jeudi 26 janvier 2012

Hidden track

Dans un épisode de la série Louie (si vous ne l’avez jamais vue c’est une impardonnable faute de goût) le héros, un humoriste de stand-up vaguement dépressif, déclare qu’à 40 ans on sait très bien que plus jamais une année ne sera meilleure que la précédente. Je m’en approche à petits pas. Une petite partie de moi craint qu’il n’ait raison. Un ami homo célibataire me racontait récemment de façon voilée combien ça devient difficile de trouver quelqu’un quand on approche de la quarantaine et qu’on a eu autre chose à faire dans la vie que passer ses journées dans des salles de muscu. Il croit savoir qu’en milieu hétéro la drague est plus facile. Je lui ai laissé ses illusions. Mon meilleur ami nous fait sa crise de la quarantaine. Grand bien lui fasse. Mais ce n’est pas une crise classique. Il ne drague pas des étudiantes. Il ne court pas la chair fraiche. Son truc c’est les milf. Des femmes un peu plus âgées que lui. Il vit en milieu bourgeois où je dois reconnaitre qu’il y a de jolis spécimens. Le veinard. Dans mon quartier les quadras sont loin d’être des Nancy Botwin. Je devrais le présenter à cette quadra que j’avais rencontré sur Adopte. Très en colère de constater que les hommes qui lui plaisent, les hommes de son âge, cherchaient des femmes qui ont dix ans de moins. Elle avait un très beau cul. Je crois que j’aurais eu envie de la baiser si elle n’avait pas été aussi aigrie. En levrette, parce qu’elle avait un peu mauvaise haleine. C’est vrai, nous les hommes préférons les femmes plus jeunes que nous. On peut trouver ça injuste. Mais c’est comme ça. De la même façon que les femmes préfèrent les hommes grands et bien membrés. C’est bien sûr en partie une question de physique. De fraicheur et de fermeté des chairs. Mais pas seulement. C’est bandant une milf. Mais il y a les âmes cabossées par la vie, les gosses et l’indisponibilité, les renoncements, la petite vie réglée. Not for me. Not yet. J’ai besoin d’être bousculé. J’ai besoin de possibles, de folies. En ce moment je baise avec une très jolie brune de 26 ans que j’ai draguée dans l’Eurostar. J’adore ses fossettes, sa chatte et sa bisexualité. Mais elle ne voit pas la différence entre Balzac et Musso, entre Tryo et Brassens. A notre troisième rendez-vous elle a voulu que je reste avec elle regarder Grey’s Anatomy. J’avais mieux à faire. J’ai sérieusement envisagé de traverser 2012 dans l’abstinence. Oui je sais… C’est marrant, avant de rencontrer la miss susmentionnée, je n’avais plus aucune libido. Mais je faisais des rêves érotiques toutes les nuits. Les mystères de l’âme… Je ne me sens jamais aussi jeune que lorsque je discute avec certaines femmes de mon âge sur des sites de rencontres, ou que je lis leurs fiches. Ça sent parfois le service gériatrie. Je me sens jeune dans ma tête et dans mon corps. Mais c’est dommage quand même qu’en vieillissant la saveur des choses s’estompe.

PS : Ce texte a été légèrement retouché après publication et lecture des premiers commentaires pour corriger certaines maladresses débouchant sur des malentendus.

35 commentaires:

dita a dit…

je sais pas si tu as raison. je me trouve beaucoup plus "folle" qu' à 20 ans et en ressens encore plus la saveur,plus disponible dans ma tête aussi.
Crois moi, à 20 ans on est parfois beaucoup plus rigide qu'à 40 ( et je ne parle pas de vous Messieurs)

Marieh2o a dit…

Faites gaffe à pas devenir aigri Kinky. Vous nous filez un mauvais coton là...
J'ai un peu plus de 50 ans, je ne me suis jamais sentie aussi belle ni aussi sexy, ni aussi sexuelle, aussi proche de moi-même et des autres. Ni aussi pleine de désirs et de plaisirs. ET je ne suis pas du tout raisonnable, et encore moins aigrie... J'ai un beau cul ET je sens bon... ET je n'ai pas fait de chirurgie esthétique. ET les hommes de ma vie, avec lesquels j'ai des relations libertines, complices, amoureuses c'est selon... ont le même âge que moi. Ils ne sont ni bedonnants, ni chiants, ni vieux quoi... Pas mal d'entre eux m'ont confié s'ennuyer très vite avec une jolie fille de 25 ou 30 ans, qui ne connait rien à rien, une fois passé le shoot des premières baises... Prenez soin de vous et ouvrez grand les yeux... Vous verrez!

