est très probable que vous trouviez sur Internet un, une ou des partenaire(s) qui les partagent. Mais il n'est pas évident qu'il(s) ou elle(s) soi(en)t hors contexte sexuel suffisamment à votre goût pour partager avec vous les traites d'un monospace. Et inversement, même s'il ne devrait en être ainsi et malgré tout l'amour que vous pouvez partager, il n'est pas toujours évident de proposer la réalisation de certains fantasmes à l'homme ou la femme de sa vie.

En parlant de réalisation de fantasmes, j'ai à plusieurs reprises été choqué par le discours de certaines femmes (en couple libertin) consommatrices d'hommes noirs, qui me confiaient à quel point elles aimaient les avoir pour amants, mais s'empressaient d'ajouter qu'elles ne pourraient jamais "vivre avec un black", à coups de justifications révoltantes. Comme disait MC Jean Gab'1, le comble du racisme c'est de tringler ce qui rebute. Fin de la parenthèse.

Bien sûr, lorsqu'il se met en quête (en chasse ?) d'une partenaire de sexe sans prise de tête, le mâle souffre parfois (souvent ?) d'un problème de représentation de la femme. Dans son esprit, son interlocutrice sera forcément une grosse cochonne insatiable totalement au service de son plaisir. Une super-baiseuse qui va accepter de réaliser tous les fantasmes masculins véhiculés par le porno, et qui bien sûr prendre son pied. Alors, il trouve normal de proposer un fist-fucking dans les 10 premières secondes d'une conversation. Confronté à la réalité des désirs féminins, il est perdu et devient agressif.

On peut critiquer les sites de rencontres sexuées ou les clubs de débauche. L'aspect consumériste. Le choix de partenaires sur catalogue. Ce sont des arguments que j'entends fort bien. D'autant plus que le poids des habitudes (et des frustrations ?) fait que les rapports y sont de plus en plus tendus. Mais je trouve que ce n'est pas moins noble que les sorties du samedi soir en discothèque, où tout le monde est là pour baiser, sans (se) l'avouer et parfois sans le faire. A titre personnel, je suis content de ne pas devoir subir pendant des heures de la musique de merde pour trouver une partenaire de jeu. Mais il est vrai également que la tendance, de plus en plus forte sur les sites de consommation sexuelle, à considérer le sexe comme une discipline sportive et à considérer la séduction comme un casting me navre.

Quelque soit notre vécu affectif et sexuel, quelques soient les raisons qui nous ont amené à pratiquer le sexe récréatif, je doute qu'il puisse se pratiquer durablement sans complicité, sans séduction, sans partage. Depuis que je papillonne j'ai vécu des moments d'une intensité sexuelle incroyable, j'ai réalisé nombre de mes fantasmes, mais à l'heure du bilan ce qui ressort avant toutes choses c'est la beauté des rencontres et des personnalités.


Bande son
Willie Dixon - Back Door Man



lundi 14 juin 2010

Jugements

Il y a bien longtemps j'avais une collègue, qui malgré son jeune âge, tenait des discours sur le sexe et les hommes qui me faisaient froid dans le dos. Les hommes étaient tous des salauds qui ne pensaient qu'à souiller l'honneur des femmes, le sexe représentait le mal absolu, les femmes qui couchaient avant le mariage étaient des trainées... Au début, je l'ai pris en souriant. Puis elle a fini par sérieusement me taper sur les nerfs avec ses idées réacs et rétrogrades.

Un jour lors d'un de ces repas que l'on organise entre collègues lorsque ceux-ci ne vous ont pas encore déçu, au milieu d'une conversation anodine, elle nous a raconté avec une froideur et un détachement à vous glacer le sang les conditions de son excision.

C'est fou comme le regard que l'on porte à quelqu'un peut changer en quelques secondes.


vendredi 11 juin 2010

Ma modeste contribution à la conquête d'une deuxième étoile (et à l'orgasme collectif)

Si la France gagne la Coupe du monde de football en Afrique du Sud, je me montre tout nu en full frontal.


Ou je disparais à jamais.
Oui, c'est peut-être mieux.


En même temps en termes de probabilité...


jeudi 10 juin 2010

Fragment

Je me déshabille et accroche mes vêtements un à un au porte-manteau. J'enfile le bandeau sur mes yeux conformément à ses instructions et frappe à la porte pour lui signifier que je suis prêt. Combien sont-ils/elles au juste ? La porte s'ouvre. je l'entends sourire. Elle caresse mon sexe dressé pour pointer mon émotion flagrante. Puis me saisit par la main pour m'inviter à la suivre. Le jeu commence.


Bande son :
Leonard Cohen - I'm Your Man



mercredi 9 juin 2010

First meeting

Un parking souterrain du centre-ville. Je la raccompagne jusqu'à son véhicule après un déjeuner trop court mais riche en promesses et sous-entendus. Embrassades chaleureuses et tactiles. Elle cherche quelque chose dans son sac à main et sursaute lorsque je frappe à la vitre. Qu'elle s'empresse d'abaisser. Regard mi-inquiet, mi-interrogateur. "Relève ta jupe". Elle rougit, hésite quelques instants puis finit par s'exécuter devant mon regard insistant, dévoilant ses cuisses et un joli string en dentelle noire, que je lui demande de me donner. Elle fait mine de refuser le jeu avant de lâcher un sourire qui semble me dire "ok, si tu veux jouer…". Elle se tortille sur son siège, ignorant le 4X4 qui passe devant nous, fait lentement glisser le cache-sexe, laissant entrevoir des trésors que j'ai envie d'embrasser à pleine bouche, et me le tend, fière d'elle. Je lui souris avant de me diriger vers l'escalier le plus proche.

Dans la minute je reçois un SMS. "Salaud !" Puis un second : "Quand ?"



Bande son :
Chakademus & Pliers - Tease Me



vendredi 4 juin 2010

Grrrr

Des administrations qui traitent des dossiers avec 6 mois de retard (dans le meilleur des cas). Des services clients injoignables. Des boulangeries fermées le midi. Des agences immobilières aux horaires de fonctionnaires. Des restaurants qui ne servent plus à 14h...

Je me demande si on ne serait pas en train de devenir un pays de fainéants.



Bande son :
Akhenaton - Éclater Un Type des Assedic


mercredi 2 juin 2010

.

La posture qui consiste à être dans le cynisme permanent me fatigue.


mardi 1 juin 2010

Au poil

Je suis allongé, nu et en érection, sur le sol froid de son salon. Yeux bandés et mains attachées. Elle s'affaire et ses talons résonnent sur le carrelage. Puis vient le silence. Un délicieux parfum d'abord. Puis son sexe humide vient embrasser ma bouche. Un sexe au naturel. La soirée commence bien.


