mardi 16 mars 2010

La bête n'est pas morte

Depuis que je me suis à peu près fait à la monogamie (ou que je m'en suis persuadé) ma libido a pris la forme de montagnes russes. La fatigue et le stress n'aident pas. Pas vraiment les standards de qualité de vie que je m'étais fixés. En termes de fréquence des rapports sexuels, avec Petite Brune nous sommes encore au dessus de la moyenne des ménages français si j'en crois une récente étude sur laquelle je suis tombé récemment et qui démontre que la sexualité des français évolue finalement très lentement, malgré le porno en libre accès, les sites de plans cul et l'hyperactivité de certains bloggeurs. Pas encore totalement stéréotypés. L'honneur est sauf. Mais nous considérer comme un "ménage" me fait horreur à point que vous ne pouvez imaginer. J'ai mis le doigt - pour ne pas dire autre chose - dans un engrenage dangereux. Moi qui m'étais juré de ne pas (plus) tomber amoureux d'une femme qui ne goûterait pas aux joies de la liberté sexuelle, j'ai l'air bien malin aujourd'hui. Les montées d'adrénaline, les orgies, les après-midis galipette avec des inconnues me manquent. Mais pas autant que la séduction. Dans les premiers temps de mon sevrage, j'ai eu beaucoup de difficulté à réprimer mes envies épidermiques, compulsives, de corps, de peaux, d'intimités. De bouffer le premier beau cul qui passe devant moi. Une véritable dépendance. Une frustration dont a profité ma vie sexuelle de couple. Et puis peu à peu les tentations sont devenues moins fortes. Mes obsessions se sont reportées ailleurs. Hors sexe.

D'un vague désintérêt à la disparition de l'adrénaline. Puis un désintérêt total pour l'aventure, la galipette, le cru, l'inconvenant. Vous imaginez ça ? Kinky l'incurable queutard, le garçon facile qui ne dit (presque) jamais non qui reste de glace devant l'opportunité de cuisses qui s'entrouvrent ? Au point de soupçonner ma douce de mettre du bromure dans mes corn-flakes. Peut-être à un moment ai-je trop abusé du sexe pour le sexe. Du fantasme pour le fantasme. Peut-être. C'est un fait, c'est la pratique du sexe qui entraine l'envie de sexe. Cercle vicieux.

Quelqu'un peut-il me dire pourquoi au moment où je couche ces mots sur mon traitement de texte je pense aux seins de l'abricotière ? Comme si ma pensée n'était pas déjà suffisamment décousue comme ça...

Bon, où en étais-je ? Je suis toujours abonné à un site de rencontres avec pénétration même si je n'y vais plus que pour constater que le milieu libertin online a bien changé. C'est bête mais je n'arrive pas à résilier mon abonnement. Une porte de sortie symbolique. Oui je suis un de ces hommes lâches à qui le couple fait peur. Pas peur comme en haut d'une falaise avec un élastique attaché aux chevilles. Peur comme pas tellement envie de tous les renoncements qui vont avec. Mais ce n'était pas vraiment là que je voulais en venir.

Terrible ce morceau. Loefah. Disko Rekah. Mais je suis bête, si vous lisez mes divagations de trentenaire paumé, il y a de fortes chances que vous soyez dotée d'une vulve et fassiez pipi en position assise. Et très peu que vous achetiez des dubplates en provenance directe du South London. Je suis totalement hors-sujet, excusez-moi. Je n'y peux rien, après le 27ème café de l'après-midi mon esprit à tendance à s'égarer.

Un vieux cliché voudrait que l'on n'ait jamais autant de sollicitations que lorsque l'on est maqué. Et bien c'est faux. A moins qu'inconsciemment j'ai fermé la porte à. Une ex-amante se moquait souvent de moi. Elle disait que je ne voyais rien. Elle avait peut-être raison. Trop de peut-être dans ce texte. Le besoin de séduction lui n'a jamais disparu. C'est le graal, la Rolls, la came des cames. Mais c'est là que le bât blesse. A quoi bon séduire s'il n'y a pas concrétisation ? Je veux dire pour un homme. Juste pour la beauté du geste... peut-être.

Plus j'avance dans mon argumentation et moins j'y vois clair. J'y reviendrai probablement. Toujours est-il, qu'à un moment ou l'autre on finit bien par revenir à la source, aux fondamentaux. Le printemps sonne presque à nos portes. Je le dis à demi-mots, sans ostentation: je recommence à avoir les crocs.

2 commentaires:

Fiso a dit…

Bon, si j'en juge à tes derniers billets, ce billet n'est plus vraiment d'actualité ... mais j'avais aimé le lire, alors, et ne l'avais pas commenté.
Je comprends - ô combien - que l'idée d'être en ménage t'ait fait (te fasse ?) horreur.

Les seins de l'abricotière ont provoqué quelques palpitations, ici et là ... :p

Loefah, miam, les ondulations avec ce qu'il faut d'énergie, c'est malin, moi qui ai SUPER envie de danser ces jours-ci !
(alors oui, je fais pipi assise - quoique debout j'ai déjà essayé aussi - et je suis dotée d'une ... d'une ... ah non, je n'y arrive pas, pourquoi la plupat des mots désignant les choses du sexe en français sont si moches ? jouir, éjaculer, et j'en passe ...) et j'écoute aussi du rap, du trip hop et des variantes du reaggae, et alors ? mmmm ?)

Kinky a dit…

@ fiso :
Effectivement, il est passé un peu d'eau sous les ponts depuis ce post. L'idée ne me séduit toujours pas beaucoup...

Ah, vous aussi ?
:p

Vous trouvez ça moche comme mot "jouir" ? En tout cas j'aurais aimé que vous trouviez le mot juste pour finir votre phrase parce que...

Faut pas croire, je le sais bien qu'il existe des femmes avec de bons goûts musicaux ;-)