Alice a dit…

Un peu de mal à l'encaisser, ce post... Je me rassure en pensant que si vous pensez tt ça des femmes de votre âge, c'est que vous ne me connaissez pas. :-)

Je me faisais la réflexion il y a qq jours que, même dans les pubs pour femme cougars, les femmes ont l'air de n'avoir pas plus de 35 ans.

Anonyme a dit…

Je sais pas...A 40 ans, j'ai presque commencer à être optimiste (enfin modérément, restons réaliste)
mais c'est sans doute parce que je pensais comme Louis à 20 ans.
Bon maintenant tout est question de trajectoire personnelle, de date de péremption et surtout, surtout de hasard...

Kinky a dit…

@ dita :
Je suis bien d'accord, on est parfois plus rigide à 20 ans qu'à 40. Je ne doute pas qu'il y ait plein de femmes avec ce grain de folie nécessaire. Simplement, où vous planquez vous ?

Kinky a dit…

@ marieh2o :
Mes yeux sont grands ouverts. Et fatigués.
C'est bien ce que je dis, avec des femmes plus jeunes j'ai tendance à vite me lasser. Ou ce sont elles qui se lassent. Le résultat est le même. Avec les femmes de mon âge, il faut s'insérer dans une vite réglée, patienter que ce soit le tour de garde de monsieur...

Kinky a dit…

@ alice :
Je vous comprends parce que je me suis mal exprimé. Quand je disais que je me sentais jeune en discutant avec des femmes de mon âge, je voulais dire certaines femmes de mon âge. (J'ai réparé l'erreur dans le texte). C'est juste flippant de voir à quel point certaines femmes sont mémères à 35/40 ans, voire même plus jeunes. Mais je ne doute pas que ce soit la même chose avec les mecs.
A part ça je ne pense que du bien des femmes de mon âge, comme je l'ai écrit noir sur blanc dans ce texte et dans de nombreux autres par le passé. C'est juste un peu frustrant de tomber systématiquement sur des femmes avec qui il faut prévoir quinze jours à l'avance le moindre rendez-vous. Ce n'est pas compatible avec ce dont j'ai besoin aujourd'hui

Kinky a dit…

@ tomas :
C'est aussi une question d'état d'esprit. Je connais de gens qui a un très jeune âge ont perdu toute curiosité et acquis beaucoup de certitudes. Des hommes qui a 30 balais ont décidé de devenir des patriarches. Et sont rapidement passé du côté des vieux cons. Et bizarrement, physiquement ils ont vite vieilli.

Samantha a dit…

Je crois juste que c'est votre façon de ne pas vouloir grandir.
(pour ma gouverne, à partir de quel âge est-on flétrie et désillusionnée?)

Sophie a dit…

Le coup de la garde des enfants, c'est en effet une réalité. Mais c'est peut-être parfois mieux de devoir faire avec ceux des autres que de tomber sur une magnifique quarantenaire travaillée par son horloge biologique et qui va vouloir en faire fissa avec vous.

dita a dit…

oui on est moins libre, moins disponible . le fameux mille feuille de nos différents rôles ( femme- mère -amante -bosseuse -copine -fille de etc...) et c'est ce qui en fait notre densité. ce sont peut être des relations un peu plus compliquées à mettre en place mais qui valent la peine.
Je crois qu'elles sont partout ces femmes là mais elles ne le montrent pas.Peut être se sentent elles en concurrence déloyale avec des femmes plus jeunes et plus libres de leur mouvement.

Brigit a dit…

bon, malgré la correction de tir, ça ne le fait pas trop voyez-vous ?

d'une part même constat que Marie2ho sauf que je n'ai pas un si beau cul, enfin je suppose

où avez vous trouvé que les hommes préfèrent les femmes plus jeunes ? certains peut-être, ou alors ceux qui ont passé la 50taine, et encore, c'est un cliché. ensuite il y a de nombreuses célibataires et fières de l'être, dans les 35-40 et déjantées aussi. il n'y a pas que des mères divorcées ! auriez-vous un problème de vue ? déjà, à votre âge...

pour ce qui est de folie, ça me fait un peu rire, car c'est une émulation réciproque. enfin, je dis ça...

bon, j'avoue pour les hommes grands, vous avez raison. nobody is perfect ;)

Kinky a dit…

@ samatha :
Euh je ne vous suis pas là...

Kinky a dit…

@ sophie :
Certes, certes...