Bande son :
The Stooges - I Wanna Be Your Dog



lundi 31 mai 2010

Ah la naïveté féminine...

" Elle te plait cette pouf avec son short trop petit qui lui rentre dans le cul ? "


vendredi 28 mai 2010

Kinky est (un peu) amoureux

Je suis (un peu) amoureux de Juliette Binoche. Cela date de Trois couleurs : Bleu. Depuis je vais voir presque tous ses films, pour le même résultat. Je tombe d'abord sous le charme de son incroyable fraicheur et puis peu à peu, elle réveille chez moi des pulsions inavouables. Pendant tout le Kiarostami j'ai eu envie de m'inviter sous ses jupes. Le film ? C'est hors sujet.

Je suis (un peu) amoureux de mon nombril. Oui, je sais, ce n'est pas bien. Mécanisme d'auto-défense.

Je suis (un peu) amoureux de la musique africaine. Mulatu Astatke, Konono n°1, Seun Kuti, Staff Benda Bilili, Mahmoud Ahmed, Toumani Diabaté, Oumou Sangaré, Victor Démé... L'Afrique actuelle regorge de talents incroyables.

Je suis (un peu) amoureux de Mademoiselle R, que je n'ai pas encore rencontré, mais dont la voix d'opératrice de téléphone rose me fait déjà chavirer.

Je suis (un peu) amoureux de mon blog. A nouveau. Je vais sans doute lui offrir un relooking. Je regarde quotidiennement les statistiques de fréquentation. Je termine plus souvent les textes que je commence. Ça me rend le travail un peu moins pénible. C'est ça ou la corde. De là à ce que j'ai de nouveau envie de baiser mes lectrices... il n'y a qu'un pas.

Je suis (un peu amoureux) de Mélanie Laurent. Je trouve que ça ne nécessite pas d'explications. Et de Miss Ming, qui m'a totalement subjugué et retourné les tripes dans Mammuth, éclipsant complètement le gros Gérard (que j'aime beaucoup par ailleurs). S'il est un(e) artiste punk en France, c'est elle.



Bande son :
Mulatu Astatke - Yèkèrmo Sèw


jeudi 27 mai 2010

Il y a deux types d'hommes

Ceux qui collectionnent les magnets de l'équipe de France de football et ceux qui se frottent les mains en pensant à toutes ces femmes délaissées pendant un mois d'orgie footballistique.


Et si ?

Et si j'aimais plus les femmes que le sexe ?

Et si j'avais eu la force de lui dire ?

Et si j'aimais plus son cul que sa chatte ?

Et si elle aimait plus mon sourire que ma bite ?

Et si je pouvais tout recommencer ?

Et si finalement ça comptait ?

Et si les cons étaient dans le vrai ?

Et si on se déshabillait ?

Et si on aimait nos vies plus que l'on s'aime ?

Et si on la buvait cette bouteille de champagne ?

Et si je te sodomisais avec ?

Et si j'étais trop ambitieux ?

Et si je me remuais un peu ?

Et si je l'offrais ?

Et si je n'avais que ce que je mérite ?

Et s'il n'était pas mort trop tôt ?

Et si on prenait des vacances de nous ?

Et si je te voulais impudique, justement ?

Et si elle se joignait à nous ?

Et si j'arrivais enfin à dire ?

Et si ma drogue n'en était pas une ?

Et si je tournais en rond ?

Et si je ne tournais pas rond ?

Et si d'aventure ?



Bande son :
Gnarls Barkley - Who's Gonna Save My Soul ?



mercredi 26 mai 2010

Je me comprends

La masturbation, c'est un peu l'équivalent d'un match de Ligue 2 sur Eurosport.

mardi 25 mai 2010

Kinky n'est pas féministe (il est même probablement sexiste)

Je ne crois pas à la guerre des sexes. Pas plus qu'à ce discours masculin totalement ridicule selon lequel la femme moderne serait castratrice. C'est absurde et contre-productif. Néanmoins le féminisme (à la française) m'a toujours laissé pour le moins dubitatif. Je suis toujours étonné par ces femmes qui parlent au nom des femmes plutôt qu'en leur nom propre. Mais c'est vrai de tous les militants/activistes. Mon problème avec les féministes officielles, c'est que leur discours aujourd'hui ne se limite souvent qu'à condamner les violences faites aux femmes (sur le sujet on est tous d'accord je pense) et à distribuer dans les médias les mauvais points, à pointer du doigt les débordements sémantiques des vilains petits canards machos censés être représentatifs d'une gente masculine arriérée. Parce que le discours est souvent aussi simpliste que ça : les hommes sont des beaufs arriérés, violents et égoïstes. Et qui ignorent l'existence du point G, voire du clitoris. Il est vrai que l'on entend encore dans la bouche de certains hommes publics des propos qui semblent dater d'un autre siècle et que si l'on veut avancer dans les rapports hommes-femmes il faut contrer certains discours. Sans avoir peur de s'attaquer aux obscurantismes religieux. Ce qui n'est pas facile aujourd'hui. Mais écoutez ce qui se dit dans le dos d'une femme à la sexualité ouverte et assumée par exemple, les critiques les plus sévères ne viennent pas forcément des mâles. Prenez les pleurnicheries réactionnaires d'un Zemmour sur l'homme castré par la femme moderne qui lui demande de faire la vaisselle de temps en temps, vous trouverez bien plus de femmes que d'hommes pour acquiescer à ces conneries ! Je trouve également très amusant de constater à quel point ces femmes déplorant que les hommes comprennent si peu la femme soient à ce point persuadées de bien connaitre les hommes, répétant ce qu'elles dénoncent.

Je ne crois pas que le combat féministe doive se résumer à faire évoluer les mentalités masculines. C'est réducteur et facile. C'est une erreur. C'est du corporatisme aveugle que de refuser d'admettre que les mentalités féminines doivent elles aussi évoluer fortement. Peut-être ai-je une perception erronée du combat féministe mais il me semble que jamais il n'a été question que la femme ne fasse son autocritique. Or à mon sens, faire évoluer les mentalités féminines devrait être le premier cheval de bataille des féministes car la femme est souvent la plus résistante aux revendications féministes. Je l'admets volontiers je vais sans doute sombrer un peu dans la caricature, mais il faut être de mauvaise foi pour nier qu'aujourd'hui encore une majorité de jeunes femmes n'envisagent leur indépendance financière qu'à travers un bon mariage et sont toujours enfermées dans un schéma archaïque où tout épanouissement personnel ne peut passer que par la maternité et l'éducation des enfants. Et c'est souvent la mère qui transmet ces "valeurs" où indépendance et carrière professionnelle n'ont pas leur place.

