L'inconvénient lorsqu'on a ses bureaux au 1er étage c'est qu'en se jetant par la fenêtre on ne risque tout au plus qu'une vilaine fracture.
mercredi 30 septembre 2009
lundi 28 septembre 2009
Dématérialisation
Des milliers de groupes sont nés dans les rayons d'un disquaire de quartier. Keith Richards et Mick Jagger ont sympathisé dans le métro parce que ce dernier se baladait des disques de blues sous le bras. Les vidéo-clubs sont des lieux de drague sans équivalent. Au cinéma, on peut croiser des amis perdus de vue dans la file d'attente, tomber amoureux de l'ouvreuse, se peloter dans le noir ou (se faire) tailler une pipe en public.
Que peut-il vous arriver sur Pirate Bay ou iTunes ?
Que peut-il vous arriver sur Pirate Bay ou iTunes ?
jeudi 24 septembre 2009
Se souvenir des belles choses
Je me cale au fond de mon siège, le podcast du dernier show de Gilles Peterson entre les oreilles. Une orgie de jazz, de soul, de musique latine. Le TGV démarre et bientôt le paysage défile sous mes yeux à grande vitesse. Mélange d'excitation et d'appréhension. Sentiment de grande liberté. Dans une heure je serai à Paris. On baisera sur le sol de sa cuisine. On se léchera et sucera sur le canapé du salon. Je la prendrai en levrette sur la table basse. On s'offrira un intense week-end de sexe complice, sans autre enjeux que le plaisir, au cours duquel on suivra nos instincts et nos pulsions sans pudeur. On ne dormira pas beaucoup. On refera le monde allongés sur le lit puis nos mains et nos bouches auront soif de sexe. Nos corps réclameront l'étreinte. On s'endormira l'un contre l'autre. On sera réveillé en pleine nuit par une langue voyageuse, par des doigts caressant. On donnera. On recevra. On jouira.
Je me cale au fond de mon siège, le casque sur les oreilles et m'endors jusqu'à l'entrée en gare. Repos du guerrier. Je traverse la ville à pied, sur un petit nuage. Épuisé mais ravi je retrouve le confort de mon lit. J'ai encore le goût de son sexe dans la bouche et malgré une bonne douche j'ai l'impression que tout mon corps sent la baise. Demain retour aux réalités. Le week-end prochain c'est elle qui prend le train.
Je me cale au fond de mon siège, le casque sur les oreilles et m'endors jusqu'à l'entrée en gare. Repos du guerrier. Je traverse la ville à pied, sur un petit nuage. Épuisé mais ravi je retrouve le confort de mon lit. J'ai encore le goût de son sexe dans la bouche et malgré une bonne douche j'ai l'impression que tout mon corps sent la baise. Demain retour aux réalités. Le week-end prochain c'est elle qui prend le train.
mercredi 23 septembre 2009
Ane bâté
Cher Frédéric Taddeï,
J'aime beaucoup votre émission, Ce soir ou Jamais. C'est à mon sens la meilleure émission de culture et de débat depuis la grande époque de Rive Droite, Rive Gauche. Outre votre capacité à tirer le meilleur de vos invités et à bannir la langue de bois, ce qui fait la réussite de votre émission c'est indéniablement ce parti pris de donner la parole à un panel d'intervenants très hétéroclite. Ainsi outre les habituels journalistes, professeurs d'université et philosophes, vous n'hésitez pas à offrir une tribune à une catégorie de personnes sur-représentée à la télévision (et dans la vie quotidienne) mais étrangement absente des débats culturels, politiques et sociétaux : les trous du cul. Et quel plus beau porte-parole auriez-vous pu trouver que ce bon vieux Francis Lalanne ? Hier soir, il a une nouvelle fois été parfait dans le rôle du trou du cul de service. Ça nous change un peu d'Alain Finkielkraut. Sa diatribe sur Hadopi comme symbole de l'oppression du peuple fût absolument hilarante. Mais tellement révélatrice de la connerie ambiante. Et quel beau moment quand il a expliqué à ce cinéaste qu'il n'y a pas besoin d'argent pour faire un film. Moi qui n'ai pas le temps de fréquenter les comptoirs des cafés PMU, grâce au temps de parole que vous offrez à ce monsieur je peux rester informé des derniers courants de pensée avant-gardistes.
