mercredi 18 novembre 2015

Mais je m'égare

Je refuse de m'habituer à ça.

Rester scotché à l'écran de télé, horrifié et abasourdi. Prendre des nouvelles des proches, la boule au ventre. Totalement impuissant face à une folie inimaginable.

Rester calme face aux récupérations politiciennes. Ne pas s'énerver face à ceux qui veulent mettre les souffrances en compétition.

Même si c'est un fait que l'élan de solidarité est à géométrie variable selon l'origine géographique du peuple touché dans ses chairs.

Cet après-midi j'ai lu un article qui dénonçait le sexisme des plateaux de télé. Il n'y avait d'après son auteure pas assez d'intervenants femme sur les plateaux de télévision, parmi les spécialistes du terrorisme. Moi je trouve ça tout à l'honneur de ces dames de ne pas être spécialistes de la chose. Et puis vraiment, est-ce le bon moment pour le combat féministe ? À la réflexion je n'ai pas vu beaucoup de roux, d'obèses, d’inuits et d'handicapés non plus...

Fin de la parenthèse.
Oui je sais je deviens grincheux avec l'âge.

L'après-Charlie a été dur à vivre.
Qu'est-ce qu'ils vont bien pouvoir argumenter cette fois les fous de la théorie du complot ? Les adeptes dégueulasses du "ils l'ont bien cherché" ?

Je les aimais bien moi ces caricaturistes libertaires, grossiers et libidineux, que je ne lisais pas vraiment.

Mais je m'égare. Je voulais parler d'amour et de bienveillance.

Ils m'ont rendu fier mes compatriotes. Sans chauvinisme. Dans leur dignité, leur solidarité et leur capacité à ne pas tomber dans les amalgames dangereux et la haine.

Moi qui ne suis pas fans des uniformes, je suis ce soir très fier de nos forces de police. Fier et reconnaissant. Même si tout à l'heure les voir planqués derrière un buisson à essayer de piquer un peu de pognon à des automobilistes qui pour la plupart ont du mal à boucler les fins de mois, m'a semblé bien pathétique et dérisoire.

Évidemment que nous devons continuer à aller aux spectacles, à picoler en terrasse, à aimer la bonne bouffe, à fumer, à pisser dans la rue, à faire la fête avec les touristes et étudiants étrangers, à draguer et à baiser ! En grand lécheur de chattes et bouffeur de culs assumé, la tribune de Michel Hazanavicius ce matin m'a évidemment fait sourire.

Évidement le sexe est au cœur du sujet.

Le salir n'est pas le moins grave de leurs crimes. Funeste arme de recrutement. Donner un permis de violer et des esclaves sexuels, avec légitimation morale en cadeau, à un pauvre type incapable de lever une fille et débordant de haine misogyne... imparable ! Mais ces types deviennent des petites mains, des larbins. Les martyrs, on les recrute dans le grand banditisme.

Mais je m'égare. Je voulais parler d'amour et de bienveillance.

Qu'est ce qui peut bien les défriser autant les religieux à propos du sexe ?
Quel rapport avec l'existence d'une entité supérieure ? Avec une explication à notre existence et notre présence ? Quel rapport avec le savoir vivre ensemble ?

Que le pénis coulisse dans une chatte, une bouche ou un anus.
Ou que les protagonistes y prennent plaisir ?

À moins que ce soit une question de pouvoir.
Masculin.


Bref, je peux comprendre le concept de dieu. Je n'arrive pas à comprendre le concept de religion.
Mais je n'en éprouve pas moins du respect et de l'estime pour mes amis et collègues qui croient.
Parce que je les aime.

Souvent, dans la colère, je les traite de fous les méchants qui haïssent la vie et la liberté. Mais c'est une erreur sémantique. C'est manquer de respect aux fous. 

Mais je m'égare. Je voulais parler d'amour et de bienveillance.
Parce que plus que jamais nous avons besoin d'amour et de bienveillance.

Nous avons besoin de (nous) dire les choses et de débattre bien sûr. Mais nous n'avons pas besoin de rechercher en permanence le conflit et la polémique, quitte à jeter de l'huile sur le feu et blesser, pour quelques likes et un buzz sur Twitter.

Nous n'avons pas besoin d’inonder les réseaux sociaux d'injures pour faire avancer le débat politique, et plus important, notre société.

Nous avons besoin de nous écouter.
Nous avons besoin d'éteindre la télévision.
Nous avons besoin de beauté.
Nous avons besoin de pragmatisme.

Nous avons besoin de ne pas oublier que dieu est une hypothèse. Et d'accepter que certains la trouvent malgré tout plausible.

Nous avons besoin d'éjaculer dans qui nous voulons, sans être jugés, sans risquer de nous faire tabasser, humilier ou stigmatiser.

Nous avons besoin que notre bouille, notre couleur de peau, nos origines sociales ne disent pas/plus qui nous sommes, ce que nous aimons, ce en quoi nous croyons.

Nous avons besoin de baiser plus souvent avec des femmes plus jeunes que nous, aux seins ronds et aux fesses fermes.
Nous avons besoins d'utiliser le nous pour dire le je.
Ah ah.