Le problème du militantisme féministe c'est que quelque soit l'attitude masculine, elle sera systématiquement qualifiée de machiste et oppressante pour la femme. Je suis très certainement minoritaire parmi la population masculine mais j'aime les femmes indépendantes. J'aime les femmes actives, les femmes qui s'assument financièrement. Je dirai même plus, je trouve en tant qu'homme que ce consensus général selon lequel il est dans l'ordre des choses que l'homme se tue au boulot pendant que la femme élève les enfants à la maison épouvantablement sexiste. Si nous en venions à inverser les rôles, nul doute que certaines parleraient de violence faite aux femmes. Et sans vouloir sous-estimer le boulot que cela représente, que l'on ne vienne pas me dire que femme au foyer c'est plus fatigant qu'un boulot dans le privé, parce que là je pourrais me fâcher très très fort. Tout ceci fait bien sûr de moi un vilain macho, un opposant au droit divin de la femme de s'épanouir en accomplissant son rôle de mère. Tant pis j'assume. Le plus amusant, c'est que j'ai un ami qui est mon exact opposé. Père depuis peu, il est inenvisageable pour lui que sa femme ne reste pas à la maison pour assurer l'éducation de son fils. Lorsqu'il aborde le sujet, il en est certain(e)s qui ne se gènent pas pour le traiter de vilain obscurantiste voulant cantonner sa bien-aimée aux tâches ménagères. Un jour il va quand même falloir choisir.

Quasiment toutes les femmes que je connais qui ont une sexualité "libre" ont traversé à un moment ou un autre une phase (plus ou moins longue, et parfois même définitive) durant laquelle elles n'ont plus (ou mal) assumé leur liberté, allant parfois jusqu'à se sentir "salies". Ce sentiment résulte d'un préjugé tenace d'une idiotie sans nom et probablement aussi vieux que la bêtise humaine elle-même selon lequel dans une relation sexuelle hétérosexuelle, il y en aurait une personne qui donne (la femme) et une autre qui prend (l'homme). Et dans prendre, il faut souvent comprendre se servir. Un préjugé entretenu par les deux sexes. C'est je crois la base de toute l'incompréhension entre hommes et femmes. Dans une aventure sans lendemain par exemple, il n'est pas rare que la femme ressente une fois l'acte consommé un malaise plus ou moins profond lié au sentiment d'avoir (aban)donné plus qu'elle n'a reçu, d'avoir été en quelque sorte spoliée, dépossédée de quelque chose. Mais pourquoi ? Pourquoi ??!! Cela n'a pas de sens. L'acte sexuel est bien sûr plus ou moins complice, le plaisir est plus ou moins partagé selon la générosité et le savoir-faire de chacun, mais pourquoi l'homme prendrait-il plus que la femme ? En quoi écarter les cuisses serait-il plus déshonorant que pénétrer un corps étranger ? En quoi céder à un désir, une pulsion, serait-il plus coupable chez la femme que chez l'homme ? Bien sûr, notre société patriarcale est la source de cette culpabilité. Bien sûr la goujaterie post-baise est plutôt l'apanage de l'homme. Bien sûr beaucoup d'hommes sont encore dans la dualité de la maman et de la putain. Mais comment la femme peut-elle assumer une sexualité libre si elle ne se sent pas l'égal de son partenaire, si elle part avec l'idée en tête qu'elle a beaucoup (plus) à perdre (que son partenaire) ? Si la femme veut vivre pleinement et librement sa sexualité, elle n'a pas le choix, elle doit se libérer des schémas qu'elle se transmet de génération en génération. Et c'est notre rôle de l'y aider.



Bande son :
Charlotte Leslie - Les Filles C'est Fait Pour Faire l'Amour



vendredi 21 mai 2010

Lapin nain un jour sera grand

C'est terrible. Je n'arrive pas à me concentrer sur ce que je fais. J'ai du taff. Plein. Trop. Mais mon cerveau fait barrage. Je crois que je suis professionnellement usé. Alors je bulle un peu, pour me redonner courage. Entre des échanges de lieux communs sur un chat à forte dominante sexuelle et la consultation de quelques sites musicaux anglo-saxons, je passe faire un tour chez quelques vieilles connaissances que je lis trop peu. Et je tombe sur ce texte, qui d'une certaine façon m'a touché et a fait remonter à la surface quelques souvenirs. Je ne veux pas dire par là que j'ai sexé avec son auteure et que des souvenirs de nos ébats forcément mémorables me reviennent en mémoire, non, je veux dire que j'ai été moi aussi un p'tit lapin. Un p'tit jeune un peu timide qui branche une femme plus âgée que lui, une femme mûre comme l'on dit, sur Internet avec des idées (et des rêves) pas très catholiques derrière la tête. Comme beaucoup d'adolescents, j'ai beaucoup fantasmé sur la femme mûre et initiatrice. Mais à l'époque un ordinateur servait au mieux à jouer à Pacman, pas à trouver des partenaires de fantasme. Flashback donc.

Je dois avoir 23 ans si mes calculs rapides sont bons et elle 38, si ma mémoire est bonne. Une parisienne. Cela tombe bien, je dois justement commencer un stage sur Paris quelques jours plus tard. Ce sont les premiers temps de l'Internet. Elle est je crois la seconde personne avec laquelle je discute en chat. La première fût une névrosée qui cherchait un mec qui accepterait d'écraser ses cigarettes sur elle. Mes premières conversations virtuelles tournent déjà autour de la chose sexuelle. Nous discutons plusieurs soirs d'affilée. Elle me confie avoir à une époque rencontré beaucoup d'hommes via un service minitel. Je suis intimidé mais l'excitation est plus forte que la crainte de ne pas être à la hauteur. Petit à petit l'idée d'un rendez-vous prend forme et se concrétise. Ce sera dans un bar à Bastille.