J'aime beaucoup votre émission, Ce soir ou Jamais. C'est à mon sens la meilleure émission de culture et de débat depuis la grande époque de Rive Droite, Rive Gauche. Outre votre capacité à tirer le meilleur de vos invités et à bannir la langue de bois, ce qui fait la réussite de votre émission c'est indéniablement ce parti pris de donner la parole à un panel d'intervenants très hétéroclite. Ainsi outre les habituels journalistes, professeurs d'université et philosophes, vous n'hésitez pas à offrir une tribune à une catégorie de personnes sur-représentée à la télévision (et dans la vie quotidienne) mais étrangement absente des débats culturels, politiques et sociétaux : les trous du cul. Et quel plus beau porte-parole auriez-vous pu trouver que ce bon vieux Francis Lalanne ? Hier soir, il a une nouvelle fois été parfait dans le rôle du trou du cul de service. Ça nous change un peu d'Alain Finkielkraut. Sa diatribe sur Hadopi comme symbole de l'oppression du peuple fût absolument hilarante. Mais tellement révélatrice de la connerie ambiante. Et quel beau moment quand il a expliqué à ce cinéaste qu'il n'y a pas besoin d'argent pour faire un film. Moi qui n'ai pas le temps de fréquenter les comptoirs des cafés PMU, grâce au temps de parole que vous offrez à ce monsieur je peux rester informé des derniers courants de pensée avant-gardistes.
mardi 22 septembre 2009
Paradis perdus et illusions de modernité
Je n'ai jamais été un grand fan des Beatles. Pour tout vous dire je trouve les p'tits gars de Liverpool un peu surcotés. Pas mauvais non, loin de là, mais surcotés. Il me semble que l'on confond - comme récemment pour Mickael Jackson - ultra-popularité et génie musical. On ne peut certes nier leur talent pour trousser à un rythme effréné de jolies sucreries pop ou leur goût pour l'expérimentation qui donna quelques beaux albums dans les dernières années mais tout ceci reste malgré tout "que" de la popinette de blancs-becs. Le vrai truc est ailleurs. Et pour la magnificence mélodique, la pop absolue, on est en droit de préférer les Beach Boys. Mais ce n'est là qu'appréciation personnelle.
La réédition de la discographie entièrement remasterisée des Fab Four aura au moins eu le mérite de (re)-lancer le débat sur le confort d'écoute en pleine période de régression audiophile. Patrick Eudeline a pondu un excellent article dans le dernier Rock & Folk sur le débat qui fait rage chez les puristes autour de la (discutable) remasterisation en stéréo d'albums conçu en mono, avec un constat qui fait réfléchir : malgré tous les efforts déployés, toutes les technologies disponibles, le son est faiblard comparé à ces bons vieux vinyles qu'on a un peu vite jetés à la poubelle.
Pendant des décennies, on a essayé de gagner en qualité d'enregistrement et en confort d'écoute pour en arriver à ce que les gamins écoutent des mp3 sur un téléphone portable (vous me direz, si c'est pour écouter Rihanna…). On développe des procédés de remasterisation en espérant arriver un jour à s'approcher de la qualité… des disques vinyles. On se mord franchement la queue. Mais les oreilles se sont habituées à la pauvreté du MP3. Les multinationales qui pleurent sur la baisse des ventes de CD sont les mêmes qui font leur beurre en commercialisant le matériel permettant piratage et disparition du support. Comme dirait Coluche, c'est un numéro de cirque, il y en a un qui coupe les oignons et l'autre qui pleure.
Il semblerait que les chiffres de vente des coffrets remasterisés de la bande à Lennon soient plutôt bons. Puissent-ils redonner le goût d'une qualité d'écoute. La disparition du disque que l'on nous promet pour bientôt n'a rien d'une avancée dont on doit se réjouir. Contre les vents dominants, je suis pour la loi Hadopi, faute de mieux. Rien ne justifie le piratage. Pas même l'argument du prix. J'ai un collègue que ça ne dérange pas de claquer 50 euros en une soirée en mauvaise bière pour s'offrir une gueule de bois pendant deux jours et qui trouve que c'est d'un bon rapport qualité/prix. Comme beaucoup de gens il n'a plus acheté de CD depuis des années car il trouve que 15 euros pour le résultat d'une année de sang et de sueur, pour des heures et des heures de plaisir pour toute une vie c'est du vol. Voilà où en est. Ça me ferait peut-être rire si ce n'était pas aussi pathétique.
