Dans la salle il fait déjà très chaud. L’attente est grande et l’atmosphère électrique. Lorsque les lumières s’éteignent un mouvement de foule nous propulse vers l’avant. Puis retentissent les premières notes. Une véritable décharge électrique. Tel un seul homme le public crie, bondit et saute dans tous les sens. Du pur bonheur. A côté de moi une armoire à glace se fraye un chemin à coups d’épaule, exhortant ses amis à le suivre d’un «venez c’est que des gonzesses devant». Tout un poème.
Suite à nouveau mouvement de foule, je me retrouve propulsé malgré moi contre une jeune fille. Bien involontairement ma main vient se coller directement sur ses fesses. Une main au cul parfaite et franche. A ma grande surprise la demoiselle ne se retourne même pas et ne dit un mot. Décidément la musique adoucit les mœurs me dis-je. Je change d’avis lorsque notre ami poète en marcel moulant décide de tester sa virilité en propulsant de tout son cœur son quintal contre une pauvre jeune fille frêle pas vraiment en mesure d’encaisser le choc. La sanction est immédiate. Des types lui tombent dessus, au sens propre comme au figuré. Pas sûr que sa virilité en sorte indemne.
Sur scène le groupe maitrise plutôt bien son sujet, délivrant une musique puissante et redoutablement efficace malgré une acoustique très moyenne. Epuiser les corps avant de ravir l’âme. Un truc de vieux routiers de la scène. Peu à peu les corps en sueur entrent en transe, se frôlent involontairement et dansent à l’unisson. A plusieurs reprises la jeune fille vient se coller contre moi plus ou moins involontairement. Je lui donne 18 ans, 19 tout au plus. Une nana bien foutue avec un beau petit cul de son âge, un visage assez banal, un petit air de Catherine Keener non dénué de charme.
Après une petite heure pied au plancher, les musiciens ralentissent le tempo pour faire place à des compositions tout en sensualité et en nuances. Les pogoteurs partent soigner leurs bosses. L’atmosphère se féminise et s’érotise peu à peu. La chaleur étouffante et la forte odeur d’herbe n’y sont pas étrangères. Ma petite allumeuse se retrouve une nouvelle fois à se trémousser contre moi, ses fesses caressant régulièrement mon bas ventre qui ne reste pas insensible. Puis la musique s’accélère à nouveau et elle est emportée par un mouvement de foule. Elle tente plusieurs fois de remonter le courant pour se rapprocher, jetant régulièrement un regard discret pour évaluer ma position. Plus de doute possible, la petite est joueuse. Un ami qui a repéré le manège est hilare. Commence un jeu du chat et de la souris.
Au milieu de cette foule compacte, ses petites fesses fermes se trémoussent discrètement contre le haut de ma cuisse. Des petits mouvements discrets, de bas en haut, qui commencent à sérieusement m’exciter. Nous n’échangeons aucune parole, aucun regard, aucune caresse. Ce qui ajoute au charme de la situation. Juste les caresses de son cul dont je cerne de plus en plus précisément la géographie et les nuances, se frottant le long de ma cuisse, effleurant parfois ma queue qui durcit peu à peu et me faisant frissonner sur tout le corps. Je frôle le détournement d’à peine majeure avec cette fille que je n’aurais même pas regardé dans la rue. Et c’est bien ce qui me fait bander.
Le jeu dure ainsi de longues minutes dans un corps à corps sensuel, rythmé par les chaloupements des rythmes latins, sans que personne ne semble remarquer notre jeu. Il y a quelque chose de terriblement excitant dans cette fusion secrète, cette intimité en public, cette innocence affichée sur son visage contredisant l’audace de ses déhanchements. Sa tenue, un jean hyper-serré, m’interdit toute intrusion discrète et c’est mieux ainsi, malgré mon envie pulsionnelle de lui glisser un doigt dans le cul. Cette deuxième peau est si moulante que se frottant contre moi elle est presque nue. Nos corps deviennent si fusionnels, nos caresses se font si impudiques que dans nos contacts je crois deviner les moindres nuances de son sexe, de son petit trou que je m’imagine baiser sauvagement. Une incroyable expérience tactile.
Elle sursaute lorsque ma main se pose sur sa hanche dénudée par ses déhanchements. J’enroule mon bras autour de sa taille et la presse contre mon sexe dont la turgescence trahit mon envie de la prendre dans l’instant. Fixant toujours la scène elle se cambre légèrement lorsque ma main caresse ses fesses et s’aventure vers son entrecuisse dont je sens la chaleur moite à travers l’infranchissable frontière de tissu. Mes doigts caressent lentement la zone entre son sexe et son anus. Nous sommes proches du climax lorsque la musique s’arrête soudain et que le groupe quitte la scène pour un court répit bien mérité. Avant que nous n’ayons le temps d’improviser quoi que ce soit, elle se fait embarquer par un groupe d’amies dont elle s’était éloignée au gré des mouvements de foule. Adieu lubrique inconnue. Retour à la musique.
Quand au bout de 3 heures de concert et une demi-douzaine de rappels, à court de répertoire, Manu se propose de chanter quelques chansons en français, il nous fait quasiment tout Sibérie m’était contée. Une générosité totale. Un moment de grâce. Lorsqu’il chante ces mots d’une noirceur terrible, c’est un uppercut au plexus.
Ce soir je vais te tromper
J'en pleure de rage les yeux crevés
Ce soir je vais tout quitter
Oublier l'amour me laisser aller
Je m'en vais boire, boire et reboire,
Je prendrais la première qui viens
Pour lui faire l'amour dans le noir
La rage au ventre les yeux fermés...
Après une Xième ovation, les musiciens quittent la scène. Les pogoteurs hyper-testostéronés sont depuis longtemps rentrés chez leur maman. Ma généreuse du cul a déserté et mes envies sont retombées. Jusqu’au moment où, de retour à la maison, je me glisse sous les draps et me colle contre le corps chaud de ma belle brune.