Pas de téléphone portable - mon dieu j'ai l'impression que ça s'est passé il y a trois mille ans - nous avons donc convenu d'un signe pour nous reconnaitre parmi la foule. C'est elle qui vient à moi. Elle fait plus vieille et moins jolie que sur la photo qu'elle m'avait envoyée. Légère déception. Mais pas suffisante pour rebrousser chemin. Nous nous installons à la terrasse d'un café. Nous restons silencieux un moment, nous observant, nous jaugeant. Avant d'éclater de rire face au ridicule de la situation. Nous nous détendons un peu. Son visage s'éclaircit. La conversation est plaisante mais nous peinons à retrouver cette complicité qui s'était installée d'emblée quand nous étions chacun derrière nos écrans. Elle sent bien qu'il faut faire quelque chose. Elle fait habilement dévier la conversation vers le sujet qui nous a réuni : la baise. Ce qui réveille la bête et aiguise la curiosité de nos voisins de table qui tendent l'oreille avec fort peu de discrétion. Nous nous en amusons. Je fini par lui demander si elle connait un hôtel dans les parages. Elle me dit que cela ne manque pas dans le quartier. Nous nous levons pour régler nos consommations.

Dans la rue nous parlons peu. La situation est excitante. Je bande et je crois que ça se voit. Nous marchons, marchons. Le premier hôtel que nous trouvons est relativement hors de prix pour mon budget étudiant. Mais j'ai tellement faim que je m'en fous. Elle finit par me raisonner. A quelques encablures nous trouvons finalement un petit hôtel plus abordable. J'insiste pour régler. Plus par égo que par courtoisie je crois. La chambre est petite. Propre mais très chichement équipée et décorée. On s'embrasse, on s'enlace, on se déshabille puis elle me fait allonger sur le lit pour prendre mon sexe de jeune premier en bouche. Mais ce moment que j'ai tant fantasmé vire lentement au cauchemar. Elle ne sait pas du tout y faire. Elle ne comprend rien de rien au fonctionnement pourtant simple d'une bite et je débande au fur et à mesure que je sens ses dents remplacer la douceur de ses lèvres. Je réévalue soudain toutes les pipes qui m'ont été faites. Je n'ai pas l'assurance (ou la présence d'esprit, je ne sais plus) pour prendre l'initiative de la guider. Je doute qu'elle eut bien vécu de se prendre une leçon de fellation par un p'tit lapin. Réflexe mâle, je culpabilise de ma déroute érectile. Elle redouble d'efforts. Je suis obligé de lui demander d'arrêter. Malaise.

Tout a été très vite. Au moins je n'ai pas subi l'humiliation de l'éjaculation prématurée. J'ai le temps de l'observer plus en détail et de m'apercevoir qu'elle me plait moyennement. Sa peau est terne. Le petit con fougueux que je suis, habitué aux charmes des chairs fraiches, n'a pas beaucoup de tolérance pour les petites marques de l'âge et de la vie. Elle, de son côté, en a manifestement envie de sa vigoureuse queue de p'tit jeune. Elle se met à me branler. Aussi mal qu'elle suce. Pied au plancher, façon film X. Il y aurait beaucoup à dire sur la façon dont l'industrie cinématographie nous a désappris les gestes les plus simples. Au bout d'une bonne dizaine de minutes nous arrivons enfin à une érection tout à fait correcte. Je lui laisse l'initiative de m'enfiler le préservatif. Mauvaise idée. Elle me tord la queue dans tous les sens, me pince ou je ne sais quoi encore mais le soufflet retombe avant même que je sois totalement couvert. Je commence sérieusement à me sentir minable.

Tout manque incroyablement de sensualité, de joie, de complicité. Et avec ma relative inexpérience je gère mal. Mais il y a une chose que je ne peux lui enlever, c'est cette faculté de ne pas baisser les bras. Elle insiste encore un long moment. Une insistance à laquelle je réponds mollement. Nous finissons par abandonner. Sur le chemin qui nous ramène vers le métro nous ne parlons pas. Nous sommes évidemment tous les deux déçus. Elle se sent probablement humiliée et moi je ne fais pas le fier non plus. Nous nous faisons la bise sur le quai. Ma queue me brule terriblement. J'ai encore beaucoup à apprendre.


Bande son :
Serge Gainsbourg - Ce Mortel Ennui



jeudi 20 mai 2010

Bribes de(ux)

Kinky : Des tabous ?
Lui : Pas de fellation sans capote, pas de sodo, pas d'éjac faciale, pas de SM.
Lui : Sinon elle aime tout.
Lui : Elle est très salope.

...

Kinky : Vous êtes facilement disponibles ?
Eux : Le dimanche entre 16h et 18h uniquement

...

Elle : Ça veut dire quoi jeux d/s ?
Elle : Dessus dessous ?

...

Lui : Tu as déjà fait des trios ?
Kinky : Oui
Lui : Tu fais jouir les femmes ?

...

Kinky : C'est qui la bombe sexuelle que je viens de croiser dans les escaliers ?
La stagiaire : C'est ma mère.

...

Elle : Je peux encore attendre trois ans avant d'avoir un enfant. Il veut d'abord finir ces études. Il ne pense qu'à ça. Tu te tends compte, j'aurai 22 ans dans 3 ans !

...

Lui : Alors tu as aimé la soirée ?
Kinky : Oui, c'était très sympa
Lui : Tu as vu on a publié les photos sur notre blog
Kinky : Ah bon, vous avez un blog ?

...

Elle : Salut Kinky, je crois que tu as oublié ton plug chez moi hier soir.

...

Kinky : Et c'est quoi ton type d'hommes ?
Elle : Vin Diesel, trop beau !
Elle : Tu lui ressembles ?
Kinky : Je ressemble plutôt à Didier Super
Elle : Hein ?
Kinky : Laisse tomber, c'est une boutade.



Bande son :
Red - I Should Tell Ya Mommy on Ya (Dam-Funk Remix)


That said

Les apéros facebook ? Oui, c'est mignon. Mais réveillez-moi quand vous lancerez les partouzes facebook.


mercredi 19 mai 2010

Bavardages

Petite conversation de courtoisie pendant que nous rassemblons vêtements et gadgets éparpillés aux quatre coins de la chambre. Mauvaise idée. La magie de nos galipettes en prend un petit coup.



Bande son :
Blowfly - If Eating You Is Wrong, I Don't Want to Be Right



mardi 18 mai 2010

Post-coitum, libertin triste

Lorsque je rentre chez moi, totalement repu après une bonne soirée de sexe récréatif, je me demande parfois si tout ceci a un sens, si je ne suis pas en train de me perdre. Pas de regrets. Ni de culpabilité. Mais le sentiment que tout ceci finalement n'en vaut pas la peine. Que les risques sont (trop) importants. Que je devrais concentrer mon énergie sur autre chose. Dans ces moments je serais presque capable de prendre de bonnes résolutions. Un sentiment post-coïtum qui disparait aussi vite qu'il est apparu, au premier beau cul croisé au coin de ma rue. Mais quand même, il fût un temps où j'avais l'after-sex plus serein.