La réédition de la discographie entièrement remasterisée des Fab Four aura au moins eu le mérite de (re)-lancer le débat sur le confort d'écoute en pleine période de régression audiophile. Patrick Eudeline a pondu un excellent article dans le dernier Rock & Folk sur le débat qui fait rage chez les puristes autour de la (discutable) remasterisation en stéréo d'albums conçu en mono, avec un constat qui fait réfléchir : malgré tous les efforts déployés, toutes les technologies disponibles, le son est faiblard comparé à ces bons vieux vinyles qu'on a un peu vite jetés à la poubelle.
Pendant des décennies, on a essayé de gagner en qualité d'enregistrement et en confort d'écoute pour en arriver à ce que les gamins écoutent des mp3 sur un téléphone portable (vous me direz, si c'est pour écouter Rihanna…). On développe des procédés de remasterisation en espérant arriver un jour à s'approcher de la qualité… des disques vinyles. On se mord franchement la queue. Mais les oreilles se sont habituées à la pauvreté du MP3. Les multinationales qui pleurent sur la baisse des ventes de CD sont les mêmes qui font leur beurre en commercialisant le matériel permettant piratage et disparition du support. Comme dirait Coluche, c'est un numéro de cirque, il y en a un qui coupe les oignons et l'autre qui pleure.
Il semblerait que les chiffres de vente des coffrets remasterisés de la bande à Lennon soient plutôt bons. Puissent-ils redonner le goût d'une qualité d'écoute. La disparition du disque que l'on nous promet pour bientôt n'a rien d'une avancée dont on doit se réjouir. Contre les vents dominants, je suis pour la loi Hadopi, faute de mieux. Rien ne justifie le piratage. Pas même l'argument du prix. J'ai un collègue que ça ne dérange pas de claquer 50 euros en une soirée en mauvaise bière pour s'offrir une gueule de bois pendant deux jours et qui trouve que c'est d'un bon rapport qualité/prix. Comme beaucoup de gens il n'a plus acheté de CD depuis des années car il trouve que 15 euros pour le résultat d'une année de sang et de sueur, pour des heures et des heures de plaisir pour toute une vie c'est du vol. Voilà où en est. Ça me ferait peut-être rire si ce n'était pas aussi pathétique.
lundi 21 septembre 2009
Et le silence fut
- Chéri, c'est quoi ça ?
- C'est le journal
- Oui je vois bien mais pourquoi as-tu surligné ces annonces ?
- Tu veux changer de boulot, non ?
- Mais je ne veux pas bosser dans le BTP !!!
- Hier soir tu me disais que tu avais besoin de construire quelque chose…
- T'es trop nul !
Claquement de porte.
Je crois que je me suis bien fait comprendre.
- C'est le journal
- Oui je vois bien mais pourquoi as-tu surligné ces annonces ?
- Tu veux changer de boulot, non ?
- Mais je ne veux pas bosser dans le BTP !!!
- Hier soir tu me disais que tu avais besoin de construire quelque chose…
- T'es trop nul !
Claquement de porte.
Je crois que je me suis bien fait comprendre.
vendredi 18 septembre 2009
I'm glad you're OK
Valérie n'était pas très belle. Petite blonde (décolorée) à lunettes un peu boulote. Mais qu'est-ce qu'elle a pu nous faire bander. Valérie était ce qu'on appelle communément avec dédain (ou envie) "la salope du collège". A quatorze ans elle avait une expérience que n'atteindront jamais bien des femmes dans toute une vie. Valérie était une grande amatrice de films porno dont elle rejouait les scènes avec son voisin plus âgé et ses potes. Généreuse, elle racontait souvent en détail ses exploits à une assistance de puceaux surexcités (et de filles dégoutées).
Je l'aimais bien Valérie. Elle était très drôle et loin d'être bête. Je crois que ça l'excitait de se refuser à certains mecs juste pour les faire chier. J'en ai vu vraiment péter les plombs. Elle a été à l'origine de bastons mémorables. J'avais du désir pour elle bien sûr - comment aurait-il pu en être autrement alors qu'elle fût ma voisine de classe pendant tout un trimestre - mais aussi une certaine admiration. Ado mal dans sa peau et sa puberté, j'étais jaloux de sa liberté, de sa façon de vivre à 100 à l'heure, de tout assumer. Il est clair qu'elle est pour beaucoup dans mon attirance (et respect) pour les femmes de mauvaise réputation et les belles perverses.