Kinky a dit…

@ dita :
Vous avez peut-être raison... Arrêtez de vous planquer ! Rires...

Kinky a dit…

@ petite française :
Non, je ne vois pas ;-)

C'est marrant que tout le monde s'arrête sur la même chose. Sur ce que l'on pense que je pense mais que je n'ai pourtant pas dit (parce que ce n'est pas ce que je pense).

Par exemple je n'ai jamais dit qu'à 40 ou 50 ans les femmes n'étaient pas séduisantes, épanouies et bien dans leur peau...

Fifi-Bulle a dit…

lol Ces commentaires démontrent que votre lectorat est plein de charmantes femmes de plus de 35 ans comme vous pourriez les apprécier, et vous les avez vexées!!! mdr
Je ne suis pas encore dans cette catégorie d'âge, mais je m'en sents plus proche que les midinettes de 22 ans. J'ai les 50 vies que reprend Dita, je fais la différence entre Balzac et Musso, mais je ne râte pas un épisode de Grey's Anatomy... Il faudrait vraiment qu'on boive ce verre ensemble un jour, kinky!! ;-)

Anonyme a dit…

Vous souhaitez être bousculé et votre maîtresse vous propose de regarder Grey's anatomy? Laissez moi rire...vous semblez rechercher la jeunesse comme si vous alliez boire à une fontaine de jouvence et que vous en seriez vous aussi rajeuni. Ne vous trompez donc pas de fantasme, le problème ce ne sont pas les femmes de votre âge, le problème c'est votre propre quête.

Double-Face a dit…

Hé bé ! Vous qui aimez provoquer et susciter des réactions, voilà qui est réussi. Si vous baisez moins il ne faudra pas venir vous plaindre, Kinky ! ;)
C'est drôle, j'ai l'âge que vous dîtes (mais pas de garde alternée), j'ai un beau cul, paraît-il, peut-être mauvaise haleine (parfois ça dépend juste de ce qu'on a mangé et/ou bu)mais je n'ai pas été piquée au vif. Peut-être à cause des retouches dans le texte ?
En tous cas, je peux vous assurer que je suis beaucoup moins rigide aujourd'hui qu'à 20 ans, que les hommes de mon âge me désolent avec toutes leurs certitudes et les casseroles qu'ils trimbalent.
Pour finir : puisque les hommes préfèrent les femmes plus jeunes, j'ai décidé de réviser mes principes et de goûter moi aussi à la jeunesse : vinte sur vinte, comme dirait l(autre ! ;)

Kinky a dit…

@ fifi-bulles :
Mais où ai-je dit que je n'appréciais pas les femmes de 35 ans et plus ? J'ai beau me relire, désolé je ne vois pas...

Kinky a dit…

@ anonyme :
Je crois que - comme beaucoup - vous ne m'avez pas bien lu. Je déplore totalement qu'une jeune femme me propose une soirée télé au troisième rendez-vous !
Je ne suis pas en quête, je ne cours pas après la jeunesse, je constate juste que 1) beaucoup de jeunes ont des goûts/aspirations de vieux 2)je chatte souvent avec des femmes qui ont plus ou moins mon âge et... les mêmes goûts que mes parents

Kinky a dit…

@ double face :
Ne vous inquiétez pas, je ne baise quasiment plus mes lectrices.
Les retouches concernaient une phrase, qui à double sens risquait d'être mal interprétée. Peut-être que vous avez tout simplement lu ce que j'ai écris et non ce que vous avez cru que j'ai voulu écrire.
Je ne doute pas un instant qu'on se sente mieux dans sa peau et son corps à 4O ou 50 ans qu'à 20 ans. C'est une évidence.

Anonyme a dit…

J'ai 30 ans, un homme de 52 ans me fait la cour, il ne sait me proposer que des restaus dans l'espoir, vain, de me mettre au fond de son lit. Puis ensuite nous ferons des soirées télé aussi, ça nous permettra de nous sentir moins seul.Et celà peut durer longtemps comme ça. Y aurait -il une culpabilité à aimer passionément, fougeusement un être au point de vouloir une vie monotone et raisonnable? Je crains que la sexualité fasse peur, l'amour aussi bien sur, je crains que nous ne soyons pas libres encore...

