dimanche 15 avril 2012

Booty call

Un texto en sortant du cinéma. « Tu veux passer prendre l’apéro à la maison ? » Il est un peu tôt pour l’apéro mais peu importe, ce n’est pas vraiment le sens du message. Je m’arrête en chemin pour acheter quelques macarons et quinze minutes plus tard me voici en bas de chez elle. Lorsqu’elle m’ouvre la porte, elle porte une petite robe d’été qui met en valeur ses fesses rebondies, sous laquelle il me semble elle ne porte rien. Ses cheveux sont encore mouillés et elle a opté pour un de ses soutiens-gorges qui donnent du volume. Message reçu cinq sur cinq. Elle me raconte ses derniers voyages, épiques et chaotiques, pendant qu’elle prépare des cocktails à forte teneur en rhum. Les rayons de soleil qui arrosent la cuisine transpercent sa robe et j’ai la confirmation que je n’ai pas perdu l’œil. Nous trinquons et la conversation dévie sur nos histoires de sexe et de cœur. Sur nos petites déceptions amoureuses et nos belles baises. Nous sommes si semblables sur certains aspects. Ma main caresse sa peau d’ébène pendant qu’elle me raconte un moment de sexe particulièrement réussi avec un jeune homme aux phobies bien étranges. Je rebondis sur une anecdote personnelle tout à fait pittoresque alors qu’elle déboutonne mon pantalon, saisi ma queue et me branle. Ma main plonge entre ses cuisses, découvre un sexe lisse et mon majeur caresse son clitoris. Nous restons ainsi un bon moment à nous branler mutuellement en silence. Jusqu’à ce que la sonnerie de mon téléphone retentisse. C’est tout à fait impoli et pas dans mes habitudes, mais je dois absolument prendre cet appel. Elle se venge en me faisant une faisant une pipe absolument prodigieuse. Je fais de gros efforts de concentration et de self-control mais ma voix tremble à plusieurs reprises et déraille carrément lorsqu’elle gobe lentement mes testicules. Je n’ai pas d’autre choix que de raccrocher abruptement lorsqu’elle glisse un doigt en moi. Elle accélère le(s) mouvement(s) et je finis par jouir sur son visage.

Elle file à la salle de bain alors que je rappelle mon correspondant. J’ai un peu la tête qui tourne et je file à mon tour me rafraichir un peu. Lorsque je sors de la salle de bain elle est en train de fumer sur la terrasse. J’en déduis que la cigarette après la pipe est aussi indispensable que la cigarette après la baise. Et puis je réalise qu’il ne s’agit pas d’une cigarette. On parle livres, puis de nos concerts récents et à venir. Nous avons coché quelques croix en commun sur nos agendas. Nous sommes interrompus par la sonnerie de son téléphone. Des amis qu’elle est censée rejoindre dans une demi-heure. Des bruissements parviennent jusqu’à nos oreilles, se faisant de plus en plus précis. Pas de doute, c’est un couple qui baise. Les p’tits jeunes du dessus, m’informe-t-elle. L’expression m’amuse. Elle n’a que 25 ans. Nous finissons le joint, bercés par la petite musique mécanique et hypnotique des voisins. Je me lève et m’approche pour l’embrasser. Ma main s’aventure entre ses cuisses qu’elle entrouvre juste assez pour que mon doigt pénètre son sexe parfaitement lubrifié. La terrasse n’a pour seul vis-à-vis un appartement qui semble vide. Je trouve donc l’endroit fort à propos. Ce n’est pas son avis. Repli stratégique. Elle se jette sur le canapé. Je remonte sa robe et ma bouche dévore son sexe. Je lèche ses lèvres, son clito. Elle se cambre pour que ma langue la pénètre aussi loin que possible. Un vrai festin. Elle ouvre un tiroir, saisi une capote qu’elle m’enfile avec une étonnante dextérité et met en position. En levrette nous atteignons en même temps l’orgasme.

Une douche rapide et à l’entrée d’un bar je la laisse à sa soirée avec ses amis. Je suis sur le point de reprendre la voiture lorsque je sens mon iPhone vibrer dans ma poche. « Salut Kinky, ça te dit un petit resto ? » Et comment !


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