Il y a des choses intéressantes parmi les inédits et prises alternatives inclus dans la version Deluxe qui fête les 40 ans de Melody Nelson. Une très belle version de L’hôtel particulier notamment. Je suis nettement moins emballé par la version Bashung de L’homme à la tête de chou. Un massacre. La preuve que maitriser le talk over n’est pas donné à tout le monde, n’en déplaise à certains détracteurs. Je ne suis pas plus emballé par l’album de reprises du fiston. Réécouter Melody Nelson aujourd’hui permet de mesurer à quel point son influence est énorme dans tout un pan de la pop moderne post-Portishead. Cerise sur le gâteau, un DVD incluant un documentaire qui donne la parole à Jean-Claude Vannier, arrangeur-compositeur aussi génial que discret.
Je réécoute beaucoup Pansoul, le génial premier (et unique) album de Motorbass. Si l’on peut aujourd’hui discuter musique française avec des branchés du monde entier sans déclencher l’hilarité, on le doit avant tout à Daft Punk et Air qui ont enfoncé pas mal de portes. Mais on le doit aussi à Motorbass et Saint-Germain qui avec Pansoul et Boulevard ont signé deux bijoux qui vieillissent très bien.
Il y a eu un grand passage à vide dans le cinéma français. D’un côté un cinéma nombriliste, auto-complaisant et bâclé au nom d’une défiance auteuriste envers le cinéma américain et de l’autre côté un cinéma populaire totalement puéril et mercantile. Et puis depuis deux-trois ans on sent qu’il se passe un truc. La guerre est déclarée, Les bien-aimés, Intouchables, Polisse, L’exercice de l’état, Toutes nos envies… J’ai vu ces dernières semaines plus de films français qui m’ont touché que dans toutes les années 2000.
Côté US, c’est par contre plutôt la débandade. Pas grand-chose à se mettre sous la dent. On le sait, les talents (et en particulier les scénaristes) ont choisi la télévision. HBO et Showtime. Alors j’ai rattrapé un peu mon retard ces derniers mois. Et je me convertis peu à peu sériophile. The Office et Breaking Bad qui font figure de chouchous de la critique me laissent indifférent. A contrario, je trouve la critique bien sévère concernant Boardwalk Empire, la série produite par Martin Scorcese et menée par un Steve Buscemi encore meilleur que dans les Sopranos. Même constat pour Treme dont le pitch, décrire la Nouvelle Orléans post-Katrina, est en soi déjà un cadeau du ciel. Plus lente que la fascinante The Wire signée des mêmes auteurs, Treme n’en est pas moins passionnante et envoutante. Et puis, voilà une série qui fait un important devoir de mémoire. Je ne comprends pas la relative indifférence qui entoure The Good Wife chez nous. Au-delà de l’incroyable similitude avec l’affaire DSK, c’est une série absolument remarquable sur les arcanes du système judiciaire et de ses luttes de pouvoir. Peut-être parce que M6 l’a (mal) vendue comme une série de femmes.
2 commentaires:
J'adore The good wife (en VOSTF) et mon mari idem. Personnages et intrigues sont bien foutus, on sent que y'a du scénaristes qui planchent comme des fous derrière...
Sinon pour des raisons plus fallacieuses, je suis une grande fana de True Blood, ce qui se fait de mieux en matière de sexy.
Je te conseillerai bien Misfits aussi...
@ sixtine :
VOSTF obligatoire, cela va de soi.
S'il faut des raisons fallacieuses, je vais me pencher sur True Blood alors. Elle est sur ma liste. Je suis un grand fan de Six Feet Under du même créateur.
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