Ophélie Apeausiopèse a dit…

Je n'ai vu votre note qu'après retouches,
peut être qu'avant j'aurais mieux compris les "foudres" féminines!

que les "jeunes" n'aient rien compris encore à la vie et se rivent à leur télé, que les moins jeunes aient été usés par la vie et..se rivent à leur télé.
oui.
hélas.

heureusment qu'il y a les autres.
j'ai 28 ans, (je vous épargne le couplet de mes études, lectures, hobbies et profession je ne passe pas une annonce!) et depuis ma majorité j'ai croisé des quadra très différents,

il y a les sportifs parce qu'ils ne baisent plus chez eux, rongés par leurs problèmes conjugaux ils vous en parlent tout le temps, ils n'ont pas ouvert un livre depuis le lycée mais sont chef de 3 entreprises.
et il y a ceux bien dans leur peau.

Les plus jeunes (et plus âgés) c'est pareil.

ce qui compte, ce n'est pas tant l'âge c'est le moral.
un dépressif même bien membré et grand finira par ficher le cafard et tuer le désir.

j'ai la naïveté de penser, qu'au féminin c'est pareil.

que ces êtres un peu fous et un peu sages, désirants et désirables
soient moins visibles au premier abord que "la misère affective ou autres" sans doute.
il s'agit de prendre le temps de voir.

KaT a dit…

" je ne baise quasiment plus mes lectrices. "

C'est bien dommage :)

Kinky a dit…

@ anonyme :
Vous me faites froid dans le dos. Je ne sais pas, il semblerait qu'à un certain âge (très variable selon les personnalités) on ait envie que de ça, du raisonnable, du pépère, du sans risques, du fade, de l'indolore...

Kinky a dit…

@ l'onirique :
Je pense que vous nous faites un état des lieux assez réaliste.

Je crois qu'il n'est pas facile de retrouver une folie, un goût du risques après des années de léthargie conjugale. Les enfants peuvent vous sucer le sang aussi si vous oubliez que vous n'êtes pas que des parents.

Il y a des hommes et des femmes qui sont complétement rincés, vidés, lobotomisés par trop de concessions à leur carrière.

Et puis il y a cette mentalité française, très conservatrice, où les jeunes sont vieux si jeunes.

Kinky a dit…

@ karine :
La perche tendue...

dita a dit…

D'accord sur la mentalité française totalement sclérosée...où le jeune de 20 ans rêve d'un écran plasma plutôt que d'aller bouger son cul plus loin que sa rue et que le vieux court après un temps qu'il a perdu

KaT a dit…

@ Kinky
C'est une perche tendue ... oui !

Kinky a dit…

@ dita :
Je ne suis même pas sûr que le vieux court après le temps perdu. Si seulement...

Kinky a dit…

@ karine :
Bien !

Anouchka a dit…

Je sais que cet article a été publié il y a un moment mais je viens de découvrir votre blog et il m'interpelle, ainsi que ses commentaires.

En tant que jeune - 24 ans. Bon, je pense évidemment que vous n'êtes pas totalitaire au point de croire que l'ensemble de la jeunesse est inculte. Il y en a - beaucoup, enfin, je fréquente peut-être les bons - qui savent nettement faire la différence entre un Marc Levy et un Kafka. Et pas uniquement les étudiants en lettres.

Par contre, concernant la "jeunesse vieille", les mémères et pépères qui ont à peine dépassé les 25 ans, il y en a énormément. Des jeunes qui rêvent d'une vie ultra posée, voire qui la vivent. Qui se marient, font des enfants ou, tout simplement, ne rentrent pas trop tard de soirée parce que c'est fatiguant. Facebook est un superbe moyen de se rendre compte de ce fait.

J'ai quelques explications, et il y en a sans doute d'autres, à ce "phénomène".
Dans un premier temps, l'insécurité, la peur. Nous sommes une génération de flippés de l'avenir. Avec le réchauffement climatique, la perte des repères, le SIDA et nos problèmes de sociétés (chômage, précarité des jeunes, possibilité qu'il n'y ait plus de remboursements médicaux dans quelques années, que nous ne connaissions jamais la retraite...), beaucoup d'entre nous recherchent sans aucun doute un minimum de stabilité, de fiabilité, quelque part. Un repère, un point d'ancrage au milieu de l'océan déchaîné de l'angoisse que nos centrales nucléaires se prennent pour Fukushima Daiichi du jour au lendemain. D'ailleurs, il y a pas mal d'études que l'on peut retrouver facilement sur le net et qui corroborent le fait que nous soyons une génération extrêmement pessimiste.