Valérie ne manquait pas de style et d'imagination. Elle pouvait vous glisser à l'oreille, au moment où le prof distribuait les copies, "si j'ai la moyenne je te fais une pipe". Et bien sûr elle avait la moyenne. Mais elle faisait beaucoup trop de promesses pour toutes les tenir. Si elle vous aimait bien elle vous laissait la doigter sous le bureau pendant les cours de math. Valérie aimait tout le monde ou presque. Il n'était pas rare qu'à la fin des cours elle propose à un mec de la tirer dans les profondeurs du parc situé à côté du collège. C'était amusant parce qu'au premier abord vous n'auriez jamais imaginé.
Malgré un impressionnant appareil dentaire, Valérie s'était constitué une réputation de suceuse hors-pair auprès de jeunes hommes sans points de comparaison. Lors d'une réunion parents-profs, la rumeur a commencé à courir parmi les élèves présents ce soir-là que Valérie offrait ses talents de fellatrice à qui voulait dans les toilettes des garçons. Rumeur parfaitement fondée. Un jour elle poussa le vice jusqu'à sucer son voisin devant la fille la plus coincée de la classe qui était venu chez elle préparer un exposé (et qui mît des semaines à s'en remettre). Je me demande comment elle a bien pu s'arranger pour que toutes ses histoires n'arrivent pas aux oreilles des parents.
Son comportement n'était pas sans danger. Valérie fût une serial baiseuse en pleines années SIDA. Avant le préservatif à 1 franc. Je me suis souvent demandé, avec craintes, ce qu'elle était devenue. Il y a deux jours, j'ai eu le loisir de discuter un peu avec elle après avoir retrouvé par hasard sa trace sur un site musée que feraient bien de consulter les imbéciles qui fantasment sur la mode vestimentaire et capillaire des années 80. Valérie s'est mariée à 20 ans, elle est femme au foyer et mère de trois enfants. Sur les photos de son facebook elle a tout de la caricature de la fée du logis. Lorsque j'ai évoqué quelques souvenirs parmi les plus softs je l'ai sentie très embarrassée et pas du tout à l'aise avec la question sexuelle.
Destins opposés.
Je l'aimais bien Valérie. Elle était très drôle et loin d'être bête. Je crois que ça l'excitait de se refuser à certains mecs juste pour les faire chier. J'en ai vu vraiment péter les plombs. Elle a été à l'origine de bastons mémorables. J'avais du désir pour elle bien sûr - comment aurait-il pu en être autrement alors qu'elle fût ma voisine de classe pendant tout un trimestre - mais aussi une certaine admiration. Ado mal dans sa peau et sa puberté, j'étais jaloux de sa liberté, de sa façon de vivre à 100 à l'heure, de tout assumer. Il est clair qu'elle est pour beaucoup dans mon attirance (et respect) pour les femmes de mauvaise réputation et les belles perverses.
Valérie ne manquait pas de style et d'imagination. Elle pouvait vous glisser à l'oreille, au moment où le prof distribuait les copies, "si j'ai la moyenne je te fais une pipe". Et bien sûr elle avait la moyenne. Mais elle faisait beaucoup trop de promesses pour toutes les tenir. Si elle vous aimait bien elle vous laissait la doigter sous le bureau pendant les cours de math. Valérie aimait tout le monde ou presque. Il n'était pas rare qu'à la fin des cours elle propose à un mec de la tirer dans les profondeurs du parc situé à côté du collège. C'était amusant parce qu'au premier abord vous n'auriez jamais imaginé.
Malgré un impressionnant appareil dentaire, Valérie s'était constitué une réputation de suceuse hors-pair auprès de jeunes hommes sans points de comparaison. Lors d'une réunion parents-profs, la rumeur a commencé à courir parmi les élèves présents ce soir-là que Valérie offrait ses talents de fellatrice à qui voulait dans les toilettes des garçons. Rumeur parfaitement fondée. Un jour elle poussa le vice jusqu'à sucer son voisin devant la fille la plus coincée de la classe qui était venu chez elle préparer un exposé (et qui mît des semaines à s'en remettre). Je me demande comment elle a bien pu s'arranger pour que toutes ses histoires n'arrivent pas aux oreilles des parents.