Je fais le malin et...
Je n'ai pas vraiment réussi à vous parler d'amour et de bienveillance.

De la pudeur sans doute, car aux lendemains des événements sinistres du week-end, comme en janvier dernier, j'éprouve étrangement beaucoup d'amour pour vous, mes salauds de congénères.



vendredi 13 novembre 2015

Poly

Tout de même il faut une bonne dose d'inconscience pour être amoureux de deux femmes en même temps.


jeudi 12 novembre 2015

Back door

C'est Mademoiselle A qui m'a réconcilié avec la sodomie.

Et puis la politique nous a séparé.


mardi 10 novembre 2015

Business trip

Une soirée un peu tristounette et pluvieuse dans une grande ville européenne où mes rendez-vous professionnels se sont avérés décevants. Je décide de ne pas me laisser abattre et d'explorer les lieux de perdition. Après quelques recherches j'opte pour un sauna libertin qui se situe à quelques rues de mon hôtel.

La femme à l'accueil est plutôt joviale et sympathique. Le droit d'entrée est très raisonnable. Elle me donne une serviette et la clé de mon casier. Je m'engouffre dans l'escalier qui mène au vestiaire. Il n'est pas vraiment sale mais pas très luxueux non plus. Une serviette nouée autour de la taille je me dirige vers le bar. Quelques couples, quelques femmes et deux-trois hommes seuls. Ça s'annonce pas trop mal. Configuration étrange, un jacuzzi est situé dans le prolongement du bar.

Je décide d'aller jeter un coup d'œil aux étages. Une première pièce avec grand lit et miroir au plafond. Un grand écran diffuse un porno sans intérêt. Dans la pièce voisine, joliment décorée, le coin câlin est en mezzanine. Dans l'escalier qui me mène au second étage je croise une quadra, noire et rondelette, qui me lance un grand sourire, accompagné de son homme aussi ventripotent que sur de lui. Allongé sur le grand lit, fixant l'entrée de la chambre, un homme d'un certain âge se masturbe tranquillement. Esperait-il en entendant mes pas dans l'escalier voir surgir une dame qui se serait proposée de l'aider avec cette érection encombrante ? Retour au bar.

Il n'y a plus grand monde au bar. Je prends un verre que je sirote à côté d'un groupe de brésiliennes bien en chair qui discutent avec un ladyboy filiforme. A l'autre bout du bar, un couple de trentenaires semble s'ennuyer ferme. Elle me lance un regard, je lui souris. Elle n'y répond pas. Tant pis.

Je descend au sous-sol où se trouvent sauna et hammam. Déserts l'un comme l'autre. Mais où sont-ils tous passés ? Je décide de profiter du hammam. Au bout de quelques minutes un quinqua fait son entrée. Il se tient debout, fixant la porte, et s'astiquant. Je comprends qu'il attend de la compagnie. Deux-trois minutes passent, il s'impatiente, trépigne sur place, et finit par ressortir passablement énervé.

Je ressors du hammam détendu mais pas franchement excité par la soirée. Une petite douche et je remonte vers le bar que je découvre complètement désert. Personne non plus aux étages, si ce n'est 2-3 hommes qui tournent en rond et s'agitent. Je comprends vite l'objet de leur frustration : une des chambre est fermée et il n'y ont pas été invités. Je décide de redescendre profiter un peu du jacuzzi avant de reprendre la direction de mon hôtel tant il est clair que rien ne débouchera de cette sinistre soirée. Mais surprise, peu à peu le bar se remplit. Je flashe littéralement sur une jeune latina délicieusement fessue, dans un shorty qui la met particulièrement en valeur.

Je me suis à peine assis au bar que la dame croisée tout à l'heure dans l'escalier me rejoint et me demande si elle peut se joindre à moi. Son décolleté est magnifique. Elle s'assoit à mes côtés et fait signe à la jeune beauté fessue de me rejoindre. La demoiselle, aux yeux verts magnifiques, me propose de leur payer une coupe de champagne. Je suis assez naïf  pour ne pas avoir vu le coup venir mais pas assez pour ne pas comprendre de quoi il s'agit.

Je décide qu'il est temps de rentrer à mon hôtel, je ne suis pas motivé par du sexe tarifé. A l'accueil où je récupère mes clés je croise la demoiselle qui me lance son plus beau sourire. Pendant quelques secondes que je dis que je suis un idiot.

Dans la nuit pluvieuse je pars à la recherche d'un endroit où manger un bout.

lundi 9 novembre 2015

Elle ne veut pas

Elle ne veut pas que je l'encule.

Je la prends en levrette sur la moquette de la chambre d'hôtel. Oh j'aime ça bien sûr, mais petit à petit je suis pris d'une idée fixe : pénétrer cet œillet au naturel, avec sa légère couronne de poils bruns.

Mais elle ne veut pas que je l'encule.


mercredi 4 novembre 2015

Amertume hivernale

Il est plus que probable que mon appétit sexuel m'ait fait passer à côté d'Elle.