Bande son :
Air - Kelly Watch The Stars (Moog Cookbook Remix)



lundi 17 mai 2010

Tragédie moderne

Kinky a le malheur de vous faire part de la disparition tragique et douloureuse de son disque dur externe. Une perte inestimable qui le laisse orphelin de dizaines de textes inachevés, d'ébauches de projets avortés, d'archives de blog, de centaines de photos pas très habillées, de raretés signées Blue Note, de productions Shaw Brothers et d'épisodes de Treme pas encore visionnés, de giga bytes de mp3, de concerts princiers, de vidéos BDSM.

De souvenirs. De parcelles de vie.



Bande son:
Smog - Dress Sexy at my Funeral


mercredi 12 mai 2010

Tournis

Baiser ou faire l'amour ?

Ennui ou adultère ?

Faciale ou buccale ?

Café ou chocolat ?

Devant ou derrière ?

Subir ou souffrir ?

Vodka ou tequila ?

Oser ou pas ?

Ephémère ou chaotique ?

Londres ou New York ?

Trop bon ou trop con ?

Cuir ou dentelle ?

Autodestruction ou reconstruction ?

Carrière ou paresse ?

Soubrette ou tigresse ?

Entrée ou dessert ?

Fulgurances ou confort ?

Menottes ou liens ?

Toi ou moi ?

Ciné ou resto ?

Hôtel ou chez moi ?

Mort ou endormi ?




Bande son :
Ike & Tina Tirner - I Smell Trouble

mardi 11 mai 2010

Sous la couverture

Je suis tombé tout à l'heure sur un de ces classements idiots dont aime à se fendre la presse musicale anglo-saxonne. Il s'agissait d'élire la pochette d'album la plus sexy de tous les temps. Sans surprise les pochettes retenues sont toutes plus pauvres et stéréotypées les unes que les autres. Parmi celles-ci, tout de même, Electric Ladyland de Jimi Hendrix.


Ce qu'elle a pu me faire fantasmer cette pochette quand j'étais pré-ado ! A l'époque, la pochette d'un disque c'était quelque chose d'important. Elle guidait parfois l'achat à elle seule. C'était une autre époque. J'ai lu récemment qu'Hendrix était furieux quand il a découvert la photo qui avait été choisie sans son accord pour illustrer son troisième album, la jugeant idiote. A l'époque où je l'ai découverte dans la pile de disques d'un cousin plus âgé, de mes yeux de jeune garçon, je l'ai trouvée décadente.

Une agréable sensation que je n'ai plus ressentie jusqu'à la pochette de ce maxi de Mirwais.



Bande son: Jimi Hendrix - If 6 Was 9

lundi 10 mai 2010

Pause ciné

Catherine Deneuve, Carole Bouquet ou Fanny Ardant. Selon le site des Inrocks, l'une de ces actrices recevra ce soir, lors d'une remise de prix parodique et ponctuellement amusante, un Gérard intitulé "Madame la grande actrice qui va s’encanailler dans une comédie de ploucs pour casser son image de vieille bourgeoise coincée du cul".

Je dois probablement avoir de drôles de goûts mais j'aime bien les vieilles bourgeoises coincées du cul. Surtout lorsqu'elles ont joué dans des films aussi conventionnels et anecdotiques que Belle de jour, La femme d'à côté ou Cet obscur objet du désir.

Par contre, pour le Gérard du "film vraisemblablement adapté d’un article de Marie-Claire", je vote haut la main pour Je l’aimais de Zabou Breitman.


vendredi 7 mai 2010

Part 4 : Suite et faim

Un endroit favori pour faire l'amour ?

J'aime beaucoup les chambres d'hôtel. Il y a une dimension très érotique liée à l'adultère, à l'interdit. Sinon, dame nature offre de belles possibilités.

L'endroit le plus insolite où tu as fait l'amour ?

Je ne suis pas dans une recherche effrénée de lieux insolites. Certains sont très inconfortables. Rires... Les lieux insolites sont le plus souvent excitants en raison du risque d'être vu. Mais je crois que j'ai satisfait ma part d'exhibitionnisme en fréquentant les clubs libertins. Réfléchissons... Un cimetière. Une plage. Une cabine d'essayage. Un cinéma. Un banc public. Une voiture dans un parking très fréquenté... lequel vous semble le plus insolite ?

Le cinéma est pour moi le plus excitant

Ce n'est pas faux. Vous avez déjà essayé ?

Joker !

Je suis sûr que vous êtes plutôt ascenseur, je me trompe ?

Non. Tu disais avoir fait des rencontres grâce à ton blog, quelle fût la plus sexe ?

Elles furent toutes très sexe ! Rires... Et je ne voudrais pas choquer vos lectrices.

Ce blog est moins osé que le votre mais nous ne sommes pas des vierges effarouchées !

Le concept de "plus sexe" ne veut rien dire mais découvrir pour la première fois une charmante jeune femme dans une chambre d'hôtel, dans le noir complet, baiser sans se voir est une expérience très excitante. Je pense aussi à une découverte de nouveaux plaisirs, pieds et poings liés, au petit matin dans une chambre d'hôtel parisienne. Et je peux vous confirmer qu'une femme fontaine est une bonne partenaire de jeu. Rires... Les plus belles expériences sont celles où il y a complicité au delà du sexe. Je pense à deux rencontres, deux complicités intellectuelles dont je ne me rends compte que maintenant à quel point elles ont été importantes et m'ont aidé. Je garde également un merveilleux souvenir de deux escapades, deux moments hors du temps dont je garde une certaine nostalgie.

Je suis intriguée par cette rencontre dans le noir... Vous ne vous étiez jamais vus avant ?

Non. Nous avions flirté virtuellement, échangé des photos mais juste de parties de notre corps. Pas le tableau complet. Rires...

Je n'oserais jamais !

Et encore, je ne vous raconte pas mes aventures hors blogosphère ! Rires... Évidemment, pour ce type de jeu il faut une atmosphère de confiance et de complicité réciproque sinon c'est un peu risqué.

Tes partenaires n'ont jamais été gênées que tu racontes vos ébats en détail ?

Non, je ne crois pas. Je crois même que parfois certaines ont été déçues que je ne fasse pas un texte de notre rencontre. Rires... Je ne fais pas non plus un compte rendu. Je ne donne pas tous les détails, ça n'a pas d'intérêt. Ça dilue le récit.

Tu as eu de mauvaises expériences ?