Son comportement n'était pas sans danger. Valérie fût une serial baiseuse en pleines années SIDA. Avant le préservatif à 1 franc. Je me suis souvent demandé, avec craintes, ce qu'elle était devenue. Il y a deux jours, j'ai eu le loisir de discuter un peu avec elle après avoir retrouvé par hasard sa trace sur un site musée que feraient bien de consulter les imbéciles qui fantasment sur la mode vestimentaire et capillaire des années 80. Valérie s'est mariée à 20 ans, elle est femme au foyer et mère de trois enfants. Sur les photos de son facebook elle a tout de la caricature de la fée du logis. Lorsque j'ai évoqué quelques souvenirs parmi les plus softs je l'ai sentie très embarrassée et pas du tout à l'aise avec la question sexuelle.
Destins opposés.
mercredi 16 septembre 2009
Solitudes
La femme est un être sadique, froid et calculateur qui profite du moindre coup de fatigue de votre part pour surgir et déclencher une ennuyeuse conversation sur votre vie de couple. Elle vous accable d'expressions vides de sens telles que "avancer dans mon couple" ou "construire quelque chose". Vous lui consacrez tout votre temps libre, vous épongez ses dettes, vous participez à l'éducation de son enfant pour vous voir réclamer... des signes d'engagement. Dans la tempête vous vous dites que vous auriez dû écouter vos envies et baiser la bombasse au sourire mutin dans les douches de la piscine municipale. Mais vous savez bien pourquoi vous ne l'avez pas fait. Questions incompréhensibles. Débit de mitraillette. Vous écoutez d'une oreille en pensant à votre lit qui vous attend et laissez passer l'orage. Jusqu'à la prochaine fois.
lundi 14 septembre 2009
It's oh so quiet
La monogamie est un sacré défi. Deux mois d’exclusivité. Deux mois sans rendez-vous secrets chargés d’adrénaline, sans fière érection devant une nuée de corps emmêlés, ni nouveau cul à dévorer. Une nouvelle aventure. Mi-choisie, mi-subie. Est-ce que ça me manque ? Oh que oui ! Pas plus tard qu’hier j’ai failli craquer pour un sosie à peine majeure de Kim Kardashian (les amateurs d’arrière-trains sauront de quoi je parle). C’est amusant de constater combien les opportunités sont nombreuses lorsque vous n’êtes pas disponible, combien la drague devient facile.
Je suis loin d’être à plaindre. J’ai passé deux mois bien remplis, avec Petite Brune de plus en plus demandeuse de sexe direct, brut et bestial. Je me réjouis que nous ayons réussi – pour l’instant – à nous préserver de cette routine sexuelle qui mine tant de couples malgré des obstacles importants au quotidien. Dommage qu’elle soit toujours aussi peu encline à se laisser séduire par une sexualité libre. Si nos attaches et nos affinités n’étaient pas si fortes tout serait plus facile.
Je suis un fervent défenseur de l’adultère et des étreintes illicites. Mais il peut parfois pomper beaucoup d’énergie, dépensée en organisation. Et en stress. Sensation nouvelle pour moi. J’y ai laissé quelques forces. Vue du bon côté de la lorgnette, la monogamie peut-être intéressante (à court termes) pour ce qu’elle stimule. Le manque et la frustration qu’elle génère chez l’incurable pluraliste font naitre des désirs nouveaux, de nouveaux fantasmes.
Le nomadisme sexuel me manque. A nouveau. Car je suis passé pas loin de devenir un de ces libertins blasés baisant mécaniquement et sans joie, qui me désolent lorsque je les croise en club. Très prometteuse sur le papier, ma dernière aventure hors couple fut plutôt fade malgré une partenaire de jeu ravissante, des liens, une cravache et du champagne. Mais je n’y étais pas vraiment. Un break s’imposait.
Le jeu, l’inconnu, l’indécent, le fulgurant, l’imprévu, le déstabilisant me manquent. Ils sont des épices indispensables à mon épanouissement. Les envies de nouvelles complicités, de nouveaux corps sont énormes. A l’instant même où j’écris ces lignes une furieuse envie de lécher une chatte inconnue me noue le bas-ventre. Mais je résiste.
