Je n'ai pas encore eu le temps, ni l'énergie, de m'atteler à mon projet de nouveau blog. Ne nous voilons pas la face, je suis en petite forme et je ne vois pas d’améliorations possibles dans l’immédiat.
Je doute fort que mon projet voit le jour dans un futur proche. Oui je sais… J’imagine déjà vos commentaires sarcastiques concernant mes sempiternelles tergiversations. Vous êtes si prévisibles…
Je vais donc probablement poursuivre ici l’exhibition impudique de mes expériences, fantasmes et pensées lubriques (ou sombres). A un rythme probablement moins soutenu que par le passé. Enfin, telle est la tendance du jour.
Quoi de neuf, me demanderez-vous ?
La crise actuelle semble toucher même la météo. Pour la 3ème année consécutive le soleil ne passe que rarement par chez nous. Pourtant on l’aime bien nous ici le soleil.
Ce matin sous la douche j’ai eu une formidable inspiration, une idée brillante qui ferait un excellent court-métrage. Dans deux jours l’idée me semblera probablement totalement éventée.
La loi Hadopi a été finalement adoptée. Inadaptée et inefficace, elle ne pourra rien contre le nouveau monde d’irresponsabilité et de médiocrité audiophile qui s’ouvre à nous. J’ai parfois envie de pleurer quand je constate que les disquaires disparaissent les uns après les autres de nos villes. Mais peut-être vaut-il mieux en rire. Comme le génial Kenny Dixon Jr aka Moodymann sur son dernier EP.
Classieux, non ?
(Désolé pour les cancres qui faisaient des cocottes en papiers pendant les cours d'anglais, c'est quasi-intraduisible en français).
L’arrivée imminente d’un nouveau film d’Almodovar est toujours une bonne nouvelle. Il me faudra au moins ça pour effacer de ma mémoire les dernières traces de ce monstre d’ennui et de laideur qu’est
Je l’aimais de la charmante Zabou Breitman. Un film que je n’aurais jamais dû accepter d’aller voir. Et dire qu’on prétend que je ne fais pas de concessions… Celle-ci en vaut dix.
Je me réjouis de voir l’extraordinaire cinéaste (et scénariste) qu’est Jhonnie To enfin bénéficier en France de la reconnaissance critique qui l’avait fort injustement fui jusqu’ici, sous le fallacieux prétexte qu’il produit un cinéma de genre. C’est qu’en France la critique n’accepte qu’un cinéma de genre : le cinéma moche, ennuyeux et mal monté. Dire qu’il aura fallu pour cela qu’il fasse tourner notre plus grande star de rock & roll de superette.
Quoi d’autre ? Patricia Kaas n’a pas gagné l’Eurovision mais a fait mieux que Sébastien Tellier. Le pape est toujours en poste. Ni l’OM, ni le PSG ne seront champions de France cette année.
Petite Brune veut diluer le beau dans le banal et émet le souhait de partager des choses qui n’ont aucun intérêt à l’être. J’ignore combien de temps j’arriverai encore à botter en touche et reporter l’inévitable. Cela ne participe pas à la tranquillité de mon âme. En parlant de tranquillité…
J’ai (enfin) pris quelques vacances, initialement planifiées pour un séjour à l’étranger riche en découvertes et coquineries, et finalement passées à faire le tri dans ma discothèque, (re)découvrir de vieux films et lire enfin les lettres de Tanger de William Burroughs à Allen Ginsberg. Des vacances à la maison mais loin de ma libido.
Il faut dire que depuis que je ne souffre plus de ce besoin de séduire qui fût pendant de longues années l’un des moteurs d’une vie de luxure quelque chose s’est passé. Quelque chose s’est cassé. Je me demande si souffrir est le mot juste. Toujours est-il que cet étrange déclic laisse un grand vide. Que je tente de combler tant bien que mal par de nouveaux projets personnels et la pratique d’un nouveau sport : le lever de fourchette.
Les conséquences sont bien plus profondes que je ne l’aurais cru. J’ai perdu repères et reflexes. Ma libido s’en trouve quelque peu bouleversée (pour ne pas dire sérieusement ralentie). Imaginez, je n’éprouve même plus le besoin de mater le cul de toutes les jolies filles que je croise dans la rue. C’est désarmant.
L’autre soir j’avais le choix pour occuper ma soirée entre baiser un joli 95 C et regarder un DVD qu’on venait de m’offrir. Je n’ose pas vous révéler quelle option j’ai retenu…
Pourtant j’ai fait de belles rencontres ces derniers temps. Une jeune escort-girl slave dotée d’un cul chef d’œuvre qui fait du bénévolat sur Netechangisme. Une sex-friend joueuse et complice qui ne dédaigne pas enfiler la panoplie de dominatrice et qui ne dit jamais non à une sortie en club. Une executive woman pulpeuse qui n’aime pas la sodomie mais avec laquelle il s’est passé quelque chose d’assez fort avant que je ne gâche tout. Une charmante vendeuse en lingerie fraichement divorcée qui s’ennuie le soir. Douce et calme, elle adore les mots crus pendant que je l’encule.
Mais il est rare que leurs agendas et mes pulsions s’accordent.
Polybaiser (c’est plus joli que partouzer, non ?) est un divertissement qui m’excite de moins en moins. Parfois je me demande même si je ne suis pas en train de virer monogame. Allons ne riez pas, ce n’est pas très charitable. Vous ne ririez pas autant si cela vous arrivait à vous, croyez-moi !
Il m’arrive encore de fantasmer sur cette jeune et brillante étudiante un peu ronde, très demandeuse de soumission, qui me relance régulièrement pour que je lui fasse découvrir l’univers de clubs à partouze. Et plus souvent encore sur cette bombe atomique franco-ivoirienne avec qui je discute régulièrement dans une salle de sport et que je ne désespère pas de réussir à attirer dans mon lit (même si le fait qu’elle fasse une bonne tête de plus que moi représente un handicap certain convenons-en). Tenez, rien que de vous en parler, j’éprouve quelques frissonnements, preuve que peut-être tout n’est pas perdu.
A moins que ces quelques contacts que j’entretiens sans transformer ne soient que les derniers soubresauts d’une vie révolue, ne constituent qu’un dernier baroud d’honneur avant de rentrer sagement dans les rangs du conformisme sexuel.
Une théorie intuition qui me fait froid dans le dos.