Aucune. Ou peut-être une non-rencontre pour laquelle j'ai des regrets. Les "mauvaises expériences" je les ai vécues hors blogosphère. Et encore, rien de très grave.

Il te reste des fantasmes à réaliser ?

Bien sûr. Ce serait un grand vide si je n'en avais plus.

Quels sont-ils ?

Parmi ceux qui sont racontables, il y a sexer avec une inconnue draguée dans la rue, expérimenter la soumission avec une femme, convertir mon amie à la pluralité, organiser une orgie, réaliser un film X...

Quel programme ! L'interview touche à sa fin. Merci d'avoir accepté de répondre à mes questions. Quelque chose à ajouter ?

Oui. Ne passez pas trop de temps sur Internet. C'est mauvais pour le cerveau.


jeudi 6 mai 2010

Kinky rougit

"Dans mon imagination tu es une machine sexuelle démoniaque".

mercredi 5 mai 2010

Part 3

Revenons-en au blog, trouves-tu que ton écriture a évolué ?

Oui forcément. L'écriture évolue lorsque l'on écrit régulièrement et elle suit une évolution personnelle. C'est l'inspiration qui s'épuise un peu parfois.

C'est difficile d'alimenter un blog au quotidien, de trouver constamment de nouveaux sujets...

De trouver de nouveaux sujets, mais plus encore de trouver de nouveaux angles pour les traiter. L'angle sous lequel on traite le sujet est tout aussi important que le sujet lui-même, voir plus. Se renouveler est d'autant plus difficile quand on se base sur son vécu.

Il n'y a aucune part de fiction ? En d'autres termes, tu as vécu tout ce que tu as écrit ?

C'est LA question piège. Celle que j'espérais que vous ne me poseriez pas. Je crois que ça conforte mon lectorat de penser que c'est partiellement fictionnel. Rires... Il y a parfois une part d'arrangements avec la vérité, pour la fluidité du récit, mais c'est vraiment de l'ordre de la retouche. Il m'arrive parfois d'écrire un texte (presque) fictionnel par jeu, mais c'est très rare.

En règle générale je ne suis pas une grande lectrice des blogs qui traitent de sexe aussi frontalement mais j'aime le tien car tu utilises l'humour pour créer une complicité avec le lecteur.

Merci, c'est vrai de la plupart des (bons) blogs érotiques. C'est difficile d'écrire l'acte sexuel sans tomber dans le cliché. Les mots ont une puissance incroyable pour décrire un contexte, une situation, mais pour décrire l'acte en lui-même ils sont souvent galvaudés et réducteurs. Je suis souvent dans l'ellipse. Enfin il me semble...

Tu es influencé par la littérature érotique ?

Oui, probablement dans le sens où j'en ai beaucoup lu quand j'étais ado. Ça forge un imaginaire érotique. Mais cette littérature est souvent un peu datée. Les blogs ont un peu dépoussiéré tout ça. Ce qui sort aujourd'hui en littérature érotique est souvent plat car écrit par opportunisme. Et bourré de clichés. Le héros s'appelle toujours Pierre, il est artiste, beau comme un dieu et vit dans 200 m2 à Paris. Elle est étudiante, sage et un peu complexée. Il va l'initier et lui faire découvrir sa féminité. Rires... Les blogs décrivent une sexualité vraie, brute, réaliste.

Les bons blogs sont tout de même noyés dans la masse... certains sont très hard.

Oui, de plus en plus noyés. Entre les blogs commerciaux, vitrines de sites pornos et de vente de sex-toys et les blogs d'exhibition peu ragoutants, il est de plus en plus rare de tomber sur un blog qui soit un tant soit peu ambitieux et personnel. Le côté hard ne me dérange pas en soi, mais il faut du style, ce qui est rarement le cas.

Comment étais-tu adolescent ? Tu étais déjà un homme à femmes ?

Non. Je ne suis pas un homme à femmes. Je déteste cette expression. J'étais plutôt un ado timide et solitaire. Avec beaucoup d'idées préconçues sur les femmes. Rires... Je pratiquais surtout le sexe en solitaire.

Comme beaucoup d'adolescents ! A quel âge as-tu couché pour la 1ère fois ?

A 16 ans et demi. Un heureux accident.

Comment cela s'est-il passé ?

Très bien ! Une charmante blonde rencontrée en vacances. Un peu plus âgée. Je l'aimais beaucoup, la séparation a été douloureuse quand les vacances ont pris fin.

Avec combien de femmes as-tu couché ?

Je n'en ai pas la moindre idée !

Allez, dis-moi...

Ça n'a pas beaucoup d'importance. Je ne suis pas en compétition. La seule réponse précise que je peux vous faire c'est "pas assez".

Quel est ton type de femmes ?

Pff... Je trouve que le niveau de vos questions baisse sensiblement ! Je n'ai pas vraiment un type de femmes. J'aime des physiques totalement différents et opposés. C'est tellement mystérieux l'attirance, le désir. La personnalité joue beaucoup.

Les hommes disent tous ça mais ils ne se retournent que sur les jeunes de 20 ans bien foutues !

Oui, mais moi c'est vrai ! Et je me retourne sur toutes les filles baisables, qu'elles aient 18 ans ou 40 ans. Enfin, quand je suis seul. Rires... C'est vrai que les hommes aiment les filles jeunes et bien foutues. Même (et surtout) idiotes. Tout comme les femmes aiment les bellâtres. C'est dans l'ordre des choses.

Que regardes-tu en premier chez une femme ?

Les fesses et le visage.

Dans cet ordre ?

Non, cela dépend de ce qui est visible en premier. Si l'un me plait, je vérifie immédiatement que l'autre aussi.

mardi 4 mai 2010

Part 2 : Kinky chez Mireille Dumas

Tu ne consultes que des blogs "coquins" ?

Non, pas uniquement. Je ne lis plus beaucoup de blogs pour être honnête. Par manque de temps et par paresse aussi. Ce sont les blogs de femmes qui m'intéressent. Pas forcément érotiques. J'aime les journaux intimes. C'est le partage de l'intime, en tant que bloggeur et en tant que lecteur que j'aime. Il y a des blogs que je ne lis plus car leur lecture est trop douloureuse.

Pourquoi douloureuse ?

Il y a des bloggeuses qui écrivent si bien qu'elles me complexent pendant des jours. Je n'ai plus envie d'écrire. Il y en a dont les écrits me touchent profondément, me prennent aux tripes ou touchent une corde sensible. Il y a aussi les bloggeuses qui sont trop dangereuses pour moi.