Pour l’instant.
Je suis loin d’être à plaindre. J’ai passé deux mois bien remplis, avec Petite Brune de plus en plus demandeuse de sexe direct, brut et bestial. Je me réjouis que nous ayons réussi – pour l’instant – à nous préserver de cette routine sexuelle qui mine tant de couples malgré des obstacles importants au quotidien. Dommage qu’elle soit toujours aussi peu encline à se laisser séduire par une sexualité libre. Si nos attaches et nos affinités n’étaient pas si fortes tout serait plus facile.
Je suis un fervent défenseur de l’adultère et des étreintes illicites. Mais il peut parfois pomper beaucoup d’énergie, dépensée en organisation. Et en stress. Sensation nouvelle pour moi. J’y ai laissé quelques forces. Vue du bon côté de la lorgnette, la monogamie peut-être intéressante (à court termes) pour ce qu’elle stimule. Le manque et la frustration qu’elle génère chez l’incurable pluraliste font naitre des désirs nouveaux, de nouveaux fantasmes.
Le nomadisme sexuel me manque. A nouveau. Car je suis passé pas loin de devenir un de ces libertins blasés baisant mécaniquement et sans joie, qui me désolent lorsque je les croise en club. Très prometteuse sur le papier, ma dernière aventure hors couple fut plutôt fade malgré une partenaire de jeu ravissante, des liens, une cravache et du champagne. Mais je n’y étais pas vraiment. Un break s’imposait.
Le jeu, l’inconnu, l’indécent, le fulgurant, l’imprévu, le déstabilisant me manquent. Ils sont des épices indispensables à mon épanouissement. Les envies de nouvelles complicités, de nouveaux corps sont énormes. A l’instant même où j’écris ces lignes une furieuse envie de lécher une chatte inconnue me noue le bas-ventre. Mais je résiste.
Pour l’instant.
mercredi 2 septembre 2009
Kinky fait son cinéma : Inglorious Basterds
A bien des égards j’ai trouvé Inglorious Basterds absolument jubilatoire. Un sentiment que me procure souvent le cinéma de Tarantino, réalisateur virtuose qui a bien plus d’épaisseur que ne veulent bien le voir ses détracteurs. Probablement parce que je pressentais le film blague de potache et n’en attendais pas un film à la hauteur de Jackie Brown. Néanmoins la partie la plus rationnelle et terre à terre de mon cerveau n’a pu s’empêcher de noter et regretter quelques passages de mauvais goût qui au final me laissent comme un goût d’inachevé dans la bouche.
J’ai aimé :
- La prestation prodigieuse et toute en nuances de Christophe Waltz, formidable acteur de théâtre autrichien habitué à cachetonner dans de médiocres téléfilms, absolument génial en SS lettré, sadique et calculateur. Sans lui pas de film. Son prix d’interprétation à Cannes est on ne peut plus mérité.
- L’incroyable scène d’ouverture. Une scène de suspense quasi insoutenable que Tarantino réussit par sadisme à étirer encore et encore par la seule force de ses qualités de dialoguiste. Une maestria renouvelée lors de deux autres scènes clés du film (lorsque le personnage de Mélanie Laurent est convoqué à la table de Goebbels et lors du rendez-vous qui finit en bain de sang dans le bistrot).
- Le charme de Mélanie Laurent que je ne connaissais peu et dont je serais très curieux de voir le court-métrage porno qu’elle a réalisé pour Canal +
- La violence défoulatoire de certaines scènes. Cela répond sans doute à un reflexe primaire chez moi mais voir des nazis se faire exploser la gueule au cinéma à toujours eu sur moi un effet jubilatoire et revigorant.
Je n’ai pas aimé :
- La première scène où apparait le personnage d’Hitler. Une scène franchement embarrassante qu’on croirait extraite d’un mauvais Mel Brooks.
- Les clins d’œil incessants à une filmographie auquel le spectateur est souvent étranger. Cela fonctionnait fort bien dans ses premiers films mais au fur et mesure de sa filmographie ceux-ci sont de plus en plus lourds (la musique de western spaghetti dans un film sur la seconde guerre mondiale n’est par exemple pas du meilleur effet) et ne font plus sens.
