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mercredi 19 décembre 2007
Statu quo
Encore aujourd'hui il ne fait pas toujours bon être une femme dans notre beau pays.
Grand moment de violence verbale purement gratuite hier soir lors d’un talk show diffusé sur la petite chaine qui monte (en audience mais pas en élégance). Lors d’un mini-débat tournant vite au règlement de compte sur le thème « faut-il parler de la vie privée de notre président adoré », la pauvre Carla Bruni - encore unanimement célébrée il n’y a pas si longtemps pour son talent d’auteur-interprète - s’en prenait plein la tronche, se faisant quasiment traiter de pute pour avoir eu des hommes (connus) dans sa vie avant d’entrer dans celle de notre président (qui bien sûr lui a le droit d'avoir autant d'aventures qu'il le souhaite sans que son image ne soit entachée). La charge, aussi gratuite que réactionnaire était bien sûr menée exclusivement par des mâles (journalistes et humoristes de secondes zones). Des mâles au courage exemplaire qui n’avaient même pas pris la peine d’inviter l’intéressée. En 2007 nous en sommes toujours là, une femme qui vit trop est une pute et à ce titre, elle a droit aux sarcasmes et aux insultes.
Aujourd’hui sur une grande radio qui invite ses auditeurs à venir vomir leur philosophie de comptoir sur ses ondes j’ai entendu des choses assez ignobles concernant la pauvre Laure Manaudou, victime de la diffusion sur Internet de photos privées. Il y a d’abord un problème de vocabulaire. J’ai entendu parler de « photos compromettantes ». Il n’y a rien de compromettant dans la nudité ou l’érotisme. Une photo compromettante c’est autre chose. Une photo compromettante c’est Sarkozy qui serre la main de Kadhafi deux jours après que celui-ci ait fait l’apologie du terrorisme. Mais surtout j’ai été choqué d’entendre un discours quasi-unanime (avec des mots parfois très durs) selon lequel elle avait bien mérité ce qui lui arrive (« cette petite salope » ont-ils pensé si fort que ça s’est entendu). Pas une once de compassion. Personne ne semblait réaliser que ces photos sont probablement le geste d’amour d’une jeune femme de 20 ans pour un homme qu’elle a aimé et combien la trahison que représente leur diffusion doit être douloureuse pour elle. Je n’ai pu m’empêcher de me demander ce qui se passerait si des photos intimes d’un homme public, Sarkozy par exemple, apparaissaient sur la toile. Le trainerait-on dans la boue ou réclamerait-on la tête du violeur de vie privée ?
Grand moment de violence verbale purement gratuite hier soir lors d’un talk show diffusé sur la petite chaine qui monte (en audience mais pas en élégance). Lors d’un mini-débat tournant vite au règlement de compte sur le thème « faut-il parler de la vie privée de notre président adoré », la pauvre Carla Bruni - encore unanimement célébrée il n’y a pas si longtemps pour son talent d’auteur-interprète - s’en prenait plein la tronche, se faisant quasiment traiter de pute pour avoir eu des hommes (connus) dans sa vie avant d’entrer dans celle de notre président (qui bien sûr lui a le droit d'avoir autant d'aventures qu'il le souhaite sans que son image ne soit entachée). La charge, aussi gratuite que réactionnaire était bien sûr menée exclusivement par des mâles (journalistes et humoristes de secondes zones). Des mâles au courage exemplaire qui n’avaient même pas pris la peine d’inviter l’intéressée. En 2007 nous en sommes toujours là, une femme qui vit trop est une pute et à ce titre, elle a droit aux sarcasmes et aux insultes.
Aujourd’hui sur une grande radio qui invite ses auditeurs à venir vomir leur philosophie de comptoir sur ses ondes j’ai entendu des choses assez ignobles concernant la pauvre Laure Manaudou, victime de la diffusion sur Internet de photos privées. Il y a d’abord un problème de vocabulaire. J’ai entendu parler de « photos compromettantes ». Il n’y a rien de compromettant dans la nudité ou l’érotisme. Une photo compromettante c’est autre chose. Une photo compromettante c’est Sarkozy qui serre la main de Kadhafi deux jours après que celui-ci ait fait l’apologie du terrorisme. Mais surtout j’ai été choqué d’entendre un discours quasi-unanime (avec des mots parfois très durs) selon lequel elle avait bien mérité ce qui lui arrive (« cette petite salope » ont-ils pensé si fort que ça s’est entendu). Pas une once de compassion. Personne ne semblait réaliser que ces photos sont probablement le geste d’amour d’une jeune femme de 20 ans pour un homme qu’elle a aimé et combien la trahison que représente leur diffusion doit être douloureuse pour elle. Je n’ai pu m’empêcher de me demander ce qui se passerait si des photos intimes d’un homme public, Sarkozy par exemple, apparaissaient sur la toile. Le trainerait-on dans la boue ou réclamerait-on la tête du violeur de vie privée ?
vendredi 14 décembre 2007
jeudi 13 décembre 2007
mardi 4 décembre 2007
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