Trop dangereuses ? C'est à dire ?

J'ai tendance à être attiré par les intellos névrosées, les femmes blessées, à fleur de peau, les autodestructrices...

Pourquoi à ton avis es-tu attiré par ce type de femmes ?

Ce sera à mon psy de répondre à cette question ! Peut-être parce qu'elles me renvoient mon propre reflet ? Rires... Et puis, surtout, elles sont en général sexuellement... très intéressantes.

Si j'ai bien lu entre les lignes, aujourd'hui tu es devenu un homme fidèle ?

Oui. Enfin non. Disons que j'essaie. Très fort. Rires... Et qu'en ce moment je me débrouille pas mal.

Cela semble être une grande source de trouble chez toi...

Oui, ça l'est en effet. Comment pourrait-il en être autrement ?

Tu as écrit des textes très forts sur cette lutte interne.

Merci. Je les trouve plutôt ratés comme 98% de ce que j'écris depuis un an mais des personnes qui vivent un peu la même chose que moi m'ont dit avoir été touchées par certains textes. Je ne sais pas, à mon avis c'est surtout dû au fait que c'est un sujet un peu tabou qui n'est pas si souvent abordé. Je crois qu'on est nombreux à vivre la même chose.

Tu n'as pas réussi à convertir ton amie à ton mode de vie ?

Non, mais je ne lâche pas l'affaire.

On sent parfois dans tes textes une certaine tristesse, de la colère...

Le blog joue aussi un rôle d'exutoire. De punching ball. De boule anti-stress. Mais je m'autocensure pour ne pas devenir trop plombant.

D'où viennent-elles ?

J'ai en moi une part de tristesse, de mélancolie qui ressurgit - malgré moi - lorsque j'écris sur certains sujets. C'est souvent dans des moments de moins bien que j'écris. Mais je ne publie pas tout. Ce que vous voyez est la face visible de l'iceberg.

Quelle en est la source ?

Probablement le fait d'avoir raté ma jeunesse. Je ne connais rien de plus triste. Quand on a raté sa jeunesse on a raté sa vie. Jusqu'à ce qu'on s'offre une Rolex. J'y travaille. Rires...

J'ai lu plusieurs fois ton blog avant cette interview et ce qui me frappe c'est cette impression de ne rien savoir de toi

Je prends ça comme un compliment ! Une amie m'a dit récemment qu'à mes débuts elle me trouvait très mystérieux car j'en disais peu et qu'aujourd'hui j'en dis trop mais que l'on n'arrive pas à me cerner pour autant. Si tel est le cas, cela me convient parfaitement.

Mais je veux savoir qui se cache derrière le personnage Kinky !

Qui vous dit que Kinky est un personnage ?

Si ce n'est pas un personnage, ce n'est que l'une de vos facettes.

Oui. Heureusement. Je ne suis pas qu'un garçon facile et névrosé guidé par sa queue. Je peux dire "queue" ici ?

Oui, je pense que mes lectrices ne s'en offusqueront pas

Pour être sérieux deux secondes, je crois que je n'ai pas encore fini de découvrir qui je suis vraiment. En fait je crois que je suis plusieurs.

A quelles activités te consacres-tu quand tu ne blogues pas ?

Quand j'ai un peu de temps j'aime flâner, bouquiner, me promener, cuisiner... J'aime voyager, le cinéma mais ma grande passion c'est la musique.

Quel genre de musique ?

J'aime beaucoup de musiques différentes, du rock indé à la musique africaine, du blues à l'électro. Mais de plus en plus j'aime le jazz. J'ai grandi dans une maison où on aimait le jazz, je me suis longtemps rebellé contre la musique paternelle... Mais on ne peut y échapper toute sa vie.

Quelles sont tes lectures ?

Oh la la, j'ai l'impression de passer un examen ! Je n'ai pas beaucoup le temps de lire, c'est le drame de ma vie. Je devrais peut-être prendre les transports en commun... Je lis surtout des (auto)biographies de musiciens, des essais sur la musique. En "littérature", j'aime beaucoup Charles Bukowski, Anaïs Nin, James Ellroy, Edward Bunker... Plutôt des auteurs contemporains.

Tu disais aimer cuisiner, quelle est ta spécialité ?

Je ne me lance encore que rarement dans des plats très sophistiqués mais j'ai quelques recettes de pâtes qui ont fait leurs preuves.

lundi 3 mai 2010

Cinq minutes de gloire (part 1)

Il y a environ deux mois une charmante bloggeuse m'a contacté avec le projet totalement extravagant de m'interviewer pour son blog. C'est toujours plaisant de faire connaissance de lecteurs fidèles et anonymes. Flatté, j'ai bien sûr accepté. Ah l'égo ! Il faut dire que la demoiselle a su se montrer persuasive. Son blog, relativement sage en confessions érotiques, n'en était pas moins charmant et déroutant. Appelons cela le talent. L'interview s'est faite sur plusieurs jours, via un incessant échange de mails. Et le moins que l'on puisse dire c'est qu'elle a réussi à me faire parler. Trop longue, l'interview devait être épurée avant d'être publiée. Malheureusement, pour des raisons personnelles, mon intervieweuse dût s'amputer précipitamment de son blog avant que nos échanges n'y soient publiés.

Pris par le boulot et mes soucis personnels, l'affaire était totalement sortie de ma mémoire. Je suis retombé sur cette interview ce matin en fouillant ma boite mail à la recherche de photos de moi à envoyer d'urgence à une parisienne stylée visiblement plus qu'intéressée pour m'aider à réaliser un vieux fantasme. J'ai relu l'interview et je l'ai trouvée plutôt bien ficelée. La voici donc en intégralité mais en plusieurs épisodes (ceci n'ayant bien sûr rien à voir avec le fait que j'aurai peu de temps pour écrire dans les prochains jours).

Merci à elle, où qu'elle soit.



Peux-tu te présenter pour mes lecteurs qui ne te connaitraient pas ?

Je tiens un blog qui se nomme "Tout le plaisir est pour moi". C'est un journal intime un peu foutraque, aujourd'hui sans direction précise même si le sexe en est le sujet principal. C'est le journal de bord d'un névrosé, d'un obsédé sexuel en cours de désintoxication. Une désintoxication laborieuse.

Quel âge as-tu ?

Disons que je suis trop jeune encore pour faire ma crise de la quarantaine et trop vieux pour sortir avec Madonna ou Demi Moore.

Es-tu marié ? As-tu des enfants ?

Non, je ne suis pas marié. Je n'ai pas d'enfants à ma connaissance.