Dans un second temps, la fatigue. Eh oui parce que lors des années lycée et jusqu'en milieu/fin d'études universitaires (pour ceux qui vont à la fac, les autres sont sages bien plus tôt), c'est la fiesta et les feux de l'amour. On picole jusqu'à pas d'heure, on fait subir tout et n'importe quoi à notre organisme jusqu'à ce qu'un jour il se réveille et dise "stop, calmos". Certains, très endurants, tiennent plus longtemps que d'autres, mais je pense qu'au final la plupart ressentent à un moment donné le besoin de se calmer, de se poser, d'être tranquille parce que là, d'un coup, on se rend compte que bah l'alcool et les nuits sans sommeil on ne les supporte plus aussi bien. Qu'après une nuit passée à s'enfumer on passe deux jours à cracher ses poumons. Et qu'après les premières passions pleines d'erreurs et de blessures, on a envie d'un peu de repos côté coeur.

Et généralement, avec cette constatation vient l'entrée dans le monde du travail, mon petit trois. Et là c'est la galère. Nous sommes légion (d'interchangeables), il faut donc que nous soyons parfaits pour garder ce poste que l'on a déjà eu tant de mal à acquérir. Et qui nous fatigue. Et qui nous angoisse, parce que c'est un contrat précaire, un stage/CDD/intérim et il faut qu'on assure, qu'on montre son sérieux pour être gardé ou pour progresser. Il faut être performant. Et pour être performant, il faut être en forme. Ne pas sortir tard en semaine, ne pas faire de folie le week-end ou la semaine de travail en pâtirait. Et puis, se stresser autant pour un travail, ça fatigue.

Alors bon, avec tout ça, les soirées séries c'est une oasis de paix. Même si Grey's anatomy est à déconseiller pour les personnes qui ne souhaitent pas glousser stupidement. (Mais parfois, glousser stupidement ça fait du bien.)

Ce sont des suppositions, des pistes formées à partir de ce que je vois, ce que j'entends et ce que je vis. Très subjectif donc.

(Mon message est long, deux parties, courage à ceux qui le liront si ils existent !)

Anouchka a dit…

Et à côté de ça, je me demande si la vie n'est pas faite de pleins et de creux. Il y a la jeunesse mère de tous les rêves, puis l'entrée dans le monde adulte qui rappelle aux réalités, et pour certains un regain de vigueur aux environs de la quarantaine (la fameuse crise, oui oui), quand, j'imagine, on se dit qu'on n'en a plus pour très longtemps à pouvoir faire les foufous et qu'il faut bien en profiter.
Enfin il n'y a pas de modèle pré-établi et beaucoup de personnes ne se retrouveraient sans doute pas dans ces vagues, mais peut-être aussi que nombreuses seraient celles à s'y reconnaître. En tout cas, suivant l'état dans lequel on est, on peut courir après l’apaisement, la folie qui retourne le ventre ou un mix entre les deux.

Bref, la vie, nos cerveaux, nos envies, nos besoins, c'est compliqué.


Merci pour votre blog fort agréable à parcourir en cette nuit d'insomnie !

Kinky a dit…

@isobel :
Merci de votre participation. Il n'est jamais trop tard. Bienvenue à vous donc ;-)

Evidemment non, je ne pense pas que toutes les jeunes femmes sont incultes. Loin de là. Je parlais d'un cas précis. C'est amusant d'ailleurs, quelque soit l'âge de mes lectrices elles ont vécu ce texte comme une attaque contre les femmes de leur tranche d'âge. Ce qui n'était pas du tout l'esprit de ce billet.

Vous avancez des pistes intéressantes pour expliquer la gériatrisation précoce d'une partie de la gente féminine mais je tiens à signaler que ce n'est pas un phénomène typique de votre génération. C'était déjà le cas des générations précédentes.

Vous avez sûrement raison, il doit y avoir la peur de l'avenir et la pression, qui poussent à se tourner vers le confort d'une vie rangée. Mais ce que je constate c'est qu'il y a quand même chez ces jeunes petites vieilles avec lesquelles je chatte parfois un dénominateur commun : elles ne s'intéressent pas à grand chose. Et elles ont une vision de la sexualité très datée.

Je fais partie de cette génération qui s'est pris le SIDA en pleine poire à l'âge de la découverte de la sexualité. Je suis né juste après le choc pétrolier. Trouver un job qui me plaise n'a pas été simple et j'ai dû patienter avant de gagner ma vie. Je n'ai connu que la pression professionnelle et les objectifs. Je ne compte pas les heures sup' et il m'arrive de rentrer chez moi et m'affaler devant la télé. Je n'ai pour autant jamais eu comme rêve ultime de trouver le bonheur dans le renoncement. Donc oui la peur, oui la pression, oui la fatigue. Mais c'est quand même un peu une excuse.