- Les tics de mise en scène tarantinesques qui fonctionnaient fort bien dans Reservoir Dogs, Pulp Fiction et Jackie Brown (et déjà moins bien dans Kill Bill, film mille-feuilles parfois indigeste) car films sur la culture Pop. Ils fonctionnent nettement moins bien dans un film de guerre, fût-il de série B.
- La volonté du réalisateur de réaliser (encore) un film hommage aux séries B là où il y avait matière à être bien plus ambitieux. Tarantino ne va pas pouvoir s’en sortir ainsi indéfiniment à saccager ses films à coups de private jokes et d’humour adolescent.
Conclusion :
Prisonnier de son personnage du cinéaste érudit goinfré de séries B et de pop culture, Tarantino signe avec Inglorious Basterds un bon film (pour peu que l’on soit enclin à lui pardonner les libertés qu’il prend avec l’Histoire), par moments même absolument brillant, mais péchant parfois par vulgarité et manque d’ambition. Frustrant car après un Kill Bill, tentative à moitié ratée de se frotter à ses modèles du cinéma d’action venu d’Asie, et un Boulevard de la mort aussi jubilatoire sur l’instant que vite oublié, QT avait toutes les cartes en main (scénario, casting) pour réaliser un très grand film (de guerre).
J’ai aimé :
- La prestation prodigieuse et toute en nuances de Christophe Waltz, formidable acteur de théâtre autrichien habitué à cachetonner dans de médiocres téléfilms, absolument génial en SS lettré, sadique et calculateur. Sans lui pas de film. Son prix d’interprétation à Cannes est on ne peut plus mérité.
- L’incroyable scène d’ouverture. Une scène de suspense quasi insoutenable que Tarantino réussit par sadisme à étirer encore et encore par la seule force de ses qualités de dialoguiste. Une maestria renouvelée lors de deux autres scènes clés du film (lorsque le personnage de Mélanie Laurent est convoqué à la table de Goebbels et lors du rendez-vous qui finit en bain de sang dans le bistrot).
- Le charme de Mélanie Laurent que je ne connaissais peu et dont je serais très curieux de voir le court-métrage porno qu’elle a réalisé pour Canal +
- La violence défoulatoire de certaines scènes. Cela répond sans doute à un reflexe primaire chez moi mais voir des nazis se faire exploser la gueule au cinéma à toujours eu sur moi un effet jubilatoire et revigorant.
Je n’ai pas aimé :
- La première scène où apparait le personnage d’Hitler. Une scène franchement embarrassante qu’on croirait extraite d’un mauvais Mel Brooks.
- Les clins d’œil incessants à une filmographie auquel le spectateur est souvent étranger. Cela fonctionnait fort bien dans ses premiers films mais au fur et mesure de sa filmographie ceux-ci sont de plus en plus lourds (la musique de western spaghetti dans un film sur la seconde guerre mondiale n’est par exemple pas du meilleur effet) et ne font plus sens.
- Les tics de mise en scène tarantinesques qui fonctionnaient fort bien dans Reservoir Dogs, Pulp Fiction et Jackie Brown (et déjà moins bien dans Kill Bill, film mille-feuilles parfois indigeste) car films sur la culture Pop. Ils fonctionnent nettement moins bien dans un film de guerre, fût-il de série B.
- La volonté du réalisateur de réaliser (encore) un film hommage aux séries B là où il y avait matière à être bien plus ambitieux. Tarantino ne va pas pouvoir s’en sortir ainsi indéfiniment à saccager ses films à coups de private jokes et d’humour adolescent.
Conclusion :
Prisonnier de son personnage du cinéaste érudit goinfré de séries B et de pop culture, Tarantino signe avec Inglorious Basterds un bon film (pour peu que l’on soit enclin à lui pardonner les libertés qu’il prend avec l’Histoire), par moments même absolument brillant, mais péchant parfois par vulgarité et manque d’ambition. Frustrant car après un Kill Bill, tentative à moitié ratée de se frotter à ses modèles du cinéma d’action venu d’Asie, et un Boulevard de la mort aussi jubilatoire sur l’instant que vite oublié, QT avait toutes les cartes en main (scénario, casting) pour réaliser un très grand film (de guerre).
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