Qu'est-ce qui t'a donné envie de créer ton blog ?

Le goût de l'écriture. Auquel est venu se greffer par la suite le goût de l'exhibition.

Il n'y a pourtant pas de photos sur ton blog contrairement à beaucoup de blogs "coquins"...

Il y en a très peu en effet. C'est un choix conscient. Je me sens plus à nu en écrivant, en décrivant des expériences personnelles qu'en me déshabillant pour l'objectif. J'aime bien sûr la photographie érotique, mais la photo n'a pas la puissance érotique des mots. Il y a aussi des raisons de discrétion et d'anonymat. Je pourrais utiliser des photos glanées sur le net mais c'est une démarche paresseuse et c'est du détournement de copyright. Rires... Mesdames, si vous souhaitez illustrer vos écrits, sortez vos appareils photos !

Quand as-tu créé ton blog ?

J'ai tenu d'autres blogs avant celui-là. Je suis un peu un vétéran. J'ai eu envie d'écrire, pour me tester, par défi. Je suis incapable d'écrire de la fiction, malheureusement. Donc il me fallait me baser sur du concret. Cela coïncidait avec une période de ma vie, après une rupture amoureuse, où j'avais envie d'explorer ma sexualité sans contraintes, de vivre mes fantasmes. J'avais une très grande soif d'expériences et de rencontres. J'ai donc créé un blog qui était mon journal de bord où je relatais mes expériences. C'était un processus assez instinctif. Avant de m'en rendre compte le blog est devenu assez populaire et c'est vite devenu totalement addictif. Trop.

Pourquoi trop ?

Parce que lorsque la 1ère chose que vous faites le matin en vous levant c'est d'aller lire les commentaires laissés sur votre blog, c'est que vous êtes sérieusement atteint ! Rires... Et surtout la tentation est grande, même inconsciemment, de ne plus écrire pour soi mais pour ses lecteurs.

Est-ce mal d'écrire pour ses lecteurs ?

Non. Sauf si votre blog joue un rôle de thérapie.

C'était ton cas ?

Je ne sais pas. Sans doute oui. De là à savoir si c'était le blog la thérapie ou les aventures que j'y racontais ! Sans doute un peu les deux.

Tu avais l'impression que ton blog ne t'appartenait plus ?

Non, tout de même pas à ce point. L'interactivité est vraiment stimulante, elle peut vous tirer vers le haut. Le jeu de séduction qui s'instaure avec les lectrices est plaisant. C'est bon pour l'égo aussi de faire réagir son lectorat. Malheureusement, il faut parler au passé car l'interactivité sur les blogs c'est de l'histoire ancienne.

Ah bon, tu trouves ?

Oui, la spontanéité a totalement disparu. J'irai plus loin, les blogs c'est aujourd'hui totalement dépassé, ringard. Il n'y a plus que les anciens qui publient. Et les nouveaux "talents" sont rares. Ou alors ils se cachent bien. C'est dommage, c'était un espace de liberté qui a révélé de belles plumes. Facebook et Twitter sont passés par là... Après avoir adoré le média, je suis devenu extrêmement critique et déçu par Internet. C'est un très bel outil mais on ne se rend pas compte à quel point il constitue un nivellement par le bas, dans bien des domaines.

Tu es sévère ! Et pessimiste !

Il suffit de regarder les conséquences dans le domaine culturel. On nous annonçait qu'Internet allait offrir aux musiciens une totale liberté, une indépendance économique et une promotion universelle. Quelle blague ! Au final, on a tué les disquaires, les labels indépendants, des milliers d'emploi et rares sont les artistes qui ont vraiment bénéficié artistiquement et économiquement d'Internet. Et encore, on peut penser que ceux qui ont percé grâce à Internet auraient percé par les voies classiques. Il y a une loi du silence sur le sujet parce que les musiciens ont peur de passer pour des vieux cons auprès de leur public s'ils critiquent Internet, mais ils sont nombreux à galérer, y compris parmi ceux qui ont déjà un peu de notoriété. Le cinéma commence lui aussi à souffrir. On a tué les video clubs et dans beaucoup de pays les projets ont du mal à se monter. Le pire c'est qu'on ne retient pas les leçons de nos erreurs. On lance les e-books par opportunisme économique, sans se soucier des conséquences. Elles sont potentiellement dramatiques. D'un autre côté, en musique par exemple, on peut trouver sur Internet des choses incroyables pour peu qu'on soit un peu curieux. Aujourd'hui il y a des jeunes de 18-20 ans avec une culture musicale incroyable grâce à des anonymes qui partagent leurs trésors. Internet pose aussi de réels problèmes en termes de qualité de l'information, de respect de la vie privée. C'est devenu un espace de désinformation et de délation. Mais je ne vais pas cracher dans la soupe, c'est aussi une source de belles rencontres.

Aurais-tu continué d'écrire sans lectorat ?

Je l'ignore. Au départ, je n'y pensais pas du tout. Je me disais qu'une dizaine de lecteurs fidèles ce serait déjà formidable. Le plaisir d'écrire, sur des aventures plutôt excitantes à vivre, me suffisait. Mais une fois que j'ai pris conscience d'être lu... c'est devenu une drogue. Et puis j'ai réalisé que mon blog pouvait amorcer de belles rencontres. Forcément ça ouvre de nouvelles perspectives.

Cela semble très courant les aventures entre bloggeurs...

Dit-elle comme si elle ignorait de quoi elle parle. Rires... Et encore, la distance est souvent un frein aux rencontres !

Pourquoi ce besoin de se rencontrer entre bloggeurs d'après toi ?

Le sexe évidemment ! Rires... Les blogs génèrent une certaine convivialité, des connivences, des affinités se dessinent. Sans doute que par nature la sphère des blogs érotiques est plus joueuse et plus désireuse de rencontres. On se livre beaucoup sur un blog. Contrairement aux autres modes de rencontres amoureuses et/ou sexuées sur Internet, on connait déjà beaucoup de la personne que l'on rencontre. Cela rend la rencontre particulièrement... intéressante.

Tu as eu des déceptions lors de tes rencontres ?

Très honnêtement non. J'ai sans doute eu beaucoup de chance. J'ai bien sûr fait des rencontres purement sexuelles mais aussi des rencontres magnifiques, qui allaient bien au delà. J'ai rencontré de belles personnes. Des personnes qui m'ont ému, touché.

Ce n'est donc pas que la dimension sexuelle qui t'intéresse ?

Manifestement non. Mes rencontres strictement sexuelles ont plutôt lieu